Le fils du maire Les Républicains de Levallois-Perret, Patrick Balkany, et d’Isabelle Balkany a été mis en examen le 4 mai pour blanchiment de fraude fiscale. La justice s’intéresse à des versements effectués pour une des villas au cœur de l’enquête sur le patrimoine de ses parents.
Alexandre Balkany, 35 ans, a été placé sous contrôle judiciaire par le juge Renaud van Ruymbeke, avec interdiction de se rendre notamment au Maroc, a précisé une source judiciaire. Son avocat, Emmanuel Moulin, a indiqué qu’il contesterait cette mise en examen devant la cour d’appel.
Les juges financiers enquêtent depuis 2013 sur le patrimoine du couple Balkany notamment sur leur propriété de Giverny (Eure), donnée à leurs enfants en nue-propriété, et trois villas : deux sur l’île antillaise de Saint-Martin et une autre à Marrakech, Dar Gyucy. Autant de biens saisis par la justice, à l’exception de l’une des deux propriétés antillaises, revendue depuis.
« La mise en examen d’Alexandre Balkany est en lien avec la propriété Dar Gyucy », a expliqué une source proche de l’enquête. Ce riad a été acquis début 2010 pour plus de 5,8 millions d’euros par une société civile immobilière marocaine (la SCI Dar Gyucy), acquisition financée par deux sociétés panaméennes.
Les enquêteurs soupçonnent le couple de s’être dissimulé derrière ces sociétés offshore, en utilisant comme prête-nom l’un de leurs proches, Jean-Pierre Aubry, l’ancien directeur général de la société d’économie mixte d’aménagement de Levallois-Perret.
Les « Panama Papers » ont permis au Monde de révéler que le cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca a été utilisé pour domicilier le riad des époux dans ces sociétés-écrans.