Mis en examen et écroué pour escroquerie dans un dossier de fraude à la taxe carbone, Arnaud Mimran apparaît également en marge de trois dossiers d’assassinat.
Il était jusque-là passé entre les mailles du filet au point que certains évoquaient de possibles protections policières. Finalement rattrapé par un dossier de fraude à la taxe carbone de la fin des années 2000, Arnaud Mimran a été arrêté le 20 janvier à Paris par les enquêteurs du Service national de douane judiciaire (SNDJ). Mis en examen pour escroquerie, blanchiment et recel d’escroquerie en bande organisée par le juge Guillaume Daieff, le golden boy de 43 ans a été placé en détention provisoire.
Broker de profession, Mimran est une figure de ce que les policiers spécialisés appellent le « milieu affairiste franco-israélien » qui regroupe quelques dizaines d’« escrocs professionnels ». Autodidactes ou fils de famille, ils se sont considérablement enrichis en multipliant les magouilles financières (arnaques à la fausse régie publicitaire, carrousel de TVA dans la téléphonie, escroqueries aux faux ordres de virement) dont la plus rémunératrice de toutes, la fraude à la TVA sur les transactions de quotas d’émission de CO2 : entre 1 et 2 milliards d’euros de manque à gagner pour l’État !
Arnaud Mimran n’est pas le fils du milliardaire Jean-Claude Mimran, mais celui de Jacques, très prospère ponte de l’immobilier parisien. Gendre du milliardaire Claude Dray, il était devenu depuis quelques années un habitué des pages people des magazines italiens du fait de sa liaison avec le top-modèle Claudia Galanti. « Mon client est présumé innocent, insiste son avocat Olivier Schnerb. Il assure ne pas être au courant des montages qu’on lui reproche. »