Décidément, la France n’est pas encore sortie de son maccarthysme. Valeurs actuelles révèle que la maison d’édition Albin Michel qui voulait publier les mémoires de Jean-Marie Le Pen a cédé aux pressions de certains de ses auteurs :
« Après avoir lu l’ouvrage, Robert Laffont a préféré décliner l’offre. Idem pour Albin Michel, contraint pour sa part de céder à la pression de certains de ses auteurs phares, telle Amélie Nothomb, menaçant de changer d’éditeur… »
Jusqu’où va se nicher l’antifascisme de pacotille ? Avec les représentants de la gauche culturo-mondaine, tout est possible, le fond n’est jamais atteint. Les tribulations des mémoires du Menhir le prouvent.
Amélie Nothomb, qui publie un roman par an – en général une histoire à mourir d’ennui – depuis deux bonnes décennies chez Albin est un poids lourd maison. Elle vend des centaines de milliers d’exemplaires et à ce titre, peut être considérée comme l’un des gros actionnaires de l’immeuble de la rue Huyghens, située dans le XIVe arrondissement parisien.
Mais Nothomb, dont la bien-pensance dégouline à chaque page, n’est pas la seule antifasciste du clan des donneurs de leçons mondains : Yasmina Reza, Éric-Emmanuel Schmitt et Bernard Werber en font partie. Reza, Werber et Schmitt ne sont pas apparus en première ligne lors de cette opération de censure. On n’est pas en train de les accuser de faire partie du complot nothombien mais les auteurs Albin de poids ne sont pas 36.
Quel est le point commun de ces très gros vendeurs ? Ils sont archi bien-pensants. Ils correspondent aux jugements de valeurs de l’époque, les habillent de mots, de leurs mots, et les renvoient aux foules qui sont ainsi rassurées sur leurs (pseudo) choix de pensée.
Après l’attentat de Charlie Hebdo, les représentants de la gauche culturelle sont montés en première ligne. À cette occasion, il fallait faire deux choses très simples : à la fois condamner les méchants, et louer les gentils. Ce qu’Amélie a réussi, non sans difficulté : on a en effet retrouvé un de ses livres dans la planque de Coulibaly !
Amélie raconte son expérience de feuilletoniste à Charlie Hebdo en 2007 :
« C’est un merveilleux souvenir. L’ambiance était bon enfant, chaleureuse, on rigolait sans arrêt. Un journal est constitué de beaucoup de gens, on n’a pas forcément des affinités avec chacun de ses membres, mais dans les locaux de Charlie, on ne pouvait pas rencontrer quelqu’un d’inintéressant. »
Quant à Bernard Werber, lui, il est tout simplement pour un gouvernement mondial :
Un discours assez attalien, non ?
Mais revenons aux mémoires de Jean-Marie Le Pen. Elles devraient sortir, selon L’Express, le 1er mars 2018 chez un éditeur courageux.
« Comme prévu, ce premier tome, publié aux éditions Muller, couvrira la période qui va de sa naissance, le 20 juin 1928 à la Trinité-sur-Mer (Morbihan), à la création du FN en 1972 avec les néo-fascistes d’Ordre nouveau. L’éditeur, davantage spécialisé dans les mémoires militaires, a prévu de publier le premier tome à 40 000 exemplaires, selon son gérant Guillaume de Thieulloy, qui entend publier un deuxième tome en 2019. »
Dans une interview au même hebdomadaire en 2017, Le Pen déclarait :
« Je perçois la brièveté de la vie. On arrive à un moment donné où les rives se rapprochent, se resserrent et où l’on entend au loin le bruit des rapides... On rame, on rame... Mais personne n’y a échappé. »
Parole de marin.