Eustace Mullins (1923-2010) est un essayiste et activiste politique américain. Il travailla comme chercheur à la bibliothèque du Congrès, puis comme rédacteur dans plusieurs revues et journaux tout en se consacrant à l’étude de thèmes majeurs, comme la banque ou l’histoire de la bombe atomique. Ami du poète Ezra Pound, c’est sous son impulsion qu’il rédigea plusieurs ouvrages dénonçant la puissance d’intérêts ultraprivés dans la sphère publique.
1992 : Eustace Mullins présente son ouvrage
L’Ordre Mondial au Bobby Lee Show
À lire : l’avis éclairé d’un lecteur américain (Traduction E&R)
Eustace Mullins était l’un des pionniers des études du Système (Establishment Studies, en anglais). Il a travaillé à la bibliothèque du Congrès pendant un temps et a effectué des recherches pour le compte du sénateur Joseph McCarthy. L’œuvre la plus célèbre de Mullins fut son livre Les Secrets de la Réserve fédérale ; mais aujourd’hui, nous allons parler d’un autre de ses livres, L’Ordre Mondial, Nos dirigeants secrets : une étude de l’hégémonie du parasitisme.
Le titre L’Ordre Mondial renvoie à la pyramide de pouvoir construite autour des banques d’investissement, dont la plupart sont d’origine juive (Rothschild, Warburg, Lehman, Seligman, Oppenheimer, Schiff, Goldman). D’autres membres majeurs de la cabale sont Rockefeller, Morgan, Peabody et Harriman. La richesse de ces familles fut placée dans des fondations exonérées d’impôts afin d’être protégée et de financer les objectifs de l’Ordre Mondial. Ces fondations donnèrent des bourses à des individus pour que ces derniers lancent des think tanks tels que le Brookings Institute, le Hoover Institute, la Heritage Foundation, le Cato Institute, le Council on Foreign Relations, le American Enterprise Institute, etc.
Mullins montre comment ces organisations produisent, grâce à la présence de leurs membres sur plusieurs conseils d’administration à la fois, de l’ingénierie sociale dans le but de préparer la société à l’avènement d’un gouvernement mondial.
Le sous-titre Nos dirigeants secrets : une étude de l’hégémonie du parasitisme est développé à la fin du livre et sert en fait de métaphore au rôle que jouent les dirigeants de l’Ordre Mondial dans la société. Ces parasites sont les familles de banquiers qui n’obtiennent pas leurs richesses grâce à la production de biens ou de services dont les gens ont besoin, mais en créant de l’argent à partir de rien à travers une charte de monopole gouvernemental leur permettant ensuite d’exiger que des intérêts soient payés sur leurs billets de banque. Autrefois, avant que l’ingénierie sociale ne crée les zombies technocratiques, leurs crimes avaient un nom : l’usure.
Le livre est divisé en huit chapitres :
Les Rothschild
La Russie soviétique
Franklin Delano Roosevelt (FDR)
Le commerce de l’Amérique
La CIA
Le complexe Bechtel
Les fondations
Le règne de l’Ordre
Mullins réussit à inclure un grand nombre d’informations au travers de ces huit chapitres. J’ai pu puiser dans le livre beaucoup de détails utiles pour de futures recherches ; par exemple, l’histoire étrange d’Herbert Hoover, qui a dépensé une fortune dans le but de rassembler des documents provenant de l’Europe post-Première Guerre mondiale et qui a enfermé ces archives à l’université de Stanford, où se trouve le Hoover Institute. Plus tard, Anthony Sutton, professeur à Stanford et membre du Hoover Institute, trouva le moyen d’utiliser ces archives pour écrire son livre Wall Street et la révolution bolchévique. Mullins parle aussi des Illuminati et de l’influence de l’illuminisme dans le communisme, ce qui n’est pas forcément évident lorsque l’on regarde les titres des chapitres.
Mullins est aussi accusé d’antisémitisme mais le livre n’exprime aucune haine ; au contraire, il fournit des preuves des machinations de la cabale qu’il appelle l’Ordre Mondial. J’admets ne pas avoir lu tous les livres de Mullins mais ceux que j’ai lus m’ont toujours donné l’impression qu’il s’agissait de quelqu’un qui aimait son pays et qui craignait pour l’avenir de celui-ci. Je considère que beaucoup des critiques à l’encontre de Mullins étaient des attaques ad hominem afin de décourager de potentiels lecteurs.
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