Jawed Karim est le cocréateur de YouTube et est connu pour être le propriétaire du compte YouTube ayant téléversé la première vidéo jamais mise en ligne, le 24 avril 2005. Comptabilisant plus de 200 millions de vues pour un intérêt nul si ce n’est justement son caractère anecdotique, cette vidéo a été utilisée – via son texte de présentation – par Jawed Karim pour faire connaître son avis sur la stupide disparition du compteur du bouton « je n’aime pas » sous les vidéos YouTube.
En effet, tout le monde aura remarqué que le compteur du bouton « je n’aime pas » n’est plus fonctionnel depuis quelques jours (plus exactement, il reste connu par le créateur mais invisible pour le visiteur). Cette disposition est une énième stupidité engendrée par la gangrène wokiste qui explique dans un communiqué lénifiant, hygiéniste et insupportablement progressiste : « Nous voulons créer un environnement inclusif et respectueux où les créateurs ont la possibilité de réussir et se sentent en sécurité pour s’exprimer ».
Face au mécontentement grandissant de la communauté, certains développeurs cherchent des solutions. L’un d’entre eux a ainsi créé une extension Chrome faisant renaître le bouton « je n’aime pas ». Il utilise l’API Google pour afficher le compteur. Mais cette méthode sera invalide le 13 décembre prochain. Le développeur va tenter « de récupérer autant de données que possible d’ici là » afin de tenter de recréer une extension capable de se passer de l’API Google.
D’ici là, sous la pression populaire, Google changera peut-être d’avis. En vérité il est peu probable que le peuple, même infiniment plus grand en nombre, l’emporte devant les délires minoritaires LGBT, féministes ou autres débilités gauchistes. Cependant, quelque chose est encore plus fort : le commerce. Si la décision de Google entraîne une diminution des visiteurs et/ou des revenus, il est bien possible que les divagations wokistes ne fassent plus le poids. Le business first a parfois du bon.
Traduction E&R du texte présent sous la vidéo :
En regardant l’annonce de Matt Koval sur la suppression des « je n’aime pas », j’ai pensé que quelque chose n’allait pas.
Les mots prononcés ne correspondaient pas à ce que l’on voyait. La vidéo m’a rappelé une interview de l’amiral Jeremiah Denton en 1966. Je n’ai jamais vu une annonce moins enthousiaste et autant de réticence pour quelque chose qui est censé être génial.
Dire que la suppression des « je n’aime pas » est une bonne chose pour les créateurs ne peut pas être fait sans contradiction par quelqu’un qui porte le titre de « Responsable du lien avec les créateurs de YouTube ». Nous le savons parce qu’il n’existe pas un seul créateur de YouTube qui pense que la suppression des « je n’aime pas » est une bonne idée – pour YouTube ou pour les créateurs.
Pourquoi YouTube apporterait-il ce changement qui déplaît à tout le monde ? Il y a une raison, mais elle n’est pas bonne et elle ne sera pas divulguée publiquement. Au lieu de cela, il y aura des références à diverses études. Des études qui contredisent apparemment le bon sens de tous les YouTubeurs.
La capacité d’identifier facilement et rapidement le mauvais contenu est une caractéristique essentielle d’une plateforme de contenu généré par les utilisateurs. Pourquoi ? Parce que tous les contenus générés par les utilisateurs ne sont pas bons. Ils ne peuvent pas l’être tous. En fait, la plupart des contenus ne sont pas bons. Et ce n’est pas grave. L’idée n’a jamais été que tout le contenu est bon. L’idée était, cependant, que parmi le flot de contenu il y ait de grandes créations qui attendent d’être mise en avant. Et pour que cela se produise, les éléments qui ne sont pas bons doivent être mis de côté le plus rapidement possible.
Ce processus fonctionne, et il existe un nom pour cela : la sagesse des masses. Le processus dysfonctionne lorsque la plate-forme interfère avec lui. Alors, la plate-forme décline invariablement. YouTube veut-il devenir un endroit où tout est médiocre ? Parce que rien ne peut être génial si rien n’est mauvais.
Dans le monde des affaires, il n’y a qu’une seule chose plus importante que « Faites mieux ». C’est « Ne fous pas tout en l’air ».