En marge de sa conférence du 2 juin 2018 donnée avec Reynald Secher à La Roche-sur-Yon, Marion Sigaut a répondu aux questions d’E&R Vendée.
En marge de sa conférence du 2 juin 2018 donnée avec Reynald Secher à La Roche-sur-Yon, Marion Sigaut a répondu aux questions d’E&R Vendée.
kontrekulture.com | Juin 2015 | Marion Sigaut | Histoire |
Marion Sigaut est une historienne et écrivain française, née en 1950 à Paris. Après différentes expériences de vie et d’écriture, parfois personnelles, parfois plus engagées, poussée par le désir de comprendre ce qui s’est passé autour de l’affaire Damiens, elle reprend ses études pour devenir historienne. Elle se spécialise alors dans le XVIIIe siècle et publie notamment deux livres : l’un sur les sombres (...)
kontrekulture.com | Mars 2017 | Marion Sigaut | ÉconomieHistoire |
Marion Sigaut est une historienne et écrivain française, née en 1950 à Paris. Après différentes expériences de vie et d’écriture, parfois personnelles, parfois plus engagées, poussée par le désir de comprendre ce qui s’est passé autour de l’affaire Damiens, elle reprend ses études pour devenir historienne. Elle se spécialise alors dans le XVIIIe siècle et publie notamment deux livres : l’un sur les sombres (...)
kontrekulture.com | Février 2015 | Marion Sigaut | HistoireSocial |
Marion Sigaut est une historienne et écrivain française, née en 1950 à Paris. Après différentes expériences de vie et d’écriture, parfois personnelles, parfois plus engagées, poussée par le désir de comprendre ce qui s’est passé autour de l’affaire Damiens, elle reprend ses études pour devenir historienne. Elle se spécialise alors dans le XVIIIe siècle et publie notamment deux livres : l’un sur les sombres (...)
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" J’ai dépoussiéré la Vendée, je lui ai redonné une histoire qu’elle avait perdue, mais je pense qu’elle l’a reperdue aujourd’hui parce que toutes les tendances réactionnaires s’en sont emparée à nouveau". Michel Ragon
Le seul point positif est surnaturel, c’est que comme toujours, la justice de Dieu s’est parfaitement appliquée.
Le martyr pour les uns, qui étaient tous plus facilement en état de grâce qu’aujourd’hui et sont donc tous allés au ciel.
Et les châtiments pour les révolutionnaires. Le livre du Révérend Père A-M Huguet : " Les châtiments terribles des révolutionnaires " de 1789 à 1879 l’explique bien.
Mais humainement parlant il n’y a rien de positif. Les quelques années positives du XIXè siècle reposent sur la purge humaine de la grande armée ( 1 million et demi de morts ) une fois que la justice divine s’est accomplie, un peu comme pour les 30 glorieuses au XXè.
Pour les hédonistes, des bars, des cabarets et des bordels mais c’est à peu près tout... Et surtout en ville.
D’ailleurs ce clivage entre citadin aliéné et bon sens paysan devrait revenir dans les prochaines années, comme à l’époque cela devrait s’accentuer. Les plus sensés cherchant le fameux retour à la terre, les autres les sorties beuveries et le nomadisme.
Se maintenir en état de grâce en ville étant devenu pratiquement impossible.
Le seul point positif est surnaturel, c’est que comme toujours, la justice de Dieu s’est parfaitement appliquée.
Et les châtiments pour les révolutionnaires. Le livre du Révérend Père A-M Huguet : " Les châtiments terribles des révolutionnaires " de 1789 à 1879 l’explique bien.
Cette vision me paraît un peu trop « bisounours. » Par exemple, pour la Vendée, le chapitre du R. P. Huguet qui traite du sanguinaire Carrier condamné à mort par ses propres complices ne dit rien du sort des complices en question, qui auraient dû partager l’échafaud avec lui, mais sont sortis « innocents » du procès de Carrier, en se réfugiant derrière l’excuse classique : « Nous n’avons fait qu’exécuter les ordres, Carrier est seul responsable ! »
Le livre de G Lenotre - Les Noyades de Nantes (1912) - disponible sur la bibliothèque numérique Gallica - donne tous les détails sur ces massacres horribles et le rôle des acolytes de Carrier qui ont mis beaucoup d’empressement pour exécuter, et même parfois devancer ses ordres.
Sans parler des exécuteurs de la Tchéka qui ont massacré des centaines de milliers de Russes et sont morts tranquillement dans leur lit avec la poitrine couverte de médailles.
L’horreur est humaine (Coluche).
La vertu d’espérance n’est pas une vision " bisounours ", elle demande au contraire beaucoup de force c’est celle qui nous pousse à prier et à combattre alors que tout semble perdu.
Ce livre sert bien sûr à ce que les gens ne tombent pas dans le pêché de désespoir et pensent que les bourreaux mènent la grande vie jusqu’au bout en leur faisant comprendre qu’il vaudra toujours mieux être victime que bourreau.
