Devant les statistiques d’audience épouvantables de la station Europe 1 (les pires de son histoire), le grand patron en personne est intervenu : Arnaud Lagardère bazarde la direction et place ses hommes à la tête de ce qui fut, après 1968, la radio la plus écoutée et la plus en pointe de France en termes d’info et de réactivité. Aujourd’hui, Europe 1 est dépassée par France Info et RMC, c’est -à-dire par l’info continue et par le populisme. Pour la rédaction d’Europe 1, la présidentielle est loupée. Denis Olivennes, le libéral-trotskiste s’en va donc, remplacé par le fils Lagardère, qui n’avait jusque-là pas vraiment brillé dans la branche média de son groupe.
« Ce n’est pas complètement nouveau. J’ai déjà exercé la présidence dans les années 2000 aux côtés de Jérôme Bellay. Mon père, Jean-Luc Lagardère, aussi, à plusieurs reprises. C’est un modus operandi dont j’ai l’habitude quand les choses ne vont pas bien »
Europe 1, avec ses changements de grille successifs, fait penser à Libération et ses changements de formule qui ne changent rien... au fond. La forme, le public s’en fiche, ce qui compte, c’est le fond. Or le fond idéologique d’Europe 1 est tellement imbibé de libéral-sionisme, cette idéologie perdante en crédibilité et en notoriété, que le remplacement des hommes de tête n’y fera rien. Libération vit une descente tranquille aux enfers depuis 2005 et le parti pris pour le « oui » au référendum sur la constitution européenne. Le choix libéral est le fait des élites, pas du peuple. Et c’est le peuple qui fait l’audience d’un média, pas l’élite. C’est aussi bête que ça.
- Olivennes et Elkabbach, la force de frappe idéologique qui a fait couler Europe 1
Que nos dirigeants politiques et médiatiques n’aient pas compris ça est un profond mystère. Sont-ils mal entourés ou n’ont-ils tout simplement pas le choix de leur contenu ? On penche pour la seconde solution. Lagardère Jr était interrogé jeudi 20 avril par Le Monde :
« À quel niveau d’audience jugez-vous qu’Europe 1 sera “redressée” ? »
« Je ne veux pas fixer de chiffre mais il faudra que l’audience soit bien plus élevée. Notre référence c’est RTL, car c’est une radio qui a une ligne cohérente et est indépendante. Nous visons ce niveau et je suis sûr qu’on peut l’atteindre grâce au professionnalisme des équipes. »
Viser l’indépendance, ce serait bien. Un peu plus tard, Arnaud reparle d’indépendance, n’y voyant aucune contradiction :
« Interviendrez-vous dans l’éditorial ? »
« Jamais ! Je serai toujours le garant de l’indépendance de la station demain comme aujourd’hui. »
Et alors que tout le mondre croyait que la station allait un peu plus incarner l’esprit du peuple plutôt que de son élite, Arnaud remet tout par terre :
« Europe 1 n’a pas vocation à être populiste, elle doit garder sa qualité et son indépendance. »
Conclusion : pour le fils Lagardère, le populisme ou la relation forte à l’auditeur n’est pas un gage d’indépendance. La remontée sera donc très difficile, d’autant que Jean-Pierre Elkabbach, le symbole de la soumission oligarchique, reste « conseiller pour les médias du groupe ».
Nous parlions de France Inter en introduction, tout le monde sait ce que cette station d’État est devenue : le pendant d’Europe 1 dans le service public audiovisuel. On ne reviendra donc pas sur nos articles révélateurs du fond de pensée qui fait l’unité idéologique de Radio France. France Inter, son navire amiral, représente la voix de l’Occupant, c’est carrément Radio Paris. Les éditorialistes y sont ouvertement socialo-sionistes, à l’encontre de toute décence et du respect de la pluralité des opinions. On le répète et on le répétera : un représentant d’E&R a-t-il jamais été invité sur la station qui devrait donner la parole à toutes les opinions existantes ?
