Il est de bon ton à gauche d’être pour la légalisation de l’euthanasie. On ne va pas s’embarrasser avec les vieux.
Il est de bon ton à gauche d’être pour l’avortement remboursé à 100 %. On ne va pas s’embarrasser avec les bébés.
Il est de bon ton à gauche d’être contre le protectionnisme. On ne va pas s’embarrasser avec les ouvriers.
Mais curieusement, il est aussi de bon ton à gauche d’en appeler au protectionnisme le plus éhonté – pardon, à l’exception culturelle – lorsqu’il est question de « sauver la presse ». Il ne s’agit pas ici de protéger les emplois de centaines de milliers de prolétaires – pouah ! – mais de permettre à quelques directeurs de rédactions rémunérés comme des princes – et exploitant des dizaines de pigistes payés au lance-pierre – de conserver leur rente.
L’un des arguments évoqués pour offrir à quelques infocrates votre argent prélevé par l’impôt est « l’aide au maintien du pluralisme ». C’est ainsi qu’en 2012, L’Humanité a perçu 3,08 millions d’euros et Libération 2,87 millions. Oui, vous avez bien lu.