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FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis

Guerre de 300 ans. Depuis 1738, l’Église et les maçons se livrent une lutte féroce. Récit.

La main invisible ! Voilà l’un des reproches traditionnels formulés par l’anti-maçonnisme, clament les frères, toujours prompts à mettre en garde contre la " complotite " et la désignation de boucs émissaires. Comme si la franc-maçonnerie se trouvait, par nature, exonérée de l’observation sociologique des réseaux d’influence. La curiosité à l’égard d’une confrérie qui compte, en France, 150.000 membres et qui a pour ciment le secret d’appartenance n’est pourtant pas illégitime. Mais l’Église catholique, dès la naissance des premières loges, y est allée très fort en prononçant à l’encontre des premiers frères une sanction extrême : l’excommunication.

L’animosité de Rome survient très tôt, en effet. En 1738, la France ne compte pas plus de 300 ou 400 frères, initiés depuis moins de dix ans, lorsque le Vatican publie, sous la plume du pape Clément XII, la bulle "In eminenti". Pourquoi condamner les francs-maçons à la sanction la plus grave qui soit pour un catholique ? Qu’ont-ils fait de si terrible ? Pas grand-chose, à vrai dire. Le réquisitoire insiste sur plusieurs points : les initiés acceptent parmi eux des hommes de toutes les religions, ils ont mauvaise réputation, mais surtout ils prononcent un serment de secret qui ne peut être que suspect. Car les bons catholiques n’ont rien à cacher. Les autres ? Ils doivent être excommuniés.

Multiconfessionnalisme

C’est sévère et inattendu pour une minuscule institution dont les membres sont dans leur quasi-totalité de paisibles bourgeois. "Les raisons de cette condamnation précoce sont restées obscures jusqu’aux découvertes effectuées il y a une vingtaine d’années par un jésuite espagnol, José Ferrer Benimeli, explique Roger Dachez, président de l’Institut maçonnique de France et historien réputé. Celui-ci a eu accès, en sa qualité de prêtre, aux archives du Vatican qui n’étaient pas accessibles aux chercheurs. Il a découvert que cette première condamnation avait été prononcée, dans l’absolue ignorance de ce qu’était la franc-maçonnerie, par un pape qui était un vieux monsieur et qui s’était contenté de signer un document préparé par les bureaucrates qui l’entouraient. Or, les États du pape, qui représentent alors environ un tiers du territoire italien, sont menacés par le gouvernement de Toscane, qui réclame leur restitution. Dans ce gouvernement figurent plusieurs francs-maçons. Benimeli démontre que la diplomatie vaticane utilise donc l’anathème contre les premiers frères pour déconsidérer Florence."

La bulle, pour justifier sa position, évoque le multiconfessionnalisme des loges et le serment de secret, mais aussi "d’autres raisons de nous connues". Une explication qui est longtemps passée pour une formulation ampoulée chère à la littérature vaticane, mais que le père Benimeli interprète comme une allusion très voilée au conflit avec la Toscane.

Cette bulle provoque-t-elle l’effroi parmi les quelques centaines de frères ? Pas du tout. Elle passe presque inaperçue en France. À Paris, le Parlement refuse de ratifier la lettre encyclique, qui demeure donc sans effet. Le roi va-t-il tenter de passer en force et organiser un "lit de justice" pour imposer sa souveraineté à des magistrats réticents ? Il n’en voit guère l’intérêt. Les francs-maçons ne représentent pas une menace pour la monarchie, qui ne doit pas user son autorité sur des sujets mineurs. La bulle de 1738 n’est donc jamais enregistrée, pas plus que celle de 1751, signée par Benoît XIV.

Foudres de Rome

Les catholiques français qui se rendent en loge peuvent donc avoir l’esprit tranquille. Grâce au gallicanisme, ils sont préservés des foudres de Rome. Quelques évêques ultramontains, tel Mgr de Belsunce à Marseille, très respecté pour être l’un des seuls à n’avoir pas déserté la cité phocéenne pendant la grande peste de 1720, publient bien des mandements contre les francs-maçons. Mais ils passent pour des originaux, avec leurs objections spirituelles que contredit le raisonnement juridique le plus élémentaire. Certains évêques qui veulent appliquer la bulle papale sont même inquiétés. En tant que fonctionnaires, ils doivent faire respecter la loi française et non s’aligner sur des décisions venues de l’étranger. "Un courrier de l’ambassadeur de France près le Saint-Siège au cardinal de Fleury, Premier ministre de Louis XV, parle même de la mesure d’excommunication décidée en 1738 comme d’une péripétie et précise qu’il s’agit d’une mesure sans effet tant on excommunie à tour de bras à la cour de Rome, dit Pierre Mollier, directeur de la bibliothèque du Grand Orient de France et du musée de la Maçonnerie. D’ailleurs, parmi les fondateurs du Grand Orient, il y avait à peu près 10 % d’ecclésiastiques, preuve que l’idée d’une incompatibilité n’effleurait pas les esprits."

