Une étude américaine relayée par le Wall Street Journal révèle que les travailleurs "aimables" touchent près de 20% de moins que leurs collègues "désagréables".
Les chercheurs ont analysé les données collectées sur près de 20 ans par trois enquêtes différentes, impliquant 10 000 travailleurs représentatifs d’un large éventail de professions, de salaires et d’âges. Ces trois enquêtes ont évalué l’amabilité de trois façons différentes. Pour des résultats identiques : les hommes dont l’amabilité était en dessous de la moyenne ont gagné environ 18% de plus (9772$ annuels) que les gentils. Les femmes désagréables, quant à elles, n’ont gagné que 5% (1828$) de plus.
Les chercheurs ont aussi invité 460 étudiants en cursus commercial à agir comme les responsables des ressources humaines d’une entreprise fictive. Ils leur ont présenté des candidats à un poste de consultant en utilisant des descriptions relativement courtes et explicites. Résultat : Là encore, les hommes décrits comme agréables étaient moins susceptibles d’obtenir le poste.
Pour les hommes, être agréable pourrait ne pas correspondre "aux attentes d’un comportement masculin", écrivent les chercheurs. D’autant que les gentils pourraient aussi moins s’impliquer dans les négociations salariales. "Le problème est que de nombreux gestionnaires ne réalisent pas qu’ils récompensent les gens déplaisants", conclue Beth A. Livingston, co-auteure de l’étude.
D’autres recherches pointent la dangerosité des comportements agressifs au travail. Comme cette étude, publiée il y a quelques jours lors de la réunion annuelle de l’American Psychological Association, qui a constaté que 86% des 289 travailleurs de trois entreprises étudiées ont rapporté des cas d’incivilité au travail : insultes, humiliations... ce qui, pour les chercheurs, est finalement nocif pour l’entreprise. Surprenant !
Mais... qu’en pensent les agences de notation ?