« Nous voyons ici très nettement le résultat de la montée de l’antisémitisme en France. »
« En invité d’honneur le célèbre clown Wiesel et son légendaire numéro à l’encre sympathique. »
« Essaye, pour voir, d’y aller déguisé en Clown-Ananas pour distraire les petits Loubavitch’s. »
Genre d’humour grinçant que j’adore.
Bon. Comme le font remarquer quelques uns, tant que ça ne vire pas à « Israël vivra » scandé par Bibi le Nettoyeur devant notre mou président, il n’y a rien là de bien méchant.
Les Loubavitchs paraissent plutôt perchés. Je les préfère de loin aux excités de la LDJ et aux sinistres entrepreneurs de la mémoire. Les religieux — et c’est leur droit de penser qu’ils sont élus — se révèlent bien souvent les plus honnêtes par leur cohérence. Ils ne se prétendent pas et juifs et « laïques », l’association des deux concepts n’étant jamais loin d’échouer dans ce qui est un racisme. As-tu le sang qui convient ?
Le problème demeure de la laïcité. Elle sert souvent de refuge aux incultes. Ils s’offusquent parce qu’une musulmane porte un foulard, en oubliant que les femmes en portaient en France encore dans les années 50/60, de même que les hommes portaient le chapeau. Sortir « en cheveux » ne se faisait pas. « Oui, mais pour l’Islam, spécifiquement, il s’agit de marquer l’infériorité de la femme » vous répondent-ils. Car ils n’ont jamais lu les épîtres de Paul (Cor I 11, 4-7). Il est plus commode, et combien plus paresseux, de taxer autrui d’obscurantisme plutôt que d’élargir son propre champ de connaissance en s’intéressant à lui d’un point de vue anthropologique.
Au lieu de s’agacer de voir ces gens organiser une parade avec des clowns, peut-être devrions-nous plutôt préparer un méchoui pour tous lors de l’Aïd al-Adha/al-Kabīr. Ce serait l’occasion de rappeler qu’on y célèbre non un rituel barbare venu du fond des âges, mais l’abolition du sacrifice humain. Ou nous pourrions partager un agneau pascal. Ce serait l’occasion de quenelliser les pseudos spécialistes de la laïcité mal comprise du type Fourest ou le CRIjF.
Car ne nous y trompons pas, ce sont eux qui soufflent sur les braises et sèment la discorde. Ce sont eux qui promeuvent l’étalage vulgaire des humains devenus purs objets de cristallisation des désirs, chairs à jouir et marchandise lors des Gay prides. Certainement pas le hassidisme.
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