C’est le constat inquiétant qu’ont fait trois chirurgiens esthétiques : de plus en plus de jeunes américains désirent se faire opérer, afin d’être en adéquation avec les filtres Snapchat. Une tendance qui inquiète, tant elle renvoie à un idéal fantasmé de soi.
C’est un article paru dans la revue American Medical Association qui tire la sonnette d’alarme : en effet, trois médecins font part d’une dérive, celle de l’influence de Snapchat et des réseaux sur le type de demandes en chirurgie esthétique. Les trois chirurgiens parlent ainsi d’une tendance de plus en plus lourde parmi les jeunes américains, la dysmorphobie.
Ce terme fait ainsi référence à la peur d’être « laid ou difforme », ainsi que la « poursuite d’une perfection impossible ». Il s’agit là de quelque chose qui semble s’être accentué depuis que les réseaux sociaux se fondent de plus en plus sur l’image et la mise en scène de soi.
C’est ce qu’indiquait l’American Academy of Facial and Reconstruction Plastic Surgery, qui précise que 55 % des médecins avaient été sollicités par des patients dans le but « [d’] être mieux sur leurs selfies ».