Les Grandes Gueules ont le goût de la démocratie, la couleur de la démocratie, le son de la démocratie, mais c’est du faux débat sous contrôle. Les animateurs et leurs chroniqueurs se pavanent avec la liberté d’expression en bandoulière, ils laissent passer les auditeurs qui louent ce « dernier espace de liberté », mais dès qu’il est question d’information alternative ou pire, d’Égalité & Réconciliation, alors là les portes et les fenêtres se ferment direct, comme au passage des Dalton dans une ville de l’Ouest.
Vendredi 2 mars 2018, le débat tronqué – c’est-à-dire sans le moindre invité écarté par la « liberté d’expression » officielle du pouvoir socialo-sioniste – portait sur la détestabilité des médias. Il ne fallait pas s’attendre à de l’autocritique, surtout de la part de RMC, la radio de l’Israélien Drahi qui a tout misé sur le candidat Macron en 2017.
Par exemple, quand il a été question de François Fillon, candidat flingué sur injonction oligarchique par les médias aux ordres (BFM TV, RMC, Canard enchaîné, Le Monde, Europe 1...), l’animateur des GG Alain Marschall a botté en touche en direction des juges... seuls responsables des ennuis du candidat LR. Comme si les trois patates piquées par Fillon étaient la vraie raison de son éviction de la liste des présidentiables !
Mourad Boudjellal ne se rend pas compte qu’il incrimine RMC dans l’abattage de Fillon (de 8’05 à 8’16) :
« Au deuxième tour de l’élection du candidat des Républicains on a tous vu François Fillon à l’Élysée, président de la République, bon c’est fait c’est joué c’est François Fillon. Et c’est le premier candidat qui est battu par les médias »
Malaise en plateau... Une honte en matière de journalisme, une façon bien lâche de prendre les auditeurs pour des cons. Heureusement, ces derniers ne tombent pas tous dans le panneau et savent à qui ils ont affaire. Seulement, quand on appelle RMC, on doit décliner son identité et sa question, il y a un barrage en régie qui permet difficilement de surprendre le dispositif.
Du coup, les auditeurs affranchis prennent des pincettes pour instiller un peu de doute dans la confrérie des bien-pensants et avancer doucement vers une vérité.
- Le plateau de la liberté d’expression à la sauce Drahi
Ce sera le cas avec Philippe, prof et auditeur qui s’insurge dans Les GG et vous à partir de 1’01 (cliquer pour arriver sur le lecteur) :
« Mais il y a quand même des médias mainstream qui façonnent un peu la pensée »
Philippe critique la pensée unique. En face de lui, en studio, on n’imagine pas un seul instant faire partie du ministère de la Vérité. Et pourtant... Le peu que Philippe raconte suffit à faire paniquer l’émission entière.
Le chroniqueur Charles Consigny va un peu dans le sens de l’auditeur (à 4’09) :
« Si on veut réellement s’informer, quand on regarde la télé, je n’appelle pas ça s’informer réellement, s’informer ça veut dire aller chercher diverses opinions dans divers journaux etc. »
C’est le président du club de rugby de Toulon qui sonne la fin de la récré, celle de la liberté d’expression. Devant le début d’incendie, le chroniqueur Mourad Boudjellal intervient (de 4’17 à 4’30) :
« Il faut faire attention parce qu’on n’est pas loin des thèses de Égalité & Liberté d’Alain Soral – ou des reportages de Vincent Lapierre – qui défendent une information complotiste »
Et là, plaf, adieu Philippe, coup de sifflet et changement de sujet ! Les Grandes Gueules gardiennes de la Liberté d’Expression repasseront : elles tremblent devant UNE question, UN mot qui pourraient mener le débat à Égalité & Réconciliation !
On propose donc aux amoureux de la véritable liberté d’expression d’appeler le standard des GG, de passer les barrages avec subtilité et de leur soumettre en direct une vraie question dérangeante. Histoire de reconstituer un peu la liberté d’expression et la pluralité des opinions...