Les francs-maçons sont donc, dans l’Hexagone, des catholiques comme les autres. Certaines loges font même obligation à leurs membres d’assister à la messe, le dimanche de Pâques, en grande tenue, tablier et gants blancs.

Trêve

Le grand coup de tonnerre arrive avec la Révolution, qui met fin à cette paisible cohabitation. Parmi les immigrés, on s’interroge sur l’effondrement brutal de cette monarchie qui, quelques mois avant le séisme, semblait encore si solide. C’est un ecclésiastique qui répond à ce questionnement. À partir de 1798, l’abbé Barruel publie cinq volumes imposants intitulés Mémoires pour servir l’histoire du jacobinisme, dans lesquels il explique comment la Révolution française résulte d’un complot contre le roi et l’Église, complot mené par plusieurs sociétés secrètes, dont la franc-maçonnerie. L’abbé confond en réalité - comme le feront beaucoup de conspirationnistes dans son sillage - les francs-maçons avec les Illuminés de Bavière, organisation qui n’a connu que quelques années d’existence, mais qui a alimenté bien des théories du complot et a contribué au succès, par exemple, de l’écrivain Dan Brown. Le livre de Barruel est, pour l’époque, une sorte de best-seller. Après sa publication, le divorce semble inévitable entre conservateurs et francs-maçons.

Napoléon Bonaparte offre une trêve, pour des motifs très intéressés. En effet, même si sa famille compte plusieurs initiés, il n’éprouve aucune sympathie particulière pour ceux qui fréquentent les loges. Sur l’insistance de l’illustre frère Cambacérès, toutefois, le futur empereur examine la situation britannique. À Londres, la franc-maçonnerie fait partie intégrante de la monarchie. La Grande Loge unie d’Angleterre est dirigée par un membre éminent de la famille royale, généralement le prince de Galles, et a pour chapelain l’archevêque de Cantorbéry, primat de l’Église anglicane. Il crée donc, à cette image, une franc-maçonnerie impériale, où sont intégrées toutes les nouvelles élites, fêtées et décorées en échange de leur absolue docilité. "Une année de son règne, Napoléon se rend dix-sept fois au siège du Grand Orient de France, raconte Pierre Mollier. Imaginez, de nos jours, un président de la République qui se rendrait plus d’une fois par mois au siège d’une obédience !"

C’est au sortir de l’Empire que les hostilités commencent véritablement. Louis XVIII tolère la franc-maçonnerie, Charles X a été initié avant la Révolution, mais la Restauration apprend vite à se méfier des frères, suspects de progressisme. Elle n’a pas tout à fait tort. Tous ceux qui veulent lutter contre l’autoritarisme de l’État et le pouvoir de l’Église se retrouvent dans les loges. L’autoritarisme ? Puisque le pluralisme politique n’existe pas, La Fayette, en 1820, s’appuie sur ses réseaux maçonniques pour faire exister son Parti libéral. La toute-puissance de l’Église ? Après la signature du Concordat par Napoléon et Pie VII, le gallicanisme s’est évanoui et toutes les mesures du pape s’appliquent en France, excommunication comprise.

Rupture

C’est à ce moment, autour de 1848, qu’est prononcé le divorce très contentieux entre l’Église et la franc-maçonnerie. Celle-là soupçonne celle-ci de souffler sur les braises de la sédition républicaine. Il est vrai que les frères, choqués par les anathèmes qui s’abattent sur eux, en rajoutent dans l’anticléricalisme. "Quand, dans la seconde partie du XIXe siècle, Rome multiplie les bulles d’excommunication, les francs-maçons s’en glorifient, explique Roger Dachez. Par un suprême retournement, ils affirment que l’Église ne s’y est pas trompée et qu’elle a reconnu très tôt son ennemi véritable, puisque le premier acte d’hostilité d’un pape à son égard date de 1738 !"