Le journal Causeur, fondé par Élisabeth Lévy et ses généreux sponsors de la nouvelle droite sioniste, qui a mis de l’eau dans son vin en acceptant une petite tranche de nationalisme français (mais en rejetant le socialisme qui a failli), ne donne pas la parole à E&R mais suit notre site à la trace. Elle nous marque à la culotte, la Lévy ! Ainsi, ce vendredi 21 avril 2017 paraidssait un article sur le biais idéologique de France Inter.
J’évite généralement les émissions du matin, où règnent, sûrs d’eux, impérieux et souverains, M. Cohen et sa bande, lesquels, dans les différents domaines qu’ils abordent, pontifient et, sans vergogne, imposent leur propre vision des choses. Ceux-là, quand ils reçoivent des représentants du Front national (pendant longtemps ils s’en sont farouchement gardés mais il a bien fallu à la fin que, de temps en temps, ils s’y résignassent !), c’est pour les soumettre à un bombardement acharné de questions venimeuses, toujours les mêmes, inlassablement répétées, afin de leur couper systématiquement la parole et les empêcher de développer clairement et posément leurs positions devant les auditeurs, comme devrait normalement pouvoir le faire tout responsable politique reçu dans une radio. J’évite aussi les émissions se voulant de détente et affichant des prétentions comiques, celle de Nagui, en fin de matinée, et celle de Charline Vanhoenacker, en début de soirée, émissions honteusement colonisées par des humoristes gauchistes plus ou moins abjectes, voire franchement obscènes.
L’auteur de l’article est tombé sur la chronique de Daniel Morin :
Un certain Daniel Morin, donne une imitation bête et méchante de Radio-Courtoisie (rebaptisée sans complexe Radio-facho). On commence par entendre la musique de « Maréchal nous voilà », puis un speaker doté d’une ridicule voix de pimbêche prend la parole et fait l’éloge de « Marie-Françoise, élue patriote frontiste qui, à 67 ans, dans un incroyable élan de chrétienté, se tire encore le lait pour le distribuer gratis aux femmes de sa commune qui, pour leur plus grand malheur, ont la mamelle sèche » avant de s’en prendre à « M. Guy Bédos, fantaisiste pamphlétaire léniniste qui depuis 50 ans salit la France de ses saillies bobos-gauchistes qui n’amusent que les traitres à la nation et les rastaquouères qui l’assiègent… » Il y en a aussi pour Ménard, pour Zemmour, pour Valeurs actuelles… et pour les pastilles Vichy (association particulièrement désopilante !) et, bien sûr, pour« Dame Marine qui bientôt sera présidente de la France »… L’humoriste, ayant fini son numéro parodique plein de finesse, reprend alors sa voix naturelle et conclut d’un ton grave : « Oui, je sais, ça fait peur… Mais, attention les amis, je vous rappelle que la menace frappe à notre porte. »
Contrairement à Europe 1, France Inter, malgré cet engagement socialo-sioniste avéré, gagne des auditeurs. Il faut dire que le chantage au « fascisme » fonctionne bien, sur les catégories de population sensibles à la gauche des valeurs. Ou ce qu’il en reste : les valeurs d’égalité et de fraternité qui ont quelque peu sombré, quand on écoute la station... Ainsi termine le « réac » André Pouchet sur Causeur :
C’est pourquoi le vil mouchard, que je suis, le sycophante sans état d’âme, ne craint pas de demander poliment au CSA quelles sanctions celui-ci entend prendre à l’encontre de tous ces gens qui squattent impunément les ondes et s’y comportent comme s’ils en étaient les légitimes propriétaires. A l’encontre de tous ces gens qui, à l’aube du premier tour de la présidentielle violent aussi allègrement l’équité de traitement dont, sur les ondes nationales, devraient bénéficier tous les candidats.
Ça s’appelle la démocratie en matière d’expression. On peut rêver...