C’est le privilège des attitudes excessives de ne point nécessiter de larges commentaires ni d’analyses pointilleuses. En plein mois d’août, ça nous fait des économies de travail, à la Rédaction. Georges Ghosn donc, qui refila sa femme Nadia Marik à Richard Descoings qui frayait parallèlement avec le patron de la SNCF Guillaume Pepy – tout cela n’a aucun rapport avec ce qui nous préoccupe, mais c’est juste pour la fine bouche –, Georges Ghosn donc, éditorialiste de VSD, un torchon parmi d’autres, a commis un texte, « La lettre de l’éditeur », particulièrement ignominieux et méprisant.
L’homme d’affaires franco-libanais n’en est pas à son coup d’essai. Il avait déjà torché (peut-on dire « écrire » devant un si mauvais style ?) un édito contre la SNCF et ses salariés, les traitant de terroristes islamistes qui, comme Daech, utilisent les femmes et les enfants comme boucliers humains. Il avait d’ailleurs été condamné pour cela à payer un euro symbolique à la SNCF « en réparation de son préjudice moral » ainsi que la somme de 2 000 euros.
#SNCF @JPFarandou pic.twitter.com/fL84VBqF8g
— CGT Cheminots (@cgtcheminots) November 18, 2019
Cette semaine c’est aux opposants au pass sanitaire qu’il s’en prend, jouant du même amalgame qu’il nous est bien sûr parfaitement interdit d’user pour d’autres corps de métiers ou d’autres communautés. Nous serions donc des « Cloportes », des « connards » ou des « gros loser », nous « La France bas de plafond », « cette France obtuse, revancharde, jalouse de ses petits privilèges qui n’a ni grandeur d’âme ni générosité ». Ce gros con nous traiterait donc de « cloportes », lui qui parasite les colonnes de son torchon – subventionné cependant par les impôts de la « beaufitude abjecte » à hauteur de 300 000 euros par an.
Puis, comme pour s’enfoncer définitivement dans la fange que son cerveau excrémenteux produit lui-même, tout en soulignant sa complaisante servilité au pouvoir :
Je compatis avec la charge difficile d’un homme intelligent, qui est critiqué par tous les bas de plafond de notre pays (...) Oui le président a choisi la bonne option, sauver les Français malgré eux. [...] Monsieur le président, continuez votre combat, et laissez-les discuter du sexe des anges.
Cette obséquiosité crasse lui sauvera peut-être sa subvention annuelle mais signe définitivement la stupidité du personnage et finit de le distinguer devant l’histoire comme un de ces protagonistes si bien décrits chez Molière, à la fois fat et bête, l’un et l’autre se nourrissant dans un mouvement perpétuel de grotesque et d’imbécillité.
Ainsi, reprenant les mots de Gorgibus à l’adresse de Célie, nous sommes tous autorisés à dire à ce triste sire :
Que je n’entende plus vos sottes doléances.