Cherchant sans doute à faire oublier son rôle peu glorieux de complice des agresseurs occidentaux contre la Libye, la Ligue arabe a demandé à l’ONU la création d’une zone d’exclusion aérienne le long de la bande de Gaza.
Cette demande est faite suite aux trois jours de bombardements israéliens qui ont causé la mort de 18 Palestiniens (et plus de 70 blessés). Le gouvernement français a déjà fait savoir qu’il s’opposerait à cette demande, estimant que la résolution 1860 de l’ONU était « appropriée » pour maintenir la « paix » dans la région. Autrement dit, la France laisse les mains libres à l’entité sioniste pour continuer ses frappes contre la population civile de Gaza.
On voit immédiatement la différence de traitement entre Gaza et la Libye où, toujours à la demande de la Ligue arabe, qui ose encore s’appeler « arabe », la France de Sarkozy-Lévy a décrété une zone d’exclusion aérienne suivie de frappes, et a commencé une guerre pour le compte de l’OTAN et de l’USraël, une guerre qui dure encore aujourd’hui.
Cette position française ne surprend pas quand on se souvient de l’attitude de Sarkozy lors de l’Opération Plomb Durci en décembre 2008 - janvier 2009 (près de 1500 morts palestiniens sur une population de 1,5 million d’habitants, ce qui équivaudrait en France à 63000 morts français !). La politique de la France, à ce moment-là, a consisté à faire gagner du temps à Tel Aviv afin de lui permettre de « terminer le travail », suivant l’expression utilisée à l’époque. C’est non seulement le deux poids, deux mesures, mais une complicité affichée, active et organisée.
Il ne sera pas donné satisfaction à la demande de la Ligue dite arabe. Ses dirigeants le savent très bien. La Ligue dite arabe avalera une fois de plus le camouflet qui lui est infligé. Elle a l’habitude et est pleinement satisfaite de ce rôle, du moment que les dollars wahhabites continuent d’arroser cette bureaucratie inutile. Elle est inutile parce qu’il y a longtemps que les peuples arabes n’attendent plus rien de cette organisation au service du sionisme.
La situation en Palestine ne cesse de s’aggraver. La colonisation sioniste en Cisjordanie s’accélère, les agressions de colons israéliens contre la population palestinienne sont quotidiennes, le blocus de Gaza est maintenu. Les rumeurs d’une nouvelle agression massive contre Gaza sont, pour ainsi dire, presque officielles de la part de l’occupant israélien. Ainsi, certains sites sionistes évoquent ouvertement l’éventualité d’une Opération Plomb Durci n°2, la souhaitant dès l’entrée en campagne électorale de Sarkozy et Obama pour les présidentielles de 2012. Ils précisent qu’à ce moment-là, ayant besoin du soutien sioniste, ces deux candidats laisseront les mains entièrement libres à Israël ! Quel aveu pour tous ceux qui douteraient encore de l’existence aux États-Unis et en France d’un lobby inféodé à Israël.
Pour qu’une telle opération militaire ait lieu, Israël et les États-Unis doivent d’abord déstabiliser le Front de la Résistance, en particulier le Hezbollah et la Syrie qui sont limitrophes de l’entité sioniste. Les événements qui se produisent en ce moment en Syrie, participent totalement de ces préparatifs de la prochaine guerre israélienne. Ainsi, M. Hayham Mannaa, opposant syrien et chef de la Commission des « droits de l’homme », a reconnu que des propositions d’armement ont été faites à des opposants au régime syrien.
Ces opposants appartiennent à trois groupes : des exilés en liaison avec l’administration nord-américaine, des Libanais hostiles à la Syrie (eux aussi liés à l’étranger), et quelques syriens milliardaires habitant depuis longtemps hors du pays et coupés de la population. Ces derniers sont de la même espèce que ces Irakiens arrivés à Bagdad dans des fourgons de l’armée américaine au lendemain de l’invasion de l’Irak. De même, les manifestations « anti-confessionnelles » qui se déroulent en ce moment au Liban visent surtout le Hezbollah et ses alliés chrétiens. Là aussi, la déstabilisation bat son plein afin de diviser le peuple libanais et opposer les communautés entre elles. Les Libanais ont payé trop cher, dans le passé, une telle politique pour retomber dans le piège qui leur est tendu…
Il n’y aura pas de zone aérienne d’exclusion à Gaza, contrairement à la Libye, car il s’agit tout simplement de laisser à l’entité sioniste le temps de préparer sa prochaine guerre, et de continuer à massacrer la population civile avant de chercher à l’expulser. Le gouvernement Sarkozy-Lévy participe totalement à ce projet, mais le temps ne travaille plus, depuis longtemps, pour Israël. Il travaille surtout pour le Front de la Résistance, qui est prêt à toutes les éventualités.
Nous devons expliquer à tous nos compatriotes que Sarkozy et son ministre israélien des Affaires françaises, Bernard-Henri Lévy, ont déjà entraîné la France dans trois guerres pour l’instant : l’Afghanistan, la Libye et la Côte d’Ivoire (nous reviendrons très prochainement sur l’intervention française à Abidjan). Toutes ces guerres sont celles de l’USraël, cet empire dont la capitale politique est à Tel Aviv, la capitale financière à Wall Street, et ses lobbies partout, surtout à Paris comme l’a si bien démontré la présence de Bernard-Henri Lévy auprès de Sarkozy lors du déclenchement de l’agression contre la Libye. Et après tout cela, qui pourra dire qu’il n’y a pas de lobby sioniste à l’Élysée ?