La montée en puissance des républicains - un mot nouveau qui n’avait pas cours quelques décennies auparavant - se nourrit d’anticléricalisme, voire d’anticatholicisme. La République radicale et l’Église se livrent à une surenchère qui se nourrit d’espionnite, de suspicions et de manipulations. En 1884, année de la publication de la bulle "Humanum genus", Mgr Fava, évêque de Grenoble qui considère la franc-maçonnerie comme rien de moins qu’une hérésie, fonde un mensuel intitulé La Franc-Maçonnerie démasquée, instrument de combat contre les idées républicaines. "Dix ans plus tard se crée à Rome l’Union antimaçonnique universelle, une organisation à vocation internationale qui reçoit l’approbation du Vatican, explique l’historien Michel Jarrige, auteur de L’Église et la franc-maçonnerie, histoire des soupçons et du complot (éd. Jean-Cyrille Godefroy, 2010). La Franc-Maçonnerie démasquée devient l’organe officiel de sa filiale française, l’Union antimaçonnique de France, dont le conseil central se composait de catholiques qui avaient tous reçu l’assentiment de Mgr Richard, archevêque de Paris. L’un des objectifs de cette organisation consistait à instaurer une messe quotidienne d’expiation et à inviter ses membres à réciter, si possible une fois par jour, une prière de réparation." En 1894, l’Union antimaçonnique universelle organise un congrès à Trente, en Italie. Cinq journées d’études consacrées à la franc-maçonnerie auxquelles le pape Léon XIII adresse un message d’encouragements.

De leur côté, les frères du Grand Orient de France, ou du moins certains d’entre eux, se transforment en "bouffeurs de curés". En 1904, le convent du Grand Orient de France - qui a abandonné en 1877 la référence obligatoire au Grand Architecte de l’Univers - en vient à débattre de la nécessité d’être antireligieux. Initiative rejetée au nom de la liberté de conscience. Car c’est l’Église catholique, et non la religion en tant que telle, qui provoque l’animosité des frères.

Contentieux politique

Le contentieux, en effet, n’est pas de nature religieuse, mais politique. Il s’agit d’une question de pouvoir, que la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État porte à son acmé. Les plaies provoquées par cette défiance réciproque peinent à cicatriser, jusque dans les péripéties les plus pittoresques qui surviennent dans les obédiences. "En 1932, les responsables d’une loge de Paris, la Clémente Amitié cosmopolite, écrivent au conseil de l’Ordre du Grand Orient, raconte Pierre Mollier. Ils sont très ennuyés, car un de leurs éléments les plus fidèles, à l’issue d’une crise mystique, vient d’entrer dans les ordres. Doivent-ils l’exclure ? Les instances dirigeantes répondent par la négative, au nom de la liberté de conscience. Mais elles ajoutent que, s’il s’avérait que cette personne a reçu les ordres de l’Église romaine, il conviendrait de lui faire remarquer que le contentieux avec Rome est très lourd."

Comment les francs-maçons catholiques s’accommodent-ils de cette sourde guerre ? Mal, évidemment. Une lueur d’espoir apparaît après la Seconde Guerre mondiale. Victimes des persécutions nazies, les frères ne sont plus pris pour cible ouvertement par les représentants de l’Église. La laïcité n’est plus un objet de combat politique. Vatican II donne des signes implicites de détente.

À la Grande Loge nationale française, l’obédience "régulière" - reconnue par Londres -, qui exige de ses membres qu’ils soient croyants, on bricole même une théorie selon laquelle les frères qui ont prêté serment sur la Bible au moment de leur initiation ne sont pas concernés par l’excommunication. Avec un certain succès, d’ailleurs, puisque quelques évêques acceptent de l’appliquer. Rien de plus logique, l’obédience comptant plusieurs prêtres parmi ses membres...

Mais quelle déconvenue lorsqu’au début des années 80 une délégation de la GLNF se rend à Rome pour nouer un dialogue plus formel ! Ces émissaires sont renvoyés par le secrétariat pontifical au bureau "foi et incroyance". "L’Église est alors prête à dialoguer avec les incroyants et avec les autres religions, mais les francs-maçons n’entrent dans aucune de ces cases", remarque Roger Dachez.

"Péché grave"

L’année 1983 fait miroiter un espoir de courte durée. En janvier paraît le nouveau Code de droit canon, qui n’avait pas été révisé depuis 1917. L’article 1374, qui condamne les sociétés conspiratrices, ne mentionne plus la franc-maçonnerie. L’excommunication est levée de fait. Mais, en novembre de la même année, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Joseph Ratzinger, qui deviendra Benoît XVI, maintient, dans une mise au point officielle, que les francs-maçons demeurent en état de péché grave parce que "leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l’Église". Une interprétation qui suscite l’étonnement : "L’intention du nouveau code était manifestement de ne plus maintenir de sanction systématique, explique le père Jérôme Rousse-Lacordaire, directeur de la bibliothèque du Saulchoir, à Paris, et auteur de Rome et les francs-maçons, histoire d’un conflit (Berg International, 1996). Les débats de la commission chargée de rédiger ce code montrent qu’il s’agissait de laisser aux évêques la faculté de juger au cas par cas. Ce revirement montre combien cette question continue de provoquer des tiraillements au plus haut niveau de l’Église."

