Un article du Figaro en date du 23 mai 2019 met le feu aux poudres (et pas aux poutres) : trois spécialistes du patrimoine, « Jean-Michel Leniaud, directeur d’études à l’École pratique des hautes études et spécialiste de Viollet-le-Duc, Philippe Plagnieux, professeur à l’université de Paris-I Panthéon-Sorbonne et spécialiste d’architecture médiévale, Françoise Vielliard, professeur émérite à l’École nationale des chartes et secrétaire générale de la Société des amis des Notre-Dame de Paris, expliquent les raisons de leur très vive inquiétude envers le projet de loi d’exception examiné ce vendredi au Sénat ».
Où l’on comprend que le projet de commercialisation de Notre-Dame ne sera pas si facile à faire passer pour le pouvoir profond. De toutes parts, la culture française prend l’eau sous les agressions du mondialisme, en gros l’idéologie franc-maçonne américano-sioniste. Peu à peu, après l’incendie de Notre-Dame du 15 avril 2019, la population prend conscience que quelque chose cloche dans le pack « incendie-projet ».
Ce regroupement rappelle l’abjecte GPA – c’est-à-dire la marchandisation des corps – qui a suivi la loi « inoffensive » sur le mariage gay : le corps céleste après le corps physique n’échappe pas au rouleau compresseur du transhumanisme marchand. La culture du progrès a été tellement enfoncée dans la tête des Français que ces derniers ont voulu être les champions du monde du progressisme, qui est évidemment le contraire du progrès humain ou social : c’est un déclin de la culture, des mœurs, de la morale, bref de la colonne vertébrale d’une nation.
Reconstruction égale destruction
Voici un extrait du débat crucial autour de la « modernité » de la reconstruction, sous-entendu la déchristianisation de Notre-Dame, avec l’intervention de l’architecte et agent mondialiste Dominique Perrault et son « projet plus large » :
Il a donc fallu l’attentat accidentel contre Notre-Dame et le vol (double sens) concentrique des vautours autour de la carcasse pour que des Français ouvrent les yeux sur le remplacement en cours, le remplacement d’une religion majoritaire par une religion minoritaire.
Devant l’empressement du pouvoir exécutif à proposer, dans un délai incroyablement court après « l’accident », un plan tout fait du remodelage du cœur du christianisme national – un « geste architectural contemporain » –, selon des critères très économico-francs-maçons, des résistants au Nouvel Ordre français commencent à s’élever contre cette destruction programmée de l’esprit d’une nation.
« On comprend mieux les dessous cachés du projet de loi que le Parlement doit voter en urgence, “pour la conservation et la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris et instituant une souscription nationale à cet effet”. Son article 9 ordonne de déroger à la quasi-totalité des codes qui s’imposeraient en pareil cas : en particulier le Code du patrimoine et les codes environnementaux. En d’autres termes, le chantier de Notre-Dame, peut-être aussi celui de l’Hôtel-Dieu, bénéficieraient de privilèges, au sens Ancien Régime du terme. En plaçant les travaux hors la loi de la République, le gouvernement énonce l’inutilité pour lui de discuter avec les experts. Il a bien sûr oublié que Louis XIV lui-même avait dû battre en retraite lorsqu’il avait entrepris une réorganisation complète du chœur de la cathédrale. »
Traduction pour ces spécialistes : « la loi créerait un nouveau maître d’ouvrage alors que le ministère de la Culture en dispose de trois... » En gros un maître d’ouvrage qui fonctionnerait avec des dons privés, donc un faux maître d’ouvrage public. Une coquille vide pour la vraie puissance privée. Et pas mue, évidemment, par le bien public et la protection du patrimoine (on a vu les effets de l’appétit des multinationales pour le patrimoine d’une Grèce endettée). C’est-à-dire des grands groupes économiques intéressés par la marchandisation du temple, mais du temple chrétien, pas celui des francs-maçons ou des juifs, au sens littéral et historique du terme.
« Enfin, les souscripteurs devraient s’appuyer sur l’exemple donné par la famille Rockefeller. Dans l’entre-deux-guerres, elle fut généreuse pour Versailles, nous le savons tous. Mais elle se méfiait de l’administration française et de sa rigueur, peu anglo-saxonne : elle créa un comité de surveillance… Le Sénat qui examine ces jours-ci le projet de loi reste le dernier rempart de la démocratie patrimoniale en danger. Pourquoi faudrait-il créer un établissement public nouveau, fût-ce pour la collecte des souscriptions ? Un comité de surveillance composé des principaux donateurs ne suffirait-il pas ? Notre-Dame s’en portera mieux. »
Ne soyons pas naïfs, ne soyons pas prudents : tout est louche dans l’agenda gouvernemental, un gouvernement qui, on le sait en démocratie parlementaire, a moins de pouvoir que son acolyte profond. Peu à peu, on distingue les envoyés du pouvoir profond sortir du bois pas très sacré pour remodeler la France à leur image.
Rappel : Le Parisien appartient au milliardaire Bernard Arnault...
« L’enquête sur l’accident » pour les nuls...