La députée LFI a défendu dimanche la porte-parole du Parti des indigènes de la République, parfois accusée d’antisémitisme. Des élus insoumis ont pris leurs distances avec l’élue.
Danièle Obono est à nouveau dans la tourmente. La députée de La France insoumise est vivement critiquée après des propos jugés complaisants sur Houria Bouteldja, la porte-parole du Parti des indigènes de la République (PIR). La militante antiraciste est parfois accusée d’antisémitisme, notamment depuis la publication de son essai Les blancs, les juifs et nous. En 2015, elle déclarait ainsi : « Les juifs sont les boucliers, les tirailleurs de la politique impérialiste française et de sa politique islamophobe ».
Une saillie raciste ? « Je ne sais pas », a répondu dimanche Danièle Obono sur Radio J. La députée de Paris a assuré « respecter » Houria Bouteldja. « Je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’elle dit, mais c’est une militante antiraciste (...) Je considère Houria Bouteldja comme une camarade, parce qu’elle fait partie de ce mouvement-là. Et dans ce mouvement-là, on se bat sur la question de l’égalité ».
Des responsables LFI prennent leurs distances
Confrontée à une photo représentant Houria Bouteldja à côté d’une pancarte « Les sionistes au goulag », Danièle Obono a toutefois jugé qu’il s’agissait d’une « photo de très mauvais goût », qui n’était « pas acceptable ».