L’Osservatore Romano publie en 1985 un commentaire intitulé "Foi chrétienne et franc-maçonnerie" qui indique que, sur le fond, rien n’a changé : "Faisant abstraction de la considération de l’attitude pratique des diverses loges, de leur hostilité ou non à l’égard de l’Église, la Sacrée Congrégation pour la doctrine de la foi, par sa déclaration du 26 novembre 1983, a voulu se placer au niveau le plus profond et par ailleurs essentiel du problème : c’est-à-dire sur le plan de l’incompatibilité des principes, ce qui veut dire sur le plan de la foi et de ses exigences morales." Autrement dit, pour l’Église, le secret a ses limites, et celles-ci sont dépassées par le serment prononcé en loge, secret qui risque de nuire à l’ordre public, mais surtout à la sincérité de la confession.

Et que dit le père Rousse-Lacordaire aux fidèles qui s’interrogent sur leur appartenance à la franc-maçonnerie ? "Je leur réponds que la doctrine officielle de l’Église est de maintenir l’état de péché grave, mais qu’il n’est plus question d’excommunication. Cela dit, la plupart d’entre eux considèrent que Rome n’a rien compris à la franc-maçonnerie, et ils ont décidé de s’accommoder de ce malentendu."

 






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17 Commentaires

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  • #1742
    Le 4 février 2011 à 23:19 par Raoh
    FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis

    Il y a trop de dossiers intéressants, trop d’informations (qui s’en plaindra ?).
    En tous cas, je ne pourrai plus dire maintenant que je ne suis pas au courant.
    Je me reconstruis entièrement et je comprends peu à peu le monde des hommes...le plus horrible serais-je tenté de dire, mais il y a des gens bons encore, et c’est à eux de se manifester désormais.

    Merci

     

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  • #1743
    Le 4 février 2011 à 23:33 par H.Ferrandez
    FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis

    L’avis de Monseigneur lefebvre :
    http://es.gloria.tv/?media=123444

    "Interessez-vous à la Franc-Maçonnerie, ouvrez-les portes : au bout, c’est Satan, je le sais, je l’ai vu".
    Alain Soral.

    Pour aller plus loin :
    http://www.scribd.com/doc/17224437/...

     

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    • #1773
      Le Février 2011 à 07:26 par Raphaël
      FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis

      Concernant la déclaration de Soral ...
      N’oubliez pas que, encore à ce jour, Soral est un matérialiste. Donc, lorsqu’il dit "Satan", il ne parle pas d’une entité spirituelle d’où originerait tout le Mal du monde, et que des mages noirs contacteraient en vue de retirer un pouvoir occulte et quelque instruction concernant leur prochain méfait.
      Même chose lorsqu’il parle de "Dieu"...il s’agit d’une idée qui sert à regrouper tout ce qui tombe dans la catégorie du "Bien" (c.f. la conclusion très amusante de sa dernière entrevue video avec Ripoublik). "Bien" qui à son tour ne doit pas être perçu comme un principe ayant une existence "en soi", dans un ciel des idées, un paradis, ou siègeant parmis les hiérarchies spirituelles de Denys l’Aréopagite !

      J’ai beau moi-même être un opposant convaincu au paradigme matérialiste, reste que je trouve malhonnête, ou à tout le moins incohérent de se réclamer d’un matérialiste pour supporter une thèse spiritualiste — ici, une conception spiritualiste du Mal.
      Bref, il faudrait lui demander d’expliciter cette déclaration sur "la maçonnerie", et d’apporter des nuances comme il sait si bien le faire...lorsqu’il s’en donne la peine.
      Que veut-il dire par "j’ai ouvert la porte" ? Veut-il dire qu’il a été maçon ? Qu’il a analysé les effets "objectifs" de l’idéologie maçonnique ? Qu’il a lu sur la maçonnerie (Et quels livres ? Barruel et Taxil... ?)
      Pour l’instant, donc, pas de quoi faire de cette déclaration un nouveau "témoignage" digne de servir dans un énième "procès" de la maçonnerie.

