Lundi 22 septembre 2008 avait lieu le débat suivi d’un vote sur la prolongation de la présence militaire française en Afghanistan. C’était, bien sûr, pour E&R, l’occasion de manifester son hostilité à l’envoi à la mort de nos soldats au bénéfice de l’Otan.
13h30 : l’équipe E&R prend place avec force tracts, caméra et appareil photographique devant l’entrée de l’Assemblée Nationale.
A deux pas de là, le très atlantiste Pierre Lellouche déjeune paisiblement en terrasse.
Un tract E&R surgît sous son nez, sa face se crispe, il marmonne quelques mots, visiblement le bonhomme est plus prolixe face aux médias complices, que devant le peuple…
Les députés, quinquagénaires encravatés et repus par les menus des bistrots du quartier, affluent peu à peu. Ils sont immédiatement sollicités par les militants E&R : quelles sont leurs positions vis-à-vis du maintien des forces françaises en Afghanistan ?
Les députés communistes se prononcent clairement pour le retrait, tout en soulignant certains des enjeux qui se trament en coulisses : l’encerclement de la Russie à travers l’installation de bases américaines à ses frontières, le contrôle des flux en pétrole et en gaz afin de contenir l’expansion chinoise… Une lucidité en décalage avec celle de la direction de ce qui reste du PCF, elle-même alignée sur celle du Parti Socialiste. Celle-ci, d’une rare ambiguïté reflète le sarkozysme honteux des éléphants du PS, plus préoccupés par leurs luttes tribales que par le sort des soldats français. N’osant avouer qu’ils sont d’accords avec le gouvernement, ils se contorsionnent grossièrement et se vautrent dans la supposition, le désir et l’abstraction, s’en remettant à d’autres pour décider du sort de NOS soldats : « une conférence régionale sous l’égide de l’ONU pourrait amorcer un processus de mise en place d’une force de maintien de la paix… »
Quant aux députés UMP, ils préfèrent nous lancer au visage des clichés éculés, à peine bons pour les plateaux télé et les rédactions des torchons constituant ce qui reste de la presse hexagonale : « défense des droits de l’homme », « mission juste », « devoir moral », « lutte contre Al Qaida », « Burka », « éventualité de futurs attentats dans le métro parisien… »
Soudain, encadré par quelques sbires, le ministre de la défense, Hervé Morin, surgit, portable collé à l’oreille, d’un pas si pressé qu’on le croirait traqué par quelques talibans de fiction…
Il s’engouffre par l’entrée principale, le feu aux fesses : dommage, on aurait bien aimé lui poser quelques questions…
15h00 : l’équipe militante se disperse : la séance va commencer, quelques camarades prennent place dans l’hémicycle et suivront les interventions du 1er ministre, de sa majorité et de l’opposition où nul n’a remis en cause la pensée unique qui balaie les réalités afghanes (rivalités entre ethnies soutenant ou non le pouvoir fantoche de l’agent américain Hamid Karzaï ) et préfère s’en tenir à la chimère d’un Afghanistan, base arrière du terrorisme mondial…
E&R, au cœur de l’action, a prouvé une fois de plus l’indigence militante des autres formations politiques, qui sur le sujet de la présence militaire française en Afghanistan, comme sur de nombreux autres, restent dans le virtuel et la protestation convenable.
James G., le 24 septembre 2008
13h30 : l’équipe E&R prend place avec force tracts, caméra et appareil photographique devant l’entrée de l’Assemblée Nationale.
A deux pas de là, le très atlantiste Pierre Lellouche déjeune paisiblement en terrasse.
Un tract E&R surgît sous son nez, sa face se crispe, il marmonne quelques mots, visiblement le bonhomme est plus prolixe face aux médias complices, que devant le peuple…
Les députés, quinquagénaires encravatés et repus par les menus des bistrots du quartier, affluent peu à peu. Ils sont immédiatement sollicités par les militants E&R : quelles sont leurs positions vis-à-vis du maintien des forces françaises en Afghanistan ?
Les députés communistes se prononcent clairement pour le retrait, tout en soulignant certains des enjeux qui se trament en coulisses : l’encerclement de la Russie à travers l’installation de bases américaines à ses frontières, le contrôle des flux en pétrole et en gaz afin de contenir l’expansion chinoise… Une lucidité en décalage avec celle de la direction de ce qui reste du PCF, elle-même alignée sur celle du Parti Socialiste. Celle-ci, d’une rare ambiguïté reflète le sarkozysme honteux des éléphants du PS, plus préoccupés par leurs luttes tribales que par le sort des soldats français. N’osant avouer qu’ils sont d’accords avec le gouvernement, ils se contorsionnent grossièrement et se vautrent dans la supposition, le désir et l’abstraction, s’en remettant à d’autres pour décider du sort de NOS soldats : « une conférence régionale sous l’égide de l’ONU pourrait amorcer un processus de mise en place d’une force de maintien de la paix… »
Quant aux députés UMP, ils préfèrent nous lancer au visage des clichés éculés, à peine bons pour les plateaux télé et les rédactions des torchons constituant ce qui reste de la presse hexagonale : « défense des droits de l’homme », « mission juste », « devoir moral », « lutte contre Al Qaida », « Burka », « éventualité de futurs attentats dans le métro parisien… »
Soudain, encadré par quelques sbires, le ministre de la défense, Hervé Morin, surgit, portable collé à l’oreille, d’un pas si pressé qu’on le croirait traqué par quelques talibans de fiction…
Il s’engouffre par l’entrée principale, le feu aux fesses : dommage, on aurait bien aimé lui poser quelques questions…
15h00 : l’équipe militante se disperse : la séance va commencer, quelques camarades prennent place dans l’hémicycle et suivront les interventions du 1er ministre, de sa majorité et de l’opposition où nul n’a remis en cause la pensée unique qui balaie les réalités afghanes (rivalités entre ethnies soutenant ou non le pouvoir fantoche de l’agent américain Hamid Karzaï ) et préfère s’en tenir à la chimère d’un Afghanistan, base arrière du terrorisme mondial…
E&R, au cœur de l’action, a prouvé une fois de plus l’indigence militante des autres formations politiques, qui sur le sujet de la présence militaire française en Afghanistan, comme sur de nombreux autres, restent dans le virtuel et la protestation convenable.
James G., le 24 septembre 2008