La situation est grave au Liboustan, pays pétrolier qui compte un nombre important d’expatriés : la légitimité du pouvoir en place est contestée par de rebelles qui affrontent les forces loyalistes.
Devant les exactions dont sont victimes les civils, la communauté internationale a décidé une intervention militaire afin d’y mettre un terme. Et la France est en première ligne, avec l’envoi d’éléments de la 11e Brigade Parachutiste (BP).
Si le Liboustan est imaginaire, le scénario, lui, ne l’est pas. Que l’on pense à ce qu’il s’est passé en Libye et, maintenant, en Syrie. Quoi qu’il en soit, il sert de trame à l’exercice interarmées Mojito, qui se déroule actuellement – et jusqu’au 15 juin – dans le grand sud-ouest, de Toulouse en passant par Pamiers et Castres.
Pour ces manoeuvres, plus de 900 militaires sont mobilisés, dont 2 compagnies du 1er Régiment de chasseurs parachutiste, sans oublier l’état-major de cette unité, une section de la 2e compagnie ainsi qu’un groupe de commando parachutistes (GCP) du 8ème RPIMa.
La composante aérienne est fournie par l’Aviation légère de l’armée de Terre, l’armée de l’Air et la Marine nationale, le porte-avions Charles de Gaulle croisant à proximité de la zone d’exercice.
C’est à Pamiers que va se concentrer l’essentiel des simulations. Dans un premier temps, il s’agira de préparer une évacuation des ressortissants étrangers et de mettre en place une zone d’exclusion aérienne afin de stabiliser la situation.
Des opérations d’inflitation par les GCP sous format « Guépard Nouvelle Génération (NG) » sont au programme. De même qu’une importante opération aéroportée est prévue, toujours dans les environs de Pamiers avec un appui aérien.
L’enjeu sera de se préparer à prendre le contrôle d’installations aéroportuaires (en l’occurrence, celles des Pujols), le tout avec des actions de harcèlement menées par des élèments du 35ème Régiment d’Artillerie Parachutiste.