      Et n’oubliez pas que Soral est aussi à la fois un adepte
      1) du "court et sec" (ce qui donne lieu à des déclarations parfois "carrées", sans nuances mais percutantes) et
      2) de la dialectique hégelienne : "le vrai c’est le tout" (et donc pour connaitre précisément la position de Soral sur un sujet il faut colliger ses multiples déclarations-courtes-et-sèches, tenir compte du contexte d’énociation, et ainsi surmonter les contradictions apparentes de son discours). C’est un des aspects du "style Soral" qui semble donner du fil à retordre aux adeptes de la pensée simpliste...
      Or, ne pas apprendre à penser la complexité et à s’y mouvoir — au prix de certains efforts intellectuels, certes — c’est finalement cracher sur l’une des plus grandes contributions de Soral à la vie intellectuelle "populaire" de langue francophone.
      Plusieurs personnes se demandent d’ailleurs "Qui pourrait prendre la relève de Soral le jour venu ?". Tant que les gens se contenteront d’absorber le contenu de ses discours sans porter attention à — et s’imprégner et donc apprendre de — la qualité de certains de ses raionnements, de son art de nuancer les clivages et démonter les oppositions factices, sa volonté de briser les tabous ou de chercher toujours plus de nuance, la concision de son style, etc., et qu’ils brandiront des "paroles de Soral" sans les "réfléchir", "avec et au-delà de Soral", vous ferez au mieux du sous-sous-sous-Soral, et au pire vous exposerez au monde votre incapacité à penser par vous mêmes. (Et vous présenter comme "Libre-penseur" ne trompera que vous-même et les plus naïfs.)

      Remarquez, je ne fais pas de Soral un messie ou un gourou, et son discours n’a pas, sur le plan formel et sur le plan du contenu, que des qualités !!!
      J’ai aussi bien d’autres "maîtres à pensées" — heureusement.
      Il a comme tout le monde ses limites et ses préjugés indécrottables (cf. son matérialisme...voir plus bas). Mais, que vous en soyiez conscient ou non, et qu’il le fasse lui-meme à dessein ou non, Soral vous donne de belles leçons de pensée. À vous de tirer parti au maximum de la valeur pédagogique de son oeuvre.

      Je suis peut-être un peu excessif dans ma montée de lait, mais c’est que je suis un peu tanné de voir le niveau de certains commentaires depuis que je me suis mis à les lire plus systématiquement...Désolé M.Ferrandez, loin d’être le pire, vous êtes simplement la goutte d’eau qui fait déborder la vase...
      R.

       
    • #1822
      Le Février 2011 à 22:15 par Ben
      FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis

      Soral a parlé trés clairement à son propre sujet de mystique , plus particulièrement de son parcours et le fait qu’il en soit arrivé là.

      Le mysticisme exprime ce qui est relatif à une croyance en la foi liée au divin. il s’est aussi dit ouvertement catho. je croit que sur le coup là t’est à l’ouest.

       
    • #1978
      Le Février 2011 à 21:38 par Raphaël
      FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis

      @ Ben,

      dans l’esprit de plusieurs, dont toi semble-t-il, "mystique" "exprime ce qui est relatif à une croyance en la foi liée au divin"...hors, est-ce que Soral emploie ce terme dans ce sens ? Non.
      Et puis, dit-il "être un mystique" ? Non plus.

      Tu semblais référer à
      "Soral, le mariage et le destin"

      Si tu écoutes bien, tu verras que Soral lui-même dit :
      - "on peut être un matérialiste intégral et avoir cette petite dimension mystique, tu dois croire en ta bonne étoile, tu dois croire aux signes, aux symboles..."
      - "Tu te dis ’Dieu est avec moi’ même si tu y crois pas"

      Ce que dit cette video, c’est que sur la question de la "transcendance", l’ambiguité et l’ambivalence peut régner au sein d’une conscience.

      Si tu a lu les livres de Soral, de Sociologie du dragueur à Chute, tu trouveras bien des passages où il se revendique clairement du matérialisme dialectique et du darwinisme. Dans une autre video (je ne me souviens plus laquelle), qqn lui pose clairement la question, et il confirme sa "foi" matérialiste.
      Est-ce que cela a changé depuis qu’il s’est mis à fréquenter le FN, les cathos, les musulmans, les païens, les guénoniens ?

      Idéalement, il faudrait lui poser la question directement...

      Mais remarque, il a beau se réclamer du catholicisme, du "Christ", de la "Tradition", du "Front de la Foi"...ça ne l’oblige pas à adopter la conviction que Dieu, le Christ, l’âme, existent en elles-mêmes, en tant que réalités spirituelles.

      Mais qu’est-ce que ça change, au fond ?
      Soral ne sera pas par ses paroles un guide spirituel au sens traditionnel du terme. Ce n’est pas lui non plus qui va résoudre les débats théologiques de fond entre musulmans et chrétiens.