De plus, la vision d’un vrai catholique est toujours surnaturel, les châtiments ne sont pas seulement dans cette vie temporelle. Cela dit, je vous remercie pour vos précisions, temporelles justement, que je partage volontiers.
Nous ne savons rien du sort de ces complices mais peut-être que de grandes maladies les ont frappés et que leurs fins dernières n’ont pas été très belles à voir. Dieu est seul juge et comme il a pu le dire, il ne préviendra pas quand il viendra nous chercher pour notre jugement personnel. " La plus petite chose que vous faites à mes enfants vous le faites à moi ". Si vous êtes indifférent à Dieu, Dieu le sera à son tour.
C’est la parabole des vierges sages et des vierges folles ; celles qui ont l’habit nuptial ( l’état de grâce ) et l’huile dans leurs lampes ( le feu sacré ) entrent au paradis les autres qui ne s’y sont pas préparées et ont leurs lampes ( l’âme ) vident y trouvent les portes fermées.
C’est bien le cas de tous les révolutionnaires puisque comme le disait si bien Mgr Gaume, révolution veut dire renversement, inversion.
Bonsoir Madame Sigaut,
Quand vous parlez du génocide arménien, vous parlez bien de la révolte arménienne contre les ottomans 1894-1920 ?
Bien à vous.
Pas le moins du monde. De la politique d’extermination de la population arménienne par les Jeunes Turcs à partir du 24 avril 1915.
Merci Marion,
A la 12eme minute de l’entretien, tu dis que le Poitou est la future "Vendée" .
Et oui effectivement, la future "Vendée" est une invention de la révolution de Paris ! Les martyrs sont des Poitevins (du bas-poitou) !
Pour dénoncer ce crime, il faut bien nommer les victimes ( des poitevins ) !
La vendée n’a jamais éxisté comme un Duché , ni comme Comté ! Rien !
La vendée est une création dans l’horreur d’un massacre !
Franck
_
La Vendée militaire sur la grande carte que je possède se limitait au Nord par la Loire, en descendant à l’ouest par le marais breton, à l’est la plaine de Luçon et à l’est la Gatine et au dessus les Mauges.
La « création dans l’horreur d’un massacre », c’est celle de la Vendée militaire, pas celle de la Vendée départementale, créée comme tous les autres départements.
La Vendée, c’est grosso modo le Bas-Poitou. Mais la Vendée militaire, c’est une (grosse) partie de la Vendée départementale, mais aussi de la Loire-Atlantique, des Deux-Sèvres et du Maine-et-Loire. Les premiers heurts ont d’ailleurs commencé dès août 1792 à Moncoutant (Deux-Sèvres).
Bien souvent, la confusion règne. J’ai vécu en Vendée départementale mais non militaire : clairement, bien des gens se sont appropriés cette histoire. Au contraire, dans les Deux-Sèvres par exemple, cette dernière est souvent occultée, aucune trace des livres en parlant dans les "espaces culturels" ou les rarissimes librairies (contrairement à la Vendée-85). Les nouveaux venus n’aident pas à la clarification du propos : une institutrice m’a même dit (un peu moqueuse - l’ignorance est souvent arrogante) que la Vendée, ce n’était pas le Poitou, mais… les Pays de la Loire ! Les têtes blondes et de plus en plus crépues sont entre de bonnes mains républicaines.
La révolution " Française " officialise la prise de pouvoir de l’ego dominateur intellectualisant l"humain (les lumières = je ME pense donc je suis = pathologie d’abstraction égotique) lui imposant par le droit positif ses fausses valeurs de con-pétition et de mercantilisme alors qu’avant il suivait naturellement son sixième sens instinctif l’intelligence du coeur animé des Nobles valeurs de gratuité et de compassion s’exprimant concrètement par le sentiment , ceci "gentiment chapeauté " par la royauté proche du naturel humain par le Christianisme !...
L’humain "moderne" vit dans son imaginaire mental égotique (je ME pense donc je suis) qui le coupe de sa perception sensible perçue ici et maintenant par son sixième sens l’intelligence du coeur le guidant concrètement par le sentiment !...
Bonjour Marion.
Pour la dernière question je dirais la suppression de l’esclavage qui est tout de même une belle avancée ne trouvez vous pas ? (Même si Napoléon l’a rétabli par la suite)
Salutations
Mauvaise pioche : l’esclave était mieux traité à Athènes que le chômeur dans le département de la Creuse.
Et le statut du serf (aboli par Louis XVI) était plus protecteur que celui du travailleur temporaire d’aujourd’hui.
Voyons, voyons qu’est-ce qui peut excuser la République d’être l’Anti France, donc l’ennemie militante du genre humain ?
C’est quoi l’excuse de Marianne ?
C’est la même que celle de Landru : elle n’a pas choisi ses parents.
la F.M. et le Talmud.
Attention !
Je ne dis pas que Landru avait une généalogie aussi atroce (que ses descendants m’excusent de le comparer à Marianne : rien à voir).
Je dis que Marianne est pire que Landru.
Et que donc, Marianne mérite au moins le salaire de Landru.
