Douze personnes ont été tuées lundi matin dans un immeuble de bureaux de la Marine américaine à Washington au cours d’une fusillade. L’auteur a été abattu, mais deux autres tireurs pourraient être impliqués.
Cette tuerie en plein cœur de la capitale fédérale est la plus importante sur une implantation militaire depuis l’assassinat de 13 soldats sur la base de Fort Hood (Texas) en 2009. L’identité et les motivations du ou des tireurs sont inconnues.
Les faits se sont déroulés à 08h20 au siège du Commandement des systèmes navals de la Marine américaine (NAVSEA), dans le quartier en reconstruction de Navy Yard, dans le sud-est de la ville. Un homme s’est introduit dans l’immeuble 197 du complexe, où travaillent 3 000 personnes, et a ouvert le feu à plusieurs reprises, selon l’US Navy.
« J’ai entendu trois coups de feu à la suite. Trois secondes plus tard, encore trois. Au total il y a dû avoir sept coups de feu. On s’est mis à courir », a raconté Patricia Ward, une employée qui prenait son petit déjeuner dans une cafétéria. L’homme était « grand », « noir » et portait un fusil, selon elle.
Pour entrer dans l’immeuble, il suffit de montrer son badge. Il n’y a pas de détecteur de métaux.
Tireur peut-être en fuite
Un autre témoin, Terry Durham, qui travaillait également dans l’immeuble 197, a raconté avoir vu le tireur. « On a entendu des tirs, il est apparu dans le couloir, il nous a mis en joue et tiré au moins deux ou trois fois », a-t-elle indiqué.
« La grosse inquiétude pour nous en ce moment est que nous avons peut-être deux autres tireurs qui n’ont pas été localisés à ce stade », a expliqué le chef de la police lors d’une conférence de presse.
L’un des hommes en fuite est un Blanc portant un uniforme kaki, semble-t-il de l’US Navy, et un béret. Il était muni d’une arme de poing et a été aperçu pour la dernière fois à 08h58. L’autre est un homme de couleur d’une cinquantaine d’années qui était équipé d’une « arme longue » et de vêtements couleur vert olive.
Le quartier, en reconstruction, a été bouclé sur cinq pâtés de maisons alentours, tandis que les écoles situées dans le périmètre s’étaient calfeutrées, interdisant à toute personne d’entrer ou de sortir.