Entretien avec Alexandre Douguine, réalisé par E&R Aquitaine, lors de la venue du théoricien politique russe à Bordeaux.
Cet article a été vu 22577 fois Popularité : 1 Commentaires : 40 |
Article précédent Inquisition ! |
Article suivant Etude française sur le maïs OGM et le RoundUp® |
AVERTISSEMENT !
Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :
- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe
Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.
Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.
Suivre les commentaires sur cet article
Hypothèse, thèse , synthèse... antithèse... . Synthèse et antithèse interchangeable au choix ... .
C’est quoi l’objectif ? Tu as absorbé des substances qui ont rendu ton esprit confus ? Une autre hypothèse est que tu fais le troll de service pour disperser l’attention. Je ne comprends pas pourquoi ton message est passé à la modération. Je ne requiers pas un discours délayé et répétitif comme en a produit là Alexandre Douguine, selon moi, mais synthétiquement, tu peux faire des phrases où ne subsiste pas d’ambiguïté sur le sens ?
@ BabaoRhum
Jason a raison, cet entretien c’est du flan. Une demi-heure pour expliquer qu’il découpe l’histoire de la politique en libéralisme, communisme et fascisme et appeler à autre chose. Une phrase aurait suffit pour dire cela. Maintenant s’il a des idées nouvelles concrètes, qu’il les expose. C’est comme la gauche altermondialiste, ils n’ont rien à proposer mais ils le disent. Ce genre de réflexions généralement aboutit à des théories qui ont toutes les qualités sauf une, celle d’être fonctionnelle... Alors qu’il se mette au boulot et revienne nous voir quand il a au moins une piste sérieuse.
Au fait, c’est quoi le rapport entre l’entretien et le titre de la vidéo (l’eurasisme) ? Alors c’est quoi son projet qu’il ne dévoile pas ? L’appartenance à son continent qui dépasserait l’appartenance à la nation ? On refuserait d’ imposer l’appartenance à une nation (refus du fascisme) pour mieux imposer l’appartenance à un supercontinent ? Est-ce l’idéologie du nouvel empire russe qui règnera sur les décombres du capitalisme financier ?
Vidéo qui met un visage à Alexandre Douguine.
Respect pour 30 min d’échange politique en français correct.
Je trouve au contraire que son discours est plutôt clairvoyant. Je veux dire dans un contexte où tous les médias (y compris les pseudos philosophes, politiques, économistes ou autres) font exactement l’inverse. Ce que tu dénonces comme étant une évidence inutile à approfondir (« du flan »), c’est une base de réflexion solide qui n’est pas celle proposée par notre société moderne complètement corrompue. Sans fondation solide, on n’aboutit à rien.
Ensuite saches que les idées du bonhomme ont fait leur chemin : http://fr.wikipedia.org/wiki/Eurasisme
Ceci étant dit, et ne connaissant pas directement l’œuvre, c’est vrai qu’il reste beaucoup de question en suspens mais l’idée de réconciliation face à l’empire américain rejoint pas mal d’idées d’E&R non ?
@ Peter de Vries
Excusez-moi mais eurasisme pour moi ça veut dire ce que ça veut dire : quelque chose entre union européenne et mondialisme. Demandez donc à Pierre Hillard ce qu’il pense de la théorie des blocs continentaux...
Que l’eurasie soit la zone d’influence potentielle de l’empire russe je le comprends mais du point de vue français je ne vois pas bien l’intérêt. Si en plus on attend la contribution de De Benoît, on est pas sorti de l’auberge !
J’ai arrêté la vidéo à 4.29 quand j’ai entendu que le communisme s’est arrêté en 1991 et le fascisme en 1945. Je ne sais pas qui est ce mec, mais il me semble complètement à côté de la plaque. Il mélange tout, théories politiques, économiques, philosophiques et il met au même niveau le communisme et le fascisme. Alors s’il connait un courant philosophique à l’origine du fascisme, je serais bien curieuse qu’il l’explique.
D’abord ce n’est pas le communisme qui s’est arrêté en 91, mais seulement l’URSS. La Chine est communiste ! Ensuite le fascisme ressurgit en Europe, voir la Grèce. Il était encore bien présent en Amérique du Sud dans les années 70. Et puis il cite le capitalisme en le plaçant à la fin du XIXè siècle, alors qu’il est cité dans la Bible.
