Le scandale des écoutes auxquelles se serait livré le renseignement allemand pour le compte des Etats-Unis semblait jeudi se rapprocher encore de la chancellerie, mais Angela Merkel devrait une fois de plus passer entre les gouttes, selon les analystes.
« L’affaire du BND (Bundesnachrichtendienst, renseignement allemand) monte en puissance et atteint la chancellerie », titrait le quotidien conservateur Die Welt, peu suspect de parti pris contre Mme Merkel et qui faisait sa Une sur le sujet comme la plupart de ses confrères.
Le tabloïd Bild, un autre ami de la chancelière, qualifiait d’« hypocrite » la déclaration de Mme Merkel en 2014, après les révélations sur l’espionnage présumé d’un de ses téléphones portables par l’agence américaine de renseignement NSA : « Espionner ses amis, cela ne se fait pas ».
« Dans le meilleur des cas, la chancellerie ne voulait pas savoir ce que la NSA fabriquait sur le sol allemand – en l’occurrence espionner nos “amis” en Europe », écrivait le quotidien le plus lu d’Allemagne.