Grigny est-elle française ? Les habitants de Grigny sont-ils français ? Au sens républicain, oui. Au sens zemmourien, non. Et pourtant, Zemmour est un républicain, se dit républicain. Alors, qui a raison ? La gauche antiraciste et immigrationniste ou la droite anti-immigrationniste et prétendument raciste ?
Là encore, les mots sont importants, et les amalgames nombreux. Quand on généralise, on écrase toute nuance et on a toutes les chances de se planter... ou de manipuler ! On comprend pourquoi Zemmour lance que « Grigny, ce n’est pas la France », mais c’est dur pour ceux qui sont français, qui se sentent français, et qui ne font rien de mal.
Viser les racailles de Grigny, pourquoi pas ? Mais alors, il faut le dire, car tous les habitants, qu’ils soient français de souche ou français de branche, ne sont pas des racailles, loin de là. On peut même dire, malheureusement, que les racailles sont des Français, : ils sont nés en France ou ont une carte d’identité française (Français de papier ou pas, ça ne change rien), il faudra donc faire avec.
Et faire avec, ça veut dire quoi ? Baisser les bras, accepter l’insécurité, les violences, les agressions, les insultes à la France ? Non, bien sûr, mais toutes ces villes de banlieue comportant une ou plusieurs cités qui ont été gérées par la gauche antiraciste en 40 ans n’y ont pas gagné grand-chose, à part le chômage, le chaos et la manipulation politique (marche des Beurs en 1983). Le socialo-sionisme a proliféré sur un mensonge ethnique et social.
« On a parlé de la Grande Borne à Grigny tout à l’heure… Qu’est-ce que c’est ? Ce n’est pas la France, c’est une contrée où l’on est plus en France, où il y a un régime étranger qui s’impose, où la police française ne rentre plus, où la loi de la République ne s’applique plus, et où l’on n’est sous une loi qui mélange la loi des caïds et la loi islamique. C’est ça la réalité aujourd’hui » (Éric Zemmour, BFM TV)
Valeurs actuelles salue la « nouvelle victoire » de Zemmour contre l’anti-France, on résume. La commune du 91 (Essonne) qui le poursuivait pour « diffamation publique et provocation à la discrimination, à la haine et à la violence envers un groupe de personnes en raison de leur appartenance à la religion et à un territoire déterminé » vient en effet d’être déboutée par le tribunal de Paris.
Une nouvelle victoire, on allait dire pas difficile, puisque Zemmour a l’arbitre avec lui ! Même si le national-sionisme n’est pas encore au niveau du socialo-sionisme dans la justice et les médias (il y a encore plein de médiateurs de gauche qui veulent couper le robinet à paroles de Zemmour sur CNews, ce qui est aberrant), on voit que la tendance zemmourienne avance, et que les socialo-sionistes se font de plus en plus petits. Il est vrai que leurs arguments sont faiblards face à l’artillerie zemmourienne : des fusils de bois avec des munitions en caoutchouc face à des panzers (ou des Merkava, au choix). À lui tout seul, le petit pied-noir n’a pas de mal à les écraser, comme les Espagnols quand ils ont mis le pied sur le Nouveau Monde ! Des arquebuses et des canons contre des massues ou des flèches, c’était plié.
Signe des temps, et la décision tombe quasiment en même temps, Robert Ménard vient de gagner son procès contre les magistrats du « mur des cons », ce syndicat de gauche qui jugeait dans ses locaux qui étaient des « cons » dans les affaires de justice françaises. On rappelle qu’à côté de personnalités de droite, ainsi que de Soral et Dieudonné, il y avait le père (un général) d’une jeune fille, Anne-Lorraine, qui avait été assassinée dans un RER par un individu déjà condamné et jugé « non dangereux » par la justice...
« C’est la peine maximale prévue par la loi. Au terme de trois jours de débats, la cour d’assises de Pontoise (Val d’Oise) a suivi le réquisitoire de l’accusation en condamnant Thierry Devé-Oglou à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans, pour le meurtre d’Anne-Lorraine Schmitt. Il avait tué la jeune étudiante de 23 ans de 34 coups de couteau le 25 novembre 2007 dans une rame du RER D, après avoir tenté de la violer.
Cette affaire a relancé le débat sur la récidive criminelle. Thierry Devé-Oglou avait en effet déjà été condamné en 1996 pour le viol, sous la menace d’un couteau, d’une hôtesse de l’air, déjà dans le RER D. Il avait alors écopé de cinq ans de prison dont deux avec sursis et avait été libéré en 1997. Les expertises réalisées lors de ce premier procès avaient conclu que l’accusé n’était pas un malade mental et il n’avait pas été jugé dangereux. » (Elle)
Un mois plus tard, Ménard jubile, même si les condamnations ne sont pas méchantes, moins en tout cas que les mois de prison ferme assénés aux Gilets jaunes :
Ça fait du bien de voir condamner ces gens qui font tant de mal à la justice de notre pays. #MurdesCons https://t.co/DLiLmGutn6
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) December 19, 2019
Le Syndicat de la magistrature, tout le monde le sait, est une organisation socialo-sioniste à l’origine du laxisme de la justice vis-à-vis des délinquants, ceux qui pourrissent la vie des Français partout, du matin au soir, et qui ne sont pas inquiétés pour cela. L’annulation des peines plancher est pour beaucoup dans la prolifération de l’insécurité, qui profite au fond à l’oligarchie, qui joue le chaos social contre la contestation sociale.
Zemmour, le dissident d’en haut
Au fond, autant Ménard et le général peuvent croire à nouveau (un peu) en la justice après la confirmation des peines (légères) contre le Syndicat de la magistrature, autant on remarque que la justice est laxiste avec Zemmour, ce qui est un sacré paradoxe : le polémiste tape sur le socialisme et l’antiracisme qui constituent l’essence idéologique de la justice française, et voilà qu’elle ne lui administre que des petits soufflets pas vraiment dangereux lorsqu’il dérape sur les Arabes et les musulmans. On est loin des peines infligées à Alain Soral.
Si on lui donne 100 % raison sur les racailles qui ne connaissent pas la répression, au contraire des Gilets jaunes et des dissidents, ces détenus politiques, on ne le suit pas sur l’amalgame dangereux entre racailles et banlieues entières, qui sont constituées de familles qui ont du mal à s’en sortir et qui ne violent pas la loi.
Enfin, si l’on voulait être taquins, on rappellerait à Zemmour qu’il y a des quartiers parisiens entièrement ou presque envahis par des communautés qui s’assoient sur les lois françaises, qui n’aiment pas la France et les Français, et qui profitent amplement de la République mais qui ne lui donnent rien. Là, on est dans le haut du panier, et cette réalité communautaire n’a pas l’air d’intéresser l’écrivain à succès. Dommage, son discours y gagnerait en crédibilité.
Mur des cons, retour sur les faits
Un débat du Figaro sur l’affaire du Syndicat de la magistrature et de son ex-présidente Françoise Martres :