Les idéologies politiques naissent des républiques. Elles s’opposent aux monarchies du XVIIIè siècle. L’idée que le peuple est seul maître de son destin, prend naissance dans la décolonisation de l’Amérique du Nord et se répand en Europe pour mettre à bas les monarchies. Le système républicain ne peut pas fonctionner sans idéologie, alors il les invente. La philosophie remplace la religion et les organisations politiques le tiers état.
Il confond capitalisme et libéralisme, 2 choses qui n’ont rien à voir. Le capitalisme est le système économique que toutes les civilisations ont choisi, dès l’antiquité, pour échanger des biens contre de la monnaie. Celui qui est propriétaire de ses biens, détient le pouvoir. Dès la République d’Athènes, le bourgeois est défini par celui qui est oisif et qui vit de ses rentes. Pour organiser la justice, on crée un système de classes sociales.
Le libéralisme est une théorie économique issue de l’ère industrielle à la fin du XVIIIè siècle. Il prend naissance dans les pays anglo-saxons pour libérer les économies privées du joug des états. Voir, l’école de Vienne, les théories de Keynes (appliquées tout au long du XXè siècle) et celles de Freidman (appliquées à partit des années 80 et qui tuent l’Europe en ce moment même).
Il n’y a qu’une seule chose qui différencie un régime d’un autre : sa justice. Quel que soit l’idéologie politique, religieuse, économique, sociale, ou culturelle, un état est qualifié de despotique, dictatorial, tyrannique quand il gouverne injustement. Le peuple traduira l’injustice par le fascisme. Toutes les théories inventées pour imposer la république ne sont que du blabla qu’il faut laisser aux blablateurs.
Ce qui est rigolo avec ceux qui sont imprégnés des idéologies politiques modernes, c’est qu’ils cherchent absolument à justifier un passé historique voir millénaire pour eux et leurs ennemis, du carcan moderne.
Aussi, le communisme serait né il y a plusieurs millénaires, le capitalisme aussi (pour l’usure oui) et le fascisme aussi.
C’est bien de se créer une histoire.
Y’en a plein qui le font.
Mais ça n’est pas sérieux historiquement, il me semble.
Tu m’étonne qu’après, on arrive pas à comprendre un gars comme Douguine !
Même réaction sur un autre point : "Le da-sein comme sujet de la quatrième théorie politique...". Pour connaitre Heidegger, je flaire du charabia dans les propos de ce monsieur. Il me fait un peu penser à Henri Guaino maniant Hegel.
Toute forme de pouvoir politique reposant sur la souveraineté de l’homme-dieu se substituant à Dieu fait homme, est une imposture, par définition.
L’imposture idéologique des "Lumières" à eu plus de deux siècles pour convaincre, il est donc temps d’en faire le bilan tout en cessant de sacrifier les peuples sur l’autel de pures chimères reposant sur une "humanité" totalement fantasmé !
Déclarer le peuple comme seul et unique "souverain", c’est le livrer à ceux qui au sein même du peuple pourront dès lors exploiter ses faiblesses en toute liberté.
Il est plus facile de raisonner un Roi dont la légitimité repose sur la souveraineté de Dieu fait homme et de son Eglise, que de raisonner tout un peuple dont la légitimité repose sur une humanité totalement fantasmé, autrement dit sans aucun fondement historique et sociologique.
Par définition, Le peuple n’étant pas seulement constitué par ceux avec lesquels nous partageont certains principes et certaines valeurs, tout pouvoir politique établi sur la souveraineté du peuple est donc une imposture à la fois ideologique, sociologique et historique.
Je plaide également pour une theocratie.
Le pouvoir n’appartient qu’a Dieu.
Il n’y a rien a inventer.
La société traditionnelle est théocratique.
Pour ceux qui ont du mal à comprendre ce que dit Douguine, allez sur Youtube et tapez Alexander Dugin.
On y trouve des vidéos en langue russe sous titrées en anglais où il explique ce qu’il veut dire par modernité etc
le vol de la volonté
Je ne trouve personne à la hauteur de Soral. Il a mis le doigt sur le déterminant, l’empire du milieu, l’état mondial profond de la pègre. Nous voyons la suite chez Douguine, le refus et la recherche d’un nouveau modèle. Mais alors que pour Soral le futur proche est à la BAD pour passer vivant le cap des 20 prochaines années, Douguine imagine un néo libéralisme adapté aux besoins des peuples encouragés à être créatifs. Le mondialisme étant reconnu et accepté par sa contestation. Assez douteux puisque il y aurait légitimité de fait et improbable puisque sa critique est condamnée comme révisionnisme par le système mafieux.
