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Égypte : l’économiste libéral Hazem el-Beblaoui nommé premier ministre

L’économiste Hazem el-Beblaoui, un ancien ministre des Finances, a été nommé mardi Premier ministre d’Égypte, a annoncé le porte-parole de la présidence. Le prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei devient pour sa part vice-président en charge des relations internationales.

Ces annonces sont survenues alors que les Frères musulmans enterraient les dizaines de manifestants tués lundi lors d’un rassemblement de soutien à M. Morsi au Caire. Si la confrérie a appelé au « soulèvement » après ce « massacre », aucun incident n’a été rapporté pour le moment.

Le nouveau Premier ministre est un économiste de tendance libérale, âgé de 76 ans. Il a fait carrière dans plusieurs institutions économiques privées et publiques, égyptiennes et internationales. La désignation de M. Beblaoui, intervient près d’une semaine après le renversement du président islamiste Mohamed Morsi par l’armée.

Mise en garde

Les salafistes d’Al Nour, deuxième parti islamiste d’Égypte après les Frères musulmans, ont annoncé qu’ils ne s’opposeraient pas à la nomination de M. Beblaoui. Ils ont également souligné qu’ils examinaient toujours la nomination de Mohamed ElBaradeï, que la formation salafiste a récusé comme chef du gouvernement.

Peu après sa nomination, l’armée a mis en garde contre toute perturbation dans le « délicat et complexe » processus de transition, dans une déclaration à la télévision publique.

Réforme de la constitution

Afin de relancer la transition politique, le président ad interim, Adly Mansour, a émis dans la nuit de lundi à mardi une déclaration constitutionnelle prévoyant une réforme de la constitution qui devra être validée par référendum, puis l’organisation d’élections législatives d’ici début 2014.

Les Frères musulmans ont rejeté cette déclaration : « Un décret constitutionnel par un homme nommé par des putschistes... ramène le pays à la case départ », a commenté un de leurs responsables, Essam al-Erian, sur son compte Facebook.

Sur l’Égypte et les « printemps arabes », chez Kontre Kulture :

 






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7 Commentaires

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  • #459595

    et hop ça continue !
    A quand jour férié le 4 juillet pour tout le monde ?

     

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  • #459610

    Le prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei

    — -

    ca suffit, il n’est pas plus prix nobel que Barroso (UE)

     

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  • Je pense de plus en plus que l’oligarchie ne veut pas d’une guerre des civilisations, mais vu qu’elle sait que ça sent le sapin en Europe, elle veut se barrer au Maghreb et au Mashrek.

    On leur coûte trop cher à ces radins de patrons. Ils vont tous aller s’installer là bas, une bonne partie de l’immigration quittera l’Europe pour suivre les oligarques qui ouvriront en masse les frontières de ces pays pour leurs politiques libérales. Laissant l’Europe sombrer dans le chaos ou subir le même sursaut que les iraniens ont connu lors de leur révolutions pour virer le Shah.

    L’europe de l’Ouest : de nouveaux balkans ou un nouvel Iran ?

     

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  • #459724

    C’est bizarre cette idée de vouloir caser à tout prix Mohamed ElBaradeï.

    Ce personnage n’est pas antipathique et il a fait du bon travail pour l’Iran en réfutant ceux qui criaient au loup au sujet d’un programme nucléaire militaire inexistant, mais, comme les plus grands criminels, il a eu le prix Nobel de la Paix en 2005, après 2001, à une époque où les valeurs étaient ouvertement inversées.

     

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  • #459735

    "prix Nobel de la Paix", a notre époque c’est un marqueur qui ne trompe pas...

    En plus monsieur viens des institutions économiques "privées" "internationales", encore un homme de main du mondialisme, comme en Italie ou en Grèce, qui viens faire les "reformes libérales nécessaires"

    Morsi était trop impopulaire pour faire passer la pilule ? A mois que les frères n’aient pas obtempéré asses vite ou asses bien pour l’Empire ?

    Peut importe le comment du pourquoi, les faits restent les même, l’Égypte n’a jamais été aussi mal depuis des décennies... et ça ne va pas aller en s’améliorant...

     

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    • #459806

      La situation égyptienne est un mélange des situations turque et italienne, au moment de la prise de pouvoir de Mario Monti. Une société très religieuse, comme en Turquie, qui parvient enfin à exprimer politiquement cette religiosité, se fait voler ses élections par une élite/classe moyenne supérieure mondialisée et libérale, soutenue par l’armée, elle-même fagocitée par les Etats-Unis. Je n’ai pas de sympathie particulière pour Morsi, qui est à mes yeux un crétin entre les mains des Frères, mais enfin il a bien été élu et il représente un fort courant (majoritaire ?) en Egypte, qui doit pouvoir s’exprimer.
      Ca me fait aussi penser à l’Italie de Monti. http://www.lefigaro.fr/conjoncture/...
      Un pouvoir qui refuse de réaliser les "efforts" (comprendre les coupes sociales du FMI) pour obtenir un prêt, et qui est donc éjecté, purement et simplement.

       
    • #460254

      Moltisanti, la comparaison avec la Turquie n’est pas pertinente. Les électeurs de l’AKP n’ont voté pour des questions religieuses que pour une petite partie d’entre eux, mais les Turcs en règle générale privilégient le critère économique. D’ailleurs, la Turquie n’est pas un pays très religieux, comparé aux autres pays musulmans.

      Ensuite, les adversaires de l’AKP ne sont pas une "élites mondialisée et libérale" (c’est l’AKP qui est mondialiste et libéral pour rappel), mais plutôt les kémalistes, à savoir nationalistes, étatistes et "despotes éclairés" (un peu à l’image de Charles de Gaulle, de Nasser ou de Peron, donc...)