Non, ce n’était pas norme de type d’homme : la plupart des seigneurs comme aussi des gens instruits défendaient un idéal de classe avant tout, et cherchaient à se distinguer à qui saurait remettre les roturiers à leur place. Même Rutebeuf, que je vous invite à parcourir, n’arrivait pas à sortir du mépris préalable du paysan posé en système.
À l’époque ce qui tenait lieu d’empire financier anglo-saxon et sioniste était décidément l’empire de Venise, envers lequel tous les états et seigneurs étaient plus ou moins endettés jusqu’au cou depuis au moins les Croisades qui avaient été la belle occasion d’asservir financièrement l’Europe entière sans grand fruit pour la Chrétienté en Palestine qui s’effondra sous les assauts redoublés de l’empire musulman dès que les financiers vénitiens ayant obtenu ce qu’ils voulaient cessèrent de la subventionner par perfusion.
Effectivement Venise et à un moindre degré Gênes misèrent sur la monarchie anglo-normande bicéphale envers et contre le royaume de France, car l’idéologie anglo-normande de l’époque était qu’un roturier pouvait à force de courage et de mérite en situation de danger monter en noblesse au fil des générations, tandis que l’idéologie franco-française (la loi "salique") si on peut l’appeler ainsi était plutôt à l’effet que seul le ventre pouvait anoblir. Comme on devine ce "progressisme" anglais d’apparence était du toc puisque seuls "méritaient" d’être anoblis les roturiers très riches à même de financer leur contribution guerrière et de soudoyer la monarchie, ce qui exigeait des capitaux que seuls les financiers vénitiens de la cause guelfe (50% juifs, 50% lombards) pouvaient assurer.
La France était plus particulièrement mal vue non seulement de Venise mais d’à peu près tous les petits nobles et gros bonnets roturiers qui voulaient monter depuis le Procès des Templiers par Philippe de Bel, qui contrairement à ce que l’histoire à la Fernand Nathan raconte avait été une décision judicieuse qui valut au peuple toute une génération de prospérité retrouvée et un retard d’environ quarante ans sur la dégradation économique européenne programmée par la finance d’alors : un geste que Saint Louis lui-même n’eût jamais désavoué. Malheureusement presque toute l’opinion publique instruite de l’époque et en particulier tous les petits nobles imaginaires suivait déjà les forces du crédit facile (à faire rembourser par les ces bouseux de paysans) bien plus facilement disponible dans l’empire anglo-normand.