Quant à ses parents, si le crime est puni qu’en sera-t-il du crime avec préméditation ?
@François Desvignes
Ne pouvant juger que de la condition des travailleurs de la terre aujourd’hui, je confirme qu’elles sont lamentables. Ces gens sont résignés, embauchés un jour, pas le lendemain... Les gens des villes ne veulent pas imaginer ce que c’est que de planter des patates ou de récolter des échalotes. Il leur faudrait quand même savoir que quand ils mangent une tarte aux fraises de chez le meilleur pâtissier, elles peuvent avoir été cueillies par des femmes qui n’ont même pas de savon à la sortie des toilettes pour se laver les mains pendant les huit heures (parfois dix) que dure la cueillette quotidienne. Bon appétit ! Ces dames ne trouvent rien à redire aux 52 heures hebdomadaires qui peuvent leur être demandées -vous comprenez, c’est dur mais le salaire suit- si ce n’est que, c’est pire l’hiver, dans l’industrie agro-alimentaire.
Étienne Chouard est un bon gars. J’espère qu’il finira pas accepter la réalité du populicide vendéen.
@ Madame Sigaut
Bonjour,
D’abord merci pour vos travaux qui sont très importants pour nous vendéens de souche.
J’ai découvert le massacre de ma famille quand à la retraite j’ai commencé ma généalogie et grâce à des historiens qui m’ont aidé à me procurer les documents que j’ai trouvé dans les archives (demande de pension de 1825, archives du Maine et Loire), j’y ai retrouvé la lettre du chirurgien qui à soigné l’oreille sabrée par les républicains de mon arrière-arrière grand père qui avait 6 ans à l’époque, seul rescapé, les autres (5 enfants) n’ont malheureusement pas eu cette chance, le petit dernier avait 5 mois...
Moi je dirais que c’est bien un génocide car pour les républicains nous étions une race impure, ce sont les termes qu’ils ont employés, et ils avaient l’ordre de tuer vieillards, femmes et enfants. Saint Louis Grignon de Montfort ayant évangélisé tout l’ouest, cette région était celle qui comptait le plus de prêtres ce qui explique aussi ce déchaînement.
Vous voyez ce qui me peine le plus, c’est que mon père qui est dcd à l’aube de ses 100 ans, n’a jamais rien su sur son arrière grand père. Beaucoup comme moi découvre leur histoire par hasard car pour se protéger il fallait taire, en parler était devenu un danger pour eux.
Voilà Marion, tant que l’état ne reconnaîtra pas ses crimes, on ne me fera pas taire.
Merci Marion et que Dieu vous bénisse.
Merci infiniment pour ce témoignage.
J’avais lu ou entendu quelque part que la supppression du droit d’aînesse était la cause du déclin démographique français ( alors que jusque là la France était " la Chine de l’Europe ") car les parents , ne souhaitant pas trop morceler l’héritage , se sont mis à faire de moins en moins d’enfants . Résutat : en 1940 , la France = 40 millions d’habitants , le Reich Allemand : 80 millions (en 1914 déjà le service militaire durait 3 ans au lieu de 2 en Allemagne pour compenser la supériorité numérique allemande ) . S’ensuivit la raclée que l’on sait , et maintenant le grand remplacement ... Merci Marion Sigaut pour votre excellent boulot .
Sur le droit d’ainesse, dans ma région le Bourbonnais.
Avant la révolution française, les fermes étaient en « indivis » elles vivaient en communauté familiale rurale élargie, la terre était en propriété collective sous une sorte d’aménagement du droit féodal, que l’on pourrait dire clanique.
C’est souvent la femme de l’ainée de la famille qui avait le rôle de « Mère » du domaine.
La vie de ces communautés s’établissaient sur la base de la formule d’autonomie alimentaire assez prospère, ils disaient « Nous n’avons besoin de rien - Sauf du fer et du sel - ! ».
Après la révolution et les idées nouvelles, l’indivis fut aboli et les propriétés collectives rurales démantelées, partagées, système poussant chacun à prendre ses billes.
Mais les petites emblaves, trop petite parcelle revenant à chaque individu ne permettait pas de vivre.
C’est ainsi que les grands propriétaires et maitres de forges se constituèrent alors d’immenses propriétés, rachetant les lopins à bas prix et mettant en « locature » le laboureur.
Mettant fin à plusieurs siècles d’efforts, pour l’accès, à la terre en Bourbonnais (après la peste) par le laboureur métayer libre car propriétaire de sa terre sous droit de l’ancien régime.
Le Bourbonnais fut, par ce fait, par la suite traversé par des révoltes sourdes, conduisant au premier syndicat paysan en France, autour du premier écrivain paysan en France Emile Guillaumin.
Merci à vous. Ca ressemble furieusement à ce que je découvre petit à petit. La révolution a individualisé la propriété collective sous prétexte d’un droit à l’égalité que personne ne réclamait et qui n’a fait qu’arranger les gros. C’est ainsi que, de plus en plus, je vois les choses. Décidément, tout est à jeter dans ce soubresaut abominable.