ONFRAY cherche à toutes forces une justification, ou au moins une permission, éthique à ses haines.
Cette inspiration haineuse, dont les racines sont à trouver dans sa vie privée, ôte toute crédibilité à une grande partie de son travail.
Par ailleurs, cette recherche de justification éthique de la haine le rapproche de la démarche talmudique.
Oui, l’amour du prochain est un élément humaniste et dont la vocation est d’élever la conscience de l’homme. D’ailleurs, cet amour du prochain n’interdit pas de discerner entre ses amis et ses ennemis, ni n’interdit la violence. Ce précepte interdit la haine. En cela, l’article 7 du code d’honneur du légionnaire : "Au combat, tu agis sans passion et sans haine, tu respectes les ennemis vaincus ..." est absolument compatible avec l’amour du prochain.
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S’agissant de la question du bon arbitrage entre plaisir et règle, la question a déjà été tranchée par les stoïciens dans la réponse qu’ils ont faite aux épicuriens.
Epicure défendait l’idée que le plaisir était le critère de la vertu : si un comportement procure du plaisir, c’est qu’il est vertueux.
La réponse que lui ont faite les stoïciens est que jamais le plaisir ne peut être le guide de la vertu, même si, à un certain niveau de maturité de la conscience, les plus grands plaisirs sont effectivement apportés par les comportements vertueux. Leur réponse a donc été que, certes, pour un sage tel qu’Epicure, le plaisir est effectivement un guide assez sûr du chemin vers la vertu, mais qu’en tant que voie générale pour le commun des mortels, ils est absolument impensable, et surtout effroyablement dangereux (et on le voit bien dans notre époque ...), de placer le plaisir avant la vertu, et que c’est celle-ci qui doit être placée en premier.
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Sur la fin de la civilisation occidentale, tout le monde sent bien cette fin.
Mais, personnellement, je me fous de l’Occident ; ce qui m’intéresse, c’est la France.
Ce que je ne veux pas, c’est que la France s’effondre sous prétexte qu’elle serait américaine, ou occidentale, ou européenne.
Certes, çà nécessite un effort énorme, mais faisons-le.
Ne nous laissons pas détruire : recherchons le meilleur de nous, de notre passé, de notre langue, de notre culture, de nos valeurs, puis élargissons notre vision, et inventons la France de demain.
La France est une nation millénaire : hissons-nous à son niveau pour trouver la force de la faire vivre ...
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