Le vrai problème est : que fait-on contre des mafieux surarmés qui veulent assujettir et détruire le monde, organisations politiques, peuples, cultures ; qui volent les richesses énergétiques, les terres et les récoltes ? Quelle a été dans le passé, la réponse des peuples face à un empire hégémonique ? le réalisme, le refus et la création d’une autre voie, avec le combat et la résistance entretenue, durable. Aux armes et aux pelles.
Rien ne vaut le support papier pour saisir en profondeur les théories d’un penseur - non francophone qui plus est. Merci donc à KontreKulture de proposer à la vente l’ouvrage de M. Douguine, La Quatrième Théorie politique.
A ceux qui ont le soupçon facile envers l’hégélianisme affiché de cette pensée - et outre le fait que M. Douguine n’est pas franchement francophone :
Cet homme fait partie de ceux qui croient en la théorie qui rend l’action efficace. De la même manière, E. Chouard pense que si les individus sont conscients de ce qu’il appelle avec Aristote "la cause des causes", la véritable démocratie adviendra (selon lui, ce qui arrive à l’Islande est arrivé trop tôt par exemple). De la même manière, A. Soral fait un travail conceptuel et théorique dans le sens de la réconciliation du peuple français (mais si les tensions éclataient maintenant, les gens seraient-ils prêts malgré tout à la main tendue ?). Etc, etc. Ces attitudes sont autant d’hypothèses et d’espérances dans la capacité des hommes à prendre conscience du monde. En revanche, cela montre une véritable méfiance envers le moment de l’action, espéré autant que craint, car venu trop tôt, il brise les espoirs d’émancipation. Autrement dit, le plus dur n’est pas de faire la Révolution (l’actualité internationale nous le montre), mais c’est de savoir ce qui se passe après - ou encore : comment organiser le retour à l’ordre.
C’est l’anecdote bien connue selon laquelle Marx, apprenant la Révolution de 1848 à Paris, répond à Engels alors sur place : "C’est une catastrophe ! Je n’ai pas terminé Le Capital !".
Alexandre Douguine a le mérite de donner des clés de compréhension et des moyens de préparer une alternative théorique au libéralisme (avec - paradoxe hégélien - la fraîcheur de la tradition).
Moi j’ai déjà pensé à la 4ème voie, je l’ai appelé le Numerisme.
En gros, c’est basé sur l’informatique. Déjà chaque citoyen aurait un profil sur une base de donnée nationale. Là-dessus il y aurait état civil, mais aussi CV et formations, compétences diverses. L’intérêt c’est que cela permettrait aux entreprises de recruter très vite un profil donné.
Il n’y aurait plus une seule monnaie à proprement parler mais deux, l’une de l’état, l’autre du privé. La monnaie sera non plus papier mais 100% virtuelle.
Le travailleur pour commencer se connecte sur son profil. Selon ses compétences et ses particularités géographiques, il se voit proposer par la base, un boulot. Il peut y fixer ses conditions comme le salaire, et voir les conditions des autres candidats.
Pour toute tâche faite il reçoit un bonus formation. Si un jour il veut changer de secteur, il peut ainsi le faire. La formation sera enregistrée dans la base, comme le boulot effectué.
L’employeur également pourra définir ses conditions.
Pour revenir aux deux monnaies, cela permet à l’état de créer à volonté de la richesse virtuelle sans dévaluer le secteur privé. Le commerçant sera lui libre de fixer un prix soit en monnaie d’état soit en monnaie privé (ou les deux). Et le particulier pourra convertir les monnaie selon un taux défini.
Et le jour ou l’énergie est un tel problème que l’ordinateur disparaît, on fait quoi ?
J’avoue ne pas avoir lu jusqu’au bout, au début de la description du numérisme, je me suis dit encore un qui crois que la technique va tout révolutionner, encore un qui n’a rien compris. La tradition se passe d’outils spécifiques.
" La démocratie est un dévergondage sentimental, le fascisme un dévergondage passionnel, le communisme un dévergondage intellectuel." Cette aphorisme de Raymond Abellio (un penseur passé du marxisme pour arriver à la Tradition, ayant eu une certaine influence sur A. Douguine et Jean Parvulesco, en autres) peut donné une idée des limitations inhérentes aux grandes Idéologie modernes.
