La police ukrainienne a affirmé mardi avoir découvert des armes au siège du groupe Femen, connu pour des manifestations seins nus, les féministes dénonçant une « provocation » de la part des autorités.
La police a indiqué dans un communiqué avoir reçu un message anonyme affirmant qu’un engin explosif avait été déposé dans le bâtiment situé au 21 rue Mikhaïlovskaïa où se trouve le bureau des Femen.
« Au cours de l’inspection des lieux, les forces de l’ordre ont saisi des objets ressemblant à un pistolet et à une grenade qui vont être soumis à expertise », selon la police.
Selon Anna Goutsol, la chef de la branche ukrainienne du mouvement, la police a affirmé avoir découvert un fusil, une grenade et des portraits du président russe Vladimir Poutine et du patriarche orthodoxe russe Kirill.
« Nous n’avons jamais eu d’armes »
« C’est une provocation. Nous n’avons jamais eu d’armes », a déclaré Mme Goutsol à l’AFP en estimant que des armes avaient pu être introduites dans le bureau en l’absence des militantes.
Trois militantes de Femen qui s’apprêtaient à manifester contre la visite en Ukraine du président russe Vladimir Poutine fin juillet avaient été interpellées à Kiev et Mme Goutsol avait été agressée. Elles avaient accusé les service spéciaux russes et ukrainiens d’être derrière l’incident.
Le mouvement Femen, fondé en Ukraine et dont le siège est désormais à Paris, mène depuis plusieurs années des actions dans le monde entier pour dénoncer le sexisme et les discriminations à l’encontre des femmes : ses membres surgissent soudainement, seins nus, le corps couvert d’inscriptions, pour attirer l’attention.
Le groupe dénonce en outre l’homophobie, la collusion entre l’État et l’Église, les régimes autoritaires et les fraudes aux élections. Il s’en était pris au président Poutine, en avril à Hanovre (Allemagne).