      Est-ce que les membres d’ER s’en porteront plus mal pour autant ?
      Je ne crois pas.
      Parce qu’il est un individu qui incarne des valeurs et un combat "spirituel", il sera en quelque sorte un "guide" par ses actions. Et en un sens, c’est un avantage immense, parce qu’il peut mieux se concentrer sur ce qui peut unir les hommes au lieu de focuser comme certains "intransigeants" sur ce qui les divisera et les poussera parfois dans des guerres fratricides.

      Syncrétisme peut-être, mais à quelque part, on en a bien besoin !
      Et au final, je serais vraiment stupide de me détourner de l’oeuvre de Soral et du travail d’ER juste parce qu’il ne pense pas la même chose que moi.
      Et vous de même.
      R.

       
  • #1747
    Le 5 février 2011 à 00:01 par Antoine
    FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis

    Depuis sa mutation durant les 16ème, 17ème, et 18ème siècle, la Franc-maçonnerie est une contre-Eglise satanique, ni plus ni moins.

    Je vous conseille la très bonne conférence sur le sujet du regretté Serge de Beketch :

    http://www.dailymotion.com/video/xe...

     

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  • #1749
    Le 5 février 2011 à 00:07 par Erwan
    FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis

    Je n’ai jamais compris pourquoi pétain interdit les francs maçons et pourquoi De Gaulle les autorise...les francs maçons ne sont-ils pas des collabos comme petain ?quelqu’un a une explication ?

     

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    • #1783
      Le Février 2011 à 10:45 par Raphaël
      FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis

      Si je me trompe, corrigez-moi quelqu’un....
      Mais il me semble que d’une manière générale l’Allemagne d’Hitler et leur alliés en avaient contre toutes les minorités agissantes potentielles (banques, juiverie, maçonnerie...).
      Et à l’inverse d’Hitler, Léon Degrelle (Belgique), Adrien Arcand (Canada) et Pétain étaient de fervents catholiques. On peut donc imaginer qu’à l’anti-maçonnisme "politico-économique" d’Hitler s’est ajouté, chez ces fascistes hors-Allemagne, un anti-maçonnisme plus "religieux", catholique.

      En tout cas ça me paraît plausible
      R.

       
  • #1752
    Le 5 février 2011 à 00:52 par Enkidou
    FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis

    Intéressant et instructif, merci.

     

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  • #1760
    Le 5 février 2011 à 02:26 par H.Ferrandez
    FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis

    J’avais oublié la majuscule : Monseigneur Lefebvre.
    "Monseigneur Lefebvre est un saint, et ceux qui l’ont suivi sont des héros"
    Serge de Beketch.

     

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  • #1764
    Le 5 février 2011 à 03:07 par Enkidou
    FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis

    Je suis un peu stupéfait des commentaires postés concernant la franc-maçonnerie et du contenu des liens qui y sont proposés.Je ne porte pas de jugement moral en disant cela, il me semble qu’ il y a, juxtaposés à des vérités factuelles et empiriques, beaucoup de fantasmes et de paranoia envers cette société "secrète" (c’ est relatif puisqu’ on en connait l’ existence) par rapport à la réalité de ce qu’ elle est.En faire une secte satanique plus ou moins inféodée aux juifs ayant pour but le règne de lucifer sur terre dont tous les membres seraient au service du mal et de l’ immoralité, c’ est ridicule.Je précise que j’ exagère le trait volontairement.

    Qu ’il y ait des cinglés qui se prennent pour des représentants de "dieu" (ou du grand architecte) sur terre à travers des croyances et des rites que l’ on qualifiera de païens (comme ça peut être le cas chez les Skull and bones à Yale) n ’ a rien de nouveau ou de spécifique à la franc-maçonnerie.

    Alexandre Le Grand et d’ autres avaient dèjà ce genre de convictions, il y en aura toujours, car ce n’ est pas la croyance qui crée le sentiment d’ un pouvoir disproportionné en soi-même, la plupart du temps c’ est la situation initiale d’ appartenir à une élite très limitée en nombre (économique, aristocratique..etc) qui crée l’ impression d’ unicité, encore plus si on accède à des positions sociales que seuls quelques-uns occupent au cours de l’ histoire humaine.

    Si ce "phénomène" se manifeste sans aucun doute avec certains francs-maçons, la majorité ne se considère pas comme étant des individus issus d’ un peuple élu, d’ ailleurs il est intéressant de constater que nombre de francs-maçons critiquent ceux qui pratiquent un culte de la personnalité (notamment des grands maîtres) et/ou qui veulent imposer une "croyance", et dénoncent une dérive inquiétante depuis quelques décennies, surtout en france avec un éclatement anarchique en environ 80 loges différentes.

