Si Elkrief (anagramme de « le CRIF » ?) entendait ça, elle qui a repris un jour un Gilet jaune qui osa parler de gazage pendant une manif... Gaspard Proust n’en a cure : dans sa chronique du 7 septembre 2022, diffusée sur Europe 1, la dernière recrue de poids de la station bolloréenne a mis les pieds dans le plat, casher s’il en est.

Avant d’écouter le Slovène insolent, on va revenir sur l’épisode de censure du mot « gazé » par Ruth Elkrief. Nous sommes le 6 décembre 2018, la révolte des Gilets jaunes a commencé, BFM TV essaye d’éteindre l’incendie en invitant 4 Gilets jaunes face au Système incarné parfaitement par Ruth, la femme-fouet, flanquée de Schiappa, la femme-hippo, et de Rugy, l’homme-homard. Nous avons retrouvé dans nos archives l’échange de l’époque. Nous sommes à 1’43’41, lorsqu’un Gilet jaune marche sur LA mine :

Jeune Gilet  : « Nous on reçoit des lacrymos. Est-ce que vous étiez dedans ? »

Rugy  : « Ben la place de l’Étoile samedi dernier tout le monde a vu les images, il y a un CRS qui s’est fait poursuivre par un groupe de Gilets jaunes et qui a été tabassé ! »

Vieux Gilet  : « À l’inverse monsieur, combien ont été lynchés ? Quand on gaze nos grands-mères, c’est normal qu’on gaze nos grands-mères ? »

Schiappa  : « “On gaze nos grands-mères”, mais vous vous rendez compte ? »

Elkrief  : « Le mot gazé est assez difficile à utiliser, hein ! Non, non, le mot gazé, ce sont des grandes lacrymogènes, c’est très désagréable, c’est très désagréable, c’est très désagréable... »

Jeune gilet : « On arrive à 8 heures du matin on voit déjà de la fumée au loin. On n’a rien fait encore ! Les gens sont là à demander aux CRS de poser leurs casques et on se reçoit des lacrymogènes. De 8 heures à midi c’est comme ça, ça énerve les gens c’est normal. »

Schiappa  : « Mais monsieur j’ai envie de dire si samedi vous appelez à ce qu’il y ait des centaines de personnes, des milliers de personnes qui veulent envahir l’Élysée, il y aura des forces de l’ordre pour vous en empêcher et c’est normal et je voudrais saluer leur grand sang-froid et leur travail parce que ce sont des citoyennes et des citoyens qui gagnent pas des mille et des cent... Y a pas de justice sociale sans ordre public dans la République française. »

Sautons maintenant les 4 ans qui nous séparent de cette séquence nauséabonde, et venons-en à la chronique du seul Slovène au monde à la mode, à part Melania Knavs, alias madame Trump.

Parce que les écrits restent et que les images s’envolent (force de l’écrit sur l’image), nous avons récupéré, pour l’Histoire, la partie sensible du sketch de l’humoriste.
Normalement, on devrait le revoir bientôt dans le Dieudobus, en train de conduire, et de servir à boire à Bigard pendant les pauses. On peut rigoler un peu avec les humoristes, non ?

« Le devoir de mémoire, c’est du poulet ? »

Gaspard  : Pour parler vraiment des vrais sujets, moi ce qui m’inquiète, c’est la situation géopolitique.

Dimitri  : Ah oui, le conflit ukrainien, Taïwan, c’est ça ?

Gaspard  : Non, non, pas du tout. Moi ce qui me fait peur, c’est l’ambiguïté allemande.

Dimitri  : L’ambiguïté allemande, c’est-à-dire ?

Gaspard  : Pardon Dimitri, mais quand vous avez une Allemagne qui se plaint du matin au soir de ne pas avoir assez de gaz, mais on est où ? On ne peut pas dire que ce soit une matière première qu’ils ont toujours utilisée que pour se chauffer ces gens-là.

Dimitri  : Oh là, ça y est, le point Godwin.

Gaspard  : Non mais franchement, ils bidouillent quoi les Chleuhs en ce moment ? Au lieu d’emmerder les Russes, on ferait peut-être mieux de regarder si y a pas une recrudescence de centres de loisirs de plein air à l’est de l’Allemagne.

Dimitri  : Roooh.

Pendant ce temps, ou presque, Jean-Luc Lemoine, l’autre humoriste de la station, faisait sa chronique sur les flics de la Côte.

La concurrence sera rude entre Gaspard et Jean-Luc. Pour l’instant, sur YouTube, Gaspard mène, à l’heure où nous mettons en ligne, par 6 953 (vues) à 4 527, sachant que la chronique de Jean-Luc date de la veille.

En 2 jours, Jean-Luc a fait 4 527 vues, et Gaspard en a fait 6 953 en 1 jour, ce qui nous donne : 2 263 vues par jour pour Jean-Luc, contre 6 953 pour Gaspard, soit trois fois moins. Mais Jean-Luc est un Diesel, et Gaspard, avec son gazomètre, a peut-être commencé trop fort : normalement on aborde de genre de sujet à la fin, juste avant de se faire virer, pour entamer une grosse tournée, après un scandale promotionnel bien calculé.

Mais ne donnons pas de leçons, nous suivrons chaque jour le match entre les deux hommes, un match à la vie à la mort, comme nous suivons celui entre Hanouna et Barthès, qui représentent deux des... non, rien.

Attention aux sorties de route pour Gaspard, qui a démarré un peu vite, et attention à la conduite au frein pour Jean-Luc.

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