Car le progressisme est le contraire du génie
Qu’est-ce que Mehdi Nebbou et Audrey Fleurot sont allés foutre dans cette galère ? Mal filmés, mal joués, mal réalisés, les épisodes de la nouvelle série à succès de TF1 sont une véritable purge pour l’œil et l’esprit. Mais pour le tout-venant, le cochon de payant (via la pub et les prix gonflés en supermarché), le téléspectateur lambda, madame Michu et compagnie, c’est plus que suffisant.
Plus de 11 millions de Français sont restés scotchés devant l’épisode 2, et vu le buzz, ça risque encore de monter et de friser les scores des Bleus à la dernière Coupe du monde en Russie (10 millions de téléspectateurs par match en 1/4 de finale, puis 15 en 1/2 et 19 en finale). Qui dit grosse audience, dit grosses rentrées publicitaires, c’est le modèle économique de la première chaîne, qui doit donc produire du programme fédérateur, familial, rassembleur, non clivant, ce qui ne veut pas dire non communautaire et non progressiste, loin de là. Et HPI, dans le genre, c’est un champion du monde de la démagogie progressiste.
- Audrey, avant le grand remplacement
(de poitrine)
- Audrey après
Démagogie des personnages : une milf de ménage surdouée à gros seins (le changement de TP a propulsé la Fleurot dans la couche des actrices bandables, et donc bankables), un flic mâle buté, le flic de base crétin, une commissaire féministe, une ado pénible, un ex-mari écolo
démagogie des relations : la finesse féminine qui écrase lourdeur masculine de son intelligence, les pauvres qui sont gentils et les riches méchants, la préoccupation sociale de pacotille
démagogie des situations : c’est toujours un riche blanc patriarcal qui fait le Mal, parfois une femme (bourgeoise, blanche et vilaine) mais c’est pareil.
À l’arrivée on nage dans un océan de clichés au Herrouland, le bigleux passeur de migrants décoré par la LICRA. Heureusement, l’humour sauve les meubles (surtout dans l’épisode 6).
- L’arrestation du méchant Blanc
- Le méchant Blanc pleurniche de lâcheté
- La féministe de génie gronde le méchant Blanc
La théorie du haut potentiel, ou le moyen de cacher les vices d’éducation
La cerise sur le clafoutis, déjà bien indigeste, c’est la valorisation des perdants du jeu social par l’illusion du génie (méconnu ou incompris), ce fameux haut potentiel que les parents en mal d’élévation sociale voient désormais partout chez leur progéniture, surtout si cette dernière est mal élevée, inculte et paresseuse.
Objectif : que même un gros con ou un petit con se sente valorisé devant HPI et se dise que, ma foi, moi aussi je suis un génie. Simplement, pour cela, il faudra se lever plus tôt et se coucher moins tard, le jeudi, quand TF1 programme deux épisodes d’un coup, ce qui permet de les farcir à mort aux tunnels de pubs, ces fruits confits dans le cake qui ressemblent à des pierres précieuses.
Au milieu de cette tourmente décervelante, la rouquine à la carrière relancée par Intouchables (Magali, la
gouine coincée) et le Maghrébin bretonnisé en (Adam) Karadec pour les besoins du principe « fédérateur » de la maison Bouygues, font le job et viennent palper leurs 250 000 euros par épisode, si on est encore dans le coup des tarifs.
Normalement, Audrey devrait toucher plus que Mehdi, on table donc sur 300 000 par épisode, minimum, pour elle. Avec le buzz, elle devrait d’ailleurs renégocier. On la préférait malgré tout en fourrure dans le Lui de Beigbeder en 2016, et Nebbou en proxo dans le glaçant Truands du fils Schoendoerffer (2007).
Fleurot et Masiero, deux stars à poil
On a l’air d’être jaloux de la réussite de la série, d’être contre HPI, mais pas du tout : en vérité, TF1 met une belle carotte à France Télévisions et sa « star » Corinne Masiero, la gauchiste insupportable qui se prend pour la troisième merveille du monde derrière Manu & Brigitte, le couple royal.
Corinne Masiero : « C’est triste de se dire qu’on en est toujours là et que seul la nudité permet pour une femme de se faire entendre. » L’écrivaine Joy Sorman dans #CPolitique pic.twitter.com/4VTdXFNmbx
— C Politique (@CPolF5) March 21, 2021
Malgré tout son discours radical, Masiero est passée chez Drucker, comme Besancenot, le révolutionnaire en carton, ce qui l’a achevé d’un point de vue crédibilité. On dirait que Corinne, qui vient exhiber ses pauvres, n’a pas très bien saisi le lien entre le richissime Drucker, sa censure des patriotes, sa longévité à la télé et l’oligarchie régnante. Mais les gauchistes ne sont pas réputés avoir de la suite et de la profondeur dans les idées.
Masiero, nantie de sa nouvelle notoriété et de son melon de 40 (cm de diamètre), est devenue une redresseuse de torts féministe antifasciste. C’est Femme actuelle qui montre l’importance politico-sociale prise par l’actrice :
« Visible depuis le 4 juillet dernier dans les rues de la ville, cette exposition retrace l’histoire de la station balnéaire à travers des photographies anciennes, choisies et légendées par le service des Archives municipales. Sous un cliché datant de 1910, représentant un groupe de femmes assises sur le sable, l’on peut lire la légende suivante : “Cette plage est un vrai salon d’été avec ses tentes-abris, ses fauteuils de ravaudeuses d’opéra, où chaque jour la colonie tient ses assises de la médisance. C’est là qu’avant un bain journalier on discute des toilettes du jour et qu’on habille les absentes.” Une citation qui a véritablement révolté Corinne Masiero, qui n’a pas hésité à contacter directement la mairie de Boulogne-sur-Mer pour faire part de sa colère. »
Pourra-t-on se passer de Corinne Masiero, députée du peuple des téléspectateurs de France 2 ou 3 abrutis par des années d’infantilisation progressiste ?
Finalement, Masiero et Fleurot en frontal, avec la même idéologie, c’est un leurre concurrentiel. Une fois mises à nu, le progressisme est toujours le même, seul l’emballage diffère.