    Il y a aussi un grand nombre de Francs-Maçons qui sont des personnes anonymes n’ ayant aucun poids sur la vie publique, et on remarquera que même si appartenir à la franc-maçonnerie offre des avantages certains, ça ne fait pas non plus de vous un intouchable de la société civile.Par beaucoup d’ aspects, elle n’ a rien à envier à l’ église catholique.Par exemple, la banque du vatican est sûrement une des plus secrètes du monde, et l’ élection du pape par les cardinaux se tient dans le plus grand secret, alors que celui-ci aura un vrai poids sur la société civile et dans la diplomatie mondiale.

    On moque et interprète souvent l’ uniforme et les symboles des maçons, mais quand on regarde ceux de l’ église catholique, ça vaut pas mieux.Personnellement, quand j’ écoute le discours proposé et lit les images et commentaires associés à la vidéo de Mgr Lefepvre, je rigole bien car c’ est vrament l’ hôpital qui se moque de la charité.Quand les fanatiques dénoncent l’ hérésie, c’ est du lourd.Si je voulais faire une comparaison exagérée et sciemment réductrice, je dirais que je préfère la déclaration des droits de l’ homme à l’ inquisition.

    Il ne faut pas dénoncer l’ amalgame pour le pratiquer et le soutenir ensuite, c’ est valable aussi bien pour la franc-maçonnerie et les dérives sectaires que pour la pédophilie et les prêtres, ou encore les sionistes et les juifs tout comme pour les musulmans et l’ intégrisme islamique.

    Concernant la conférence de Serge de Beketch, sa position d’ ancien franc-maçon ne fait pas forcément de lui un rapporteur cohérent et objectif.Ce qu’ il décrit, d’ après mon expérience et même si je n’ ai jamais été franc-maçon, me semble très étrange par rapport à ce que j’ en sais de sources sûres et multiples.

    Pour conclure, on peut et on doit s’ interroger effectivement sur l’ utilité d’ une telle organisation au sein d’ un système républicain, surtout quand ses membres sont nombreux dans des secteurs clé comme la culture, l’ éducation, la justice, la politique de haut niveau, parce qu’ il est évident que celle-ci est aussi une forme de court-circuitage du débat démocratique et permet à certains d’ outrepasser les lois et les règles devant réguler la vie en société.Son poids est réelle, mais la transformer en organisation purement malfaisante dont tous les objectifs et membres seraient néfastes et satanistes est complétement insensé et risible, c’ est un discours de croisés qui croient à un monde manichéen selon une morale prédéfinie.

    C’ est une posture à combattre, pas à adopter.

     

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    • #1809
      Le Février 2011 à 18:36 par Antoine
      FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis

      @ Enkidou.

      Le point de vue FM = Satanisme est certes un peu rapide mais facilement justifiable.

      Qu’est-ce que la FM dans son essence ?

      C’est l’Humanisme.
      Donc une religion de l’Homme qui se substitue à la religion de Dieu. Ou plutôt l’Homme devient son propre Dieu si l’on peut dire.
      Théologiquement, c’est typiquement satanique puisque c’est un renversement pure et simple, de la même manière que la psychanalyse (dans lequel l’infra-humain prend la place du supra-humain) ou le darwinisme.

      Je comprend que ce point de vue "ne passe pas" dans notre monde actuel car celui-ci est un produit de l’égrégore FM, lequel est radicalement anti-traditionnel.

      Cordialement.

      P.S. : Ceci dit, il est certain que 95 % des maçons sont soit des magouilleurs sans envergure, soit des braves types bien intentionnés complètement inconscient de leur rôle dans la pièce de théâtre qui se joue.

       
    • #1835
      Le Février 2011 à 00:00 par zcomme
      FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis

      Cela fait du bien de lire un peu de nuance et un discours un peu plus sensé que la plupart des autres interventions. Ouf !

       
  • #1780
    Le 5 février 2011 à 09:39 par Emmanuel Militari
    FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis

    Comme l’écrivait si justement Louis Pauwels - en préface d’un ouvrage qui moquait la lutte de l’État français (comprendre de la Franc-Maçonnerie) contre la dangerosité des sectes : "Ceux qui craignent, avec tant de bonté, qu’on lave le cerveau d’un quidam savent laver le cerveau d’une nation".

