CSG, impôts locaux, taxe carbone vont bondir, tandis que les baisses prévues par le candidat Macron sont repoussées. Revue de détail.
Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent. Les Français vont encore en faire les frais l’an prochain. Dans son discours de politique générale, le Premier ministre a annoncé le report de quasiment toutes les baisses d’impôts annoncées par le candidat Macron. Il ne reste plus que la hausse de 1,7 point de la CSG compensée en partie par la suppression des 3,15 points de cotisations chômage et maladie payées par les salariés. Ces deux mesures interviendront, elles, dès le 1er janvier. En cause : le dérapage des déficits publics révélé par la Cour des comptes.
La suppression complète de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages est repoussée à 2022, la réforme de l’ISF qui devait sortir de l’assiette imposable tous les actifs non immobiliers, l’instauration de la flat tax de 30 % (prélèvements sociaux inclus) sur les revenus du capital n’interviendront qu’en 2019. Tout comme la transformation du CICE en baisse des charges. Un report assorti d’aucune certitude que, cette fois, ces mesures ne seront pas l’an prochain encore repoussées.
Le retour du déficit public sous la barre des 3 % du PIB est d’autant moins acquis que se profilent de nouvelles charges du fait de la hausse des taux d’intérêt (augmentation de la charge de la dette) et que ces réformes devaient contribuer à redonner du dynamisme à la croissance, redonner de l’attractivité à notre pays.