La visite à Moscou de François Hollande concrétise la nouvelle séquence, consacrée aux affaires internationales et extra-européennes, dans laquelle le Président s’est engagé depuis le mois de décembre dernier.
Cette séquence s’était ouverte par la visite d’État en Algérie, puis en Inde et aujourd’hui en Russie.
Les attentes des spécialistes sont à la fois nombreuses et modérées. Nombreuses, car les sujets ne manquent pas, de la coopération économique et de l’investissement dans les deux pays au développement des relations culturelles, de la question syrienne à l’intervention française au Mali.
Mais, si les questions sont nombreuses, les attentes sont relativement modérées. Il est clair que ni la France ni la Russie ne changeront du jour au lendemain leurs positions réciproques sur la Syrie.
De même, quel que soit les accords qui pourrons être signés, on devine que les problèmes des investisseurs français en Russie et russes en France ne disparaîtront pas en un jour. Mais, même si nul n’attend de cette visite des résultats très spectaculaires, tout le monde espère un réchauffement général des relations franco-russes.
C’est un besoin pour la Russie, qui peut trouver dans la France un partenaire aux capacités particulières, dépassant dans certains domaines celles de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne.
C’est une nécessité pour la France, qui est désespérément à la recherche de la croissance économique mais aussi d’une forme de reconnaissance internationale hors de l’Europe, à un moment ou la relation Franco-Allemande n’est plus ce qu’elle était par le passé ou de qu’elle devrait être.