     

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  • #1810
    Le 5 février 2011 à 19:15 par Mahalmort Inc..
    FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis

    Bonjour,
    J’ai des amis qui sont franc maçons et qui ne s’en cachent pas, il faut savoir que la majorité des adeptes de loges sont comme dans une auberge espagnole, il y a tout et n’importe quoi, des gens qui se rencontrent aux idées parfois opposées et qui débattent de ce qu’ils veulent.
    Maintenant ils (mes amis) sont au bas de l’échelle, et n’atteindront jamais le fameux 33ème degré, donc ils ne connaîtront jamais le "secret".
    Il faut reconnaître cependant que, au courant de l’histoire, les franc maçons (anglo saxon et orientaux) sont omniprésent dans les fondations des civilisations dites modernes. Donc si Alain Soral dit qu’en ouvrant la porte de la franc maçonnerie on trouve satan au bout, je le crois (pas au sens entité divine). Car on leur doit la société actuelle, voulue, pensée, façonnée, maçonnée, par une seule arme, l’argent. Et on travaille tous inconsciemment à alimenter un système décidé par d’autres, car endoctrinés depuis l’enfance à faire partie intégrale du dit système, ce mode de fonctionnement basé sur l’argent, qui a fini par faire de l’homme un produit de consommation, arrive à terme. Et ceux qui ont allumé ce feu ravageur, préparent déjà le monde de demain, pendant que nous venons (les citoyens de base) à peine de nous réveiller. Ils ont 2 voire 3 coups d’avance sur nous, et le chaos à venir, planifié et amplifié par la situation économique sociale ethnique morale religieuse actuelle, sera bon pour eux. Puisque ils ont déjà prévu la reconstruction du monde de demain.
    Les énergies et technologies non polluantes nécessaires au monde d’après sont aux mains de ceux qui polluent à force de pétrole et d’extraction gaz de schiste la planète. Demandez donc au regretté Nicolas Tesla, inventeur (entre autre du courant alternatif) et de 700 brevets déposé et rachetés par les compagnies pétrolières de l’époque (1870) ce qu’il en penserait des multinationales d’aujourd’hui.

    Bientôt Game Over ?

     

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  • #3789
    Le 24 février 2011 à 15:01 par Denis Jaisson
    FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis

    - L’auteur pratique à merveille le combat d’arrière-garde, cette tactique (forcée) d’infanterie qui révèle le sang-froid et l’habileté du bon chef de section. Il réduit d’abord les préventions de l’Eglise envers la maconnerie à un conflit d’intérêts – cette hostilité aurait était liée à un contexte qui n’est plus ; elle n’aurait donc plus raison d’être... Mais il sait qu’il ne peut pas passer sous silence la condamnation de principe qui, elle, demeure ; aussi travestit-il celle-ci en impossiblité pratique – celle de se confesser en toute sincérité. Il importe de dissiper le rideau de fumée que l’auteur dresse comme un chef de char qui a affaire à forte partie et de rappeler que l’incompatibilité de l’Eglise et de la franc-maconnerie (que les Catholiques appellent aussi la « contre-église » ou « église de satan ») vient du
    - 
    1) relativisme doctrinal maçon*,
    - 
    2) du refus maçon du salut donné par le Christ,
    - 
    3) du secret maçonnique qui empêche le macon de s’engager consciemment et librement.
    - 
    L’Eglise, si parfois elle ressemble à de la chienlit, n’est pas une démocratie et ignore avec une superbe presque divine l’injonction que lui font les macons qui exigent la réciprocité de la reconnaissance – « la maconnerie reconnaît au macon le droit d’être catholique ; pourquoi l’Eglise ne fait-elle pas l’inverse ? »
    - 
    Il n’en demeure pas moins que (l’auteur) « l’article 1374 (du nouveau Code de droit canon de 1983) qui condamne les sociétés conspiratrices ne mentionne plus la franc-maçonnerie » ; l’auteur en déduit hâtivement que « l’excommunication est levée de fait ». Sans égard pour la précision postérieure du Cardinal Ratzinger, rappelons ce que le Pape Paul VI dit le 29 juin 1972 : « la fumée de satan est entrée dans le Vatican »...
    - 
    * Encore que... Pierre Simon, alors grand maître de la grande loge de France affirma dans "De la vie avant toute chose" (éditions Mazarine, 1979) qu’il fallait inventer une « nouvelle morale » et une « nouvelle religion ». Autrement dit, le relativisme, aujourd’hui, pour le bon peuple, à qui on donnera, plus tard, de nouveaux dogmes : la religion du dit « nouvel âge » (new age), cette religion de satan qui se fait « ange de lumière » (celle de la « gnose »), qu’on prépare en haut lieu en construisant le gouvernement mondial qui – c’est en fait sa tache principale - fera de cette religion une religion universelle... Où on comprend pourquoi le livre de Simon, qui en disait trop, fut retiré de la vente peu après sa parution !

     

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