Ces idéologies modernes ne sont, en dernière instance, que des idées religieuses (et même métaphysiques) sécularisées, et ainsi transmuées en systèmes de pensées et d’organisations sociales rigides et dogmatiques. En ce sens, comme le remarque Guénon (et d’autres dont bon nombres de marxistes), l’Absolutisme prépare bien, par la notion montante de l’Etat, au monde moderne. Il n’y a qu’à voir Colbert ou Richelieu, qui malgré leur génie, substituent en quelque sorte la raison d’Etat à la raison Divine. Par exemple Richelieu soutiendra des protestants par raison d’Etat : ici l’Etat devient plus important que Dieu.
Pour le communisme et la démocratie de Rousseau ou de Robespierre l’égalité est divinisée. Cette idée est présente en germe chez les chrétiens : tous égaux devant Jésus-Christ même si l’on ne l’est pas dans le monde social.
Pour le fascisme : l’ordre et l’autorité sont divinisées (voir la race). Cette idée est présente dans toute les traditions dont le pouvoir est subordonné à des Vérités dites transcendantes et éternelles.
Pour la démocratie libérale c’est la liberté (prétendu liberté) qui est divinisée. Ces idées sont présentes chez tout auteur traditionnel à connotation métaphysique. De Platon à Saint Augustin à Saint Bernard il y a cette idées que l’Homme a le choix de faire le bien ou le mal. Et la liberté, chez eux, consistent à agir selon Dieu (chez Kant la liberté c’est agir selon la Morale) de son propre gré, à librement élever son esprit en se contraignant soi même. Pour eux le jouisseur de l’illimité n’est pas libre mais soumit aux sens, au monde, aux opinions : au changeant.
Toutes ces Idées (au sens platonicien) représentent des aspirations et besoins élémentaires de l’Homme. Elles sont INSEPARABLES sous peine d’en arriver à un dogmatisme, à un fétichisme de la classe, de la race, de la liberté...
Alors quelque part les aspirants à l’ordre, à la cohésion social ou racial, à la liberté... ont tous à la fois tort et raison. C’est à notre génération, les amis de faire des synthèses !
VISONS L’HOMME TOTAL !
Pour le fascisme : l’ordre et l’autorité sont divinisées (voir la race). Cette idée est présente dans toute les traditions dont le pouvoir est subordonné à des Vérités dites transcendantes et éternelles.
Ah, il y a quand même quelqu’un qui le fait remarquer, la tradition n’est pas opposé au fascisme, si Julius Evola émet des réserve sur le pouvoir fasciste en place en Italie, il n’est pas au opposé au principe, j’aurais tendance à dire que du contraire, mais étant loin d’avoir lu l’intégral de Julius Evola, je préfère ne pas m’avancer.
J’ai l’impression qu’Alexandre Gelievitch à lu un peu vite Julius Evola ou a lu des livres de celui-ci qui ne parlent pas du fascisme (y en a-t-il d’ailleurs ?). Pourtant, c’est un fait certain, il est influancé par la pensé de Julius Evola.
Douguine n’est pas totalement bilingue, ce qui le rend un peu hermétique à l’oral.
Donc lisez le livre, dont la traduction est parfaitement claire, elle.
Un article publié ici, qui peut servir d’introduction :
http://www.egaliteetreconciliation....
Le site de l’éditeur de Douguine en France (C. Bouchet), pour se familiariser avec sa géopolitique.
http://www.voxnr.com/
Je n’ai pas lu Douguine mais cette video ne m’y invite pas.
Ca me fait penser a la 3eme voie de Tony Blair qui reste encore a definir. La 4eme theorie politique qui reste a decouvrir. Hum... Il ne suffit pas d’avoir un nom russe et un accent rigolo pour dire des choses interessantes...
Ceux qui parlent de théorie politique sans parler des réalités des structures de pouvoir font de la cosmogonie en oubliant l’astronomie et ceux qui croit encore aux mots en "isme" et utilisent le vocabulaire gracieusement fourni par l’Empire pour parler politique partent perdant d’avance...
Une vidéo qui doit bien faire rire l’Empire qui a de beaux jours devant lui si les dissidents se perdent dans ce pilpoul shadokkien.
Ah, c’est Christian Bouchet qui est derrière voxnr ! Par contre, il n’y a pas (à ma connaissance et après recherche) de site des éditions Ars Magna (qui édite "La Quatrième Théorie Politique" d’Alexandre Gelievitch), c’est dommage.