Les yeux dilatés par l’événement (planétaire), les pupilles de 12 (probablement un effet de l’ultralucidité), le nouveau président du mondialisme s’avance et, les yeux dans les yeux du vide, regardant bien la France tout sauf en face, la main sur le cœur en bon citoyen américain, remercie humblement les élites qui l’ont placé là avec un discours humaniste tendance JFK pour les ânes bâtés qui ont parachevé le boulot oligarchique. Droit dans le piège, la Bête immonde très bête qu’est le peuple ! Le Média unique nous apprend que 43% des électeurs de Mac40 ont voté pour lui par peur du FN. Mensonge !
La peur du FN n’est qu’un prétexte à la soumission de tout un chacun à l’Ordre Mondialiste. Un effet de l’angoisse, qui fait courir sous le premier parapluie venu, opportunément ouvert à proximité. En vérité, les Français n’ont pas peur de Marine Le Pen ou du FN, ils justifient par ce biais bien pratique leur profonde soumission à ceux qui se présentent comme leurs maîtres et qui agissent comme tels. Les Français n’ont pas peur du FN, ils ont juste peur d’être eux-mêmes, ce qui leur a été interdit depuis cinq décennies maintenant, si l’on pose la date symbolique de Mai 68 en signal de départ de l’antifrancisme.
Ils ont peur d’assumer leur différence, leur unicité, leur particularité, ce qui va bien au-delà du nationalisme, que la plupart des peuples partagent, avec plus ou moins de talent. Les Français ne veulent pas, ne veulent plus déplaire, ils veulent plaire au mondialisme, à la mode dominante (la mode étant un effet et une matérialisation de la domination), et craignent le qu’en-dira-t-on comme la peste. C’est pourtant l’ignorance aristocratique du jugement de l’autre qui a fait la grandeur de la France, ignorance noble dont la disparition programmée fait la petitesse aujourd’hui. Bien sûr, le mondialisme n’est pas qu’une idée vague, un mode de pensée, une façon de s’habiller, c’est aussi le passage – aussi important que le saut néolithique – de l’homme producteur, Homo Faber, à l’homme consommateur, Homo Casher.
Depuis des mois, Emmanuel Macron s’adresse à des individus empêchés dans leur quête d’épanouissement par des blocages culturels, des structures sociales ossifiées, des « assignations à résidence » géographiques, identitaires ou économiques, qu’il promet de dépasser. Il est structurellement antiraciste et ouvert sur le monde. Il entend donner à chacun d’entre nous les moyens de se réaliser, rendre la société moins rigide, plus fluide. Il incarne une pensée centrée sur les libertés individuelles, à laquelle la France fut longtemps rétive. Voilà pourquoi il a séduit tant d’anciens soixante-huitards : le président Macron est, de ce point de vue, leur fils spirituel. (Raphaël Glucksmann dans une tribune au journal Le Monde du 8 mai 2017)
Nicolas Sarkozy a le premier osé lancer le grand chantier de l’américanisation du pays. Le président qui disait tout devoir à la France en tee-shirt NYPD avait encore des scrupules. Son suivant, le roitelet fainéant Hollande, dont le nom seul indiquait la provenance et l’inspiration, engagera la réforme « américaine » en France avec la vigueur que confère à un président de gauche la crédulité populaire. Il faut une gauche pour enfoncer le clou de la droite dans le cœur de notre pays. Aujourd’hui se parachève cette mutation en trois temps, avec le dernier poulain de l’écurie Rothschild.
- L’hydre à 5 têtes : Mondialisme, Européisme, Libéralisme, Américanisme et Sionisme
La question que tous les Français de cœur se posent : est-ce que ce phénomène – l’américanisation de la France – est réversible ? Sachant que chez nous « les choses » se font en douce, avec quelques coups d’accélérateur (les attentats), rien de commun avec ce que subissent l’Afghanistan, la Libye ou la Syrie. Mais le principe de fond est le même : tu résistes à la pax americana ? Tu mourras sous les bombes ou tu dégageras sous une révolution orangée. Tu t’alignes sur le pays de la marchandise-reine, tu obéis au libre-échange, ou tu vas souffrir. Les légions romaines étaient moins dans l’euphémisme et la dissimulation, quand elles allaient « expliquer » la pax romana aux peuplades européennes.
Dans les portraits « profonds » au sens de Guyénot ou de Scott qui vont sortir ces prochains temps, car la dissidence bosse, les Français vont lentement prendre conscience de ce qu’ils ont fait, même s’il faut leur pardonner. Ils comprendront quelles officines – ces petits moteurs du mondialisme – sont à l’œuvre pour transformer un pays par le haut, de gré ou de force. Les Français ont choisi le « gré », ils craignent semble-t-il la « force ». Dont un aperçu violent leur a été donné depuis le 7 janvier 2015. La campagne électorale a commencé ce funeste jour, quand une rédaction a été massacrée. Rien à voir avec l’islam ou l’islamophobie, il fallait comprendre qu’ « on » frappait un symbole de l’esprit français, qu’il soit ou qu’on soit de gauche ou de droite n’est pas le problème.
Des officines mondialistes qui peuvent fabriquer un candidat de A à Z, et dont les agents du Média unique en France ne parlent jamais, et pour cause : ils en sont les obligés. Des officines (pourvoyeuses de pensées et d’actions) recouvertes d’un vernis démocratique, dont seuls les esprits « malades » peuvent traduire l’euphémisme. C’est pour ça qu’il ne faudra pas hésiter à se laisser traiter de « complotistes », puisque c’est justement par là qu’il faut creuser. Dans ce monde nouveau aux sens inversés, le Mal est en vérité le Bien et le Bien couvre le Mal. Quand on a franchi cet interdit acquis et non inné, plus rien n’empêche de comprendre. Et c’est seulement de la sorte qu’on peut replacer dans un contexte cohérent l’irruption soudaine de ce nouveau président, inconnu au bataillon il y a encore un an. Chapeau à l’Empire américano-sioniste de nous avoir sorti ce lapin blanc, blanc comme neige, et blanc de tout péché.
C’est bien le Péché qu’on nous demande d’adorer.
Il va falloir préparer de grosses réserves de pardon…