Jonathan-Simon Sellem, Israélien né en France, affirme que la communauté juive a été prévenue de l’imminence d’une attaque terroriste de grande envergure.
Vendredi matin, des responsables de la sécurité de la communauté juive en France ont été informés de la possibilité très réelle d’une imminente attaque terroriste de grande envergure dans le pays, selon Jonathan-Simon Sellem, un journaliste indépendant [sic, NdT] et représentant des Français en Israël.
La communauté juive, déjà en état d’alerte concernant plusieurs événements à risque dimanche, avait été avertie qu’après plusieurs attaques mineures en France durant le mois précédent, une grande attaque terroriste se profilait.
Des experts de la sécurité en France comparent désormais la situation du pays à celle d’Israël, a dit Jonathan-Simon Sellem au Times of Israel à Paris samedi matin.
Sur BFMTV, la plus grande chaîne française d’information mainstream, l’expert en défense et sécurité Dominique Rizet a affirmé que ce qui s’est passé en France aujourd’hui se produit en Israël depuis 20 ans, et que ce n’est que le début.
La salle du Bataclan, l’un des sites des attaques mortelles de vendredi, était la propriété de juifs jusqu’à il y a peu, a dit Jonathan-Simon Sellem. En tant que lieu hébergeant des galas annuels de levée de fonds pour l’armée israélienne, il est fréquemment la cible de manifestations anti-Israël, de coups de téléphones et d’e-mails, a-t-il affirmé.
Il a qualifié les attaques de vendredi soir de « folles » [very crazy].
« C’est comme vivre en Israël », a dit Sellem. Il avait l’intention d’assister au match de football au Stade de France vendredi soir, mais est allé à une séance de cinéma, qui a été interrompue par la nouvelle des attaques, les spectateurs étant invités à rentrer chez eux.
Sellem a affirmé que Paris était une ville fantôme vendredi soir, sans véhicules dans les rues et sans passants sur les trottoirs.
Mais le samedi matin, il a senti un Paris plus normal, exception faite de la présence accrue des forces de l’ordre. La compagnie sur laquelle il doit voler samedi, dit-il en se préparant à décoller de l’aéroport Charles de Gaulle, essaie d’élever ses mesures de sécurité avec davantage de questions, à l’instar de la compagnie nationale israélienne El Al.
« Mais ils ne savent pas quoi faire. Ils ne sont vraiment pas préparés à ça », a-t-il ajouté.
Traduction E&R