L’ancien ministre français de l’Économie, Emmanuel Macron, a été visé par une vague de critiques acerbes de membres du Front national, après s’en être pris au parti de façon virulente au cours d’un meeting.
C’est au cours d’un rassemblement de son mouvement politique En Marche, à Paris, que l’ex-ministre de François Hollande s’est laissé aller à des paroles peu élogieuses à l’égard du Front national : « Je ne veux pas, je ne peux pas accepter que, dans mon pays, les symboles de notre histoire commune puissent diviser la société, parce qu’on les a laissés en quelque sorte se faire prendre par le FN […] je ne veux pas que, dans mon pays, une colère, qui est parfois justifiée, devienne le monopole d’un parti qui salit la République ».
Regrettant que « tous les pronostics placent Mme Le Pen en tête au premier tour de la présidentielle », Emmanuel Macron a martelé : « Aucun démocrate ne peut accepter d’être pris en otage d’une élection tronquée, amputée d’un tour […] Aucun républicain ne peut s’habituer à la présence d’un candidat d’extrême droite au second tour ».
« Macron insulte des millions d’électeurs » : le FN dégaîne
La réaction des membres du Front national, piqués au vif, ne s’est pas faite attendre sur Twitter.
« En dégringolade dans les sondages, déjà oublié, Macron perd ses nerfs et insulte les millions d’électeurs FN », a tweeté le vice-président du parti Florian Philippot, évoquant le « syndrome Valls ».
Président du groupe FN au conseil municipal de Rouen, Guillaume Pennelle ne s’est guère montré plus élogieux, ironisant : « Macron veut renouveler la vie politique en insultant le Front national ...Original en effet ! »
« Candidat des lobbys étrangers, du CAC 40 et des médias qui en dépendent Macron salit la France », a posté Jean-Yves Le Gallou, ancien député du parti frontiste.
« Derrière les mots insultants de Macron sur le FN transparaît le sombre mépris du banquier mondialiste pour le peuple français qui se lève », a pour sa part tweeté le maire de Fréjus David Rachline.