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Hervé Carresse – Ukraine : stratégies, réalité militaire et prospective

La présentation de la vidéo :

Près de 600 jours après l’entrée des troupes russes en Ukraine, le conflit est loin d’être terminé, mais les lignes de front sont stabilisées depuis plusieurs semaines. Les Russes, après une première étape optimiste, ont décidé depuis longtemps de miser sur l’attrition du camp d’en face formé par les combattants ukrainiens mais aussi l’appui occidental, aussi bien sur le plan militaire que stratégique.

L’Ukraine et la Russie voient toutefois leur engagement respectif dans le conflit bien différemment. Pour la première, une guerre totale qui affaiblit son économie, son territoire mais aussi et surtout son peuple. Pour la Russie, un conflit à la portée civilisationnelle, soutenu par sa population et dont les dommages financiers restent encore contenus.

À l’orée d’un nouvel hiver synonyme de difficultés croissantes sur le terrain, l’ancien militaire Hervé Carresse (État-major de l’Armée de Ttrre et Brigade des sapeurs-pompiers de Paris) livre son analyse objective du terrain. Il présente les centres de gravité des deux camps, leurs points forts et leurs faiblesses et dresse les différents scenarii pour la suite de cette guerre fratricide aux portes de l’Europe.

 

 

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14 Commentaires

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  • #3257390
    Le 7 octobre 2023 à 17:51 par Calmestoiviktor
    Hervé Carresse – Ukraine : stratégies, réalité militaire et prospective

    J’ai du mal avec TV Libertés qui est une Radio Courtoisie en télé. Mais ils ont un carnet d’adresse important et ils captent des intervenants très intéressants. Bravo a Élise Blaise, qui murit sur le point des interviews. Beaucoup de qualité, une bonne connaissance des dossiers et beaucoup de modestie.

     

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    • #3258146

      Du temps de Lesquen, Jérôme Bourbon passait sur RC. L’actuelle TVL craint trop sa censure sur Youtube, alors qu’existe Odysee ou Rumble pour des émissions plus explicites.

      Il va falloir que les Français comprennent maintenant qu’ils devront aller chercher leur liberté.

       

  • Les Russes, après une première étape optimiste, ont décidé depuis longtemps de miser sur l’attrition du camp d’en face



    C’est malheureusement faux : les Russes font ce qu’ils peuvent, et c’est déjà beaucoup, mais ils n’ont pas « décidé de miser » sur quoi que ce soit...

    La réalité, c’est : les Russes, après une première étape optimiste, ont été arrêtés et repoussés par les Ukrainiens. Et depuis, malgré les horreurs de la guerre et le massacre des conscrits ukrainiens, la ligne de front est quasiment figée.

    Notre amitié pour la Russie ne justifie pas que nous nous aveuglions et inventions des histoires.

    Peut-être que pendant l’hiver les lignes ukrainiennes plieront, voire même s’effondreront, mais peut-être pas. En attendant, la Russie, contrainte et forcée par la portée des armes du camp ukro-otanien, vient de redéployer sa flotte de la Mer noire à Fedosiia et Novorossiisk, pour éviter qu’elle ne soit détruite au mouillage de Sébastopol...

     

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    • Ce monsieur semble très brillant en analyse de crise mais en prospective, bof. Il ne faut pas oublier que la Russie a le temps de prendre son temps. Elle ne veut pas de pertes elle veut détruire l ‘adversaire et c’est le temps qui lui permettra d’atteindre ces deux objectifs. Poutine est un asiatique aussi enfin il est dans un pays proche de l’Asie, il est profondément lié au Président chinois, il comprend cette mentalité du temps long, les asiatiques ont un rapport au temps complètement différent du nôtre. Tous les analystes dont Moreau regardent avec l’envie de dire « et après ? ». Mais c’est occidental comme vision. L’autre vision c’est de penser au jour d’hui.

       
    • Pour moi la construction de la ligne Sourovikine c’est pour une guerre d’attrition et non d’attaque et c’est un choix.
      La prise de Bahkmuth etait appelée operation hachoir à viande. C’etait donc pas une opération de prise de tout l’est du Dniepr.
      Les Russes font certes ce qu’ils peuvent, mais avec les moyens qu’ils ont décidé d’employer, mais ils pourraient aussi décider si ca tourne mal d’employer davantage de moyens. L’operation speciale n’est qu’une opération de police apres 2 accords de Minsk non respectés par des voyous criminels.
      L’échec des Russes à Kiev est du au manque evident de soldats. Problème resolu avec la mobilsation de 350.000.
      Kiev ne voulant plus négocier, pas besoin d’aller à Kiev à nouveau.
      Karkhov et Kershon perdues mais soldats sauvés.
      C’est mieux que pour les Ukrainiens qui ont perdu Bahkmuth, sieverodonetzk et Marioupol en y laissant des pertes énormes.
      A la longue, si l’ukraine n’a plus de soldats, il sera plus facile de contrôler pour les russes qui ont beaucoup de munitions.

       
    • #3257652

      @ 456
      tu n’as pas encore compris que les russes en sont toujours à une opération de police, certes musclée mais non à une guerre, quand ils entreront vraiment en guerre tu verras vite la différence.
      (genre guerre du golfe avec tapis de bombes)

       
    • AhAhAh, les russes font ce qu’ils veulent - et oui - et ils ne sont pas encore en guerre. Poutine fait avant tout de la politique au niveau international et il gagne à tous coups. Pour lui l’Ukraine n’est qu petit pb qui certes le gêne mais ne l empêche nullement de réussir à changer - dans le bon sens - l’ordre mondial...
      Si il le voulait les troupes russes serait à Kiev en une semaine, mais il risquerait de perdre le soutient du sud global.
      Mais t inquietes pas dans moins d’un an tout sera fini...

       
    • Les Russes ne sont pas en mode "guerre à tout prix" comme les ukrainiens. Contrairement aux traîtres à la tête de l’ukraine le but du gouvernement russe n’est pas de se sacrifier pour battre l’ennemi mais de repousser la pression de l’occident collectif" sur leur flanc ouest.
      Zelinsky fait de la com, il pense au jour le jour, il grille son pays, il se soumet au plus fort du moment, et après lui le déluge. Poutine fait de la grande politique, il fait des alliances économiques et stratégiques décisives, il pense à l’avenir de la Russie dans plusieurs décennies quand il ne sera plus là.
      Pour les Russes la guerre en Ukraine est déjà gagnée, c’est une question de temps, les approvisionnements occidentaux vont baisser. Le tout est de ne pas se précipiter et s’user bêtement car ils doivent penser au prochain front contre l’Occident.
      Et en plus l’Ukraine est un pays frère de la Russie ils ne peuvent pas les massacrer, la plupart des habitants et même des combattants rejoindront la Russie quand l’opération sera terminée.

       
    • Vu les éléments engagés en début de l’opération spéciale, les deux camps pensaient s’engager dans un conflit de courte durée. La Russie voulaient renverser le régime ukronazi en arrivant à Kiev, et les atlantistes imaginaient couler la Russie avec leurs sanctions financières.
      Il n’en a rien été, et l’armée russe s’est mieux adaptée à la situation militaire, contrairement aux forces occidentales empêtrées dans leur bourbier administratif décisionnaire. Les efforts démesurés pour lancer la fameuse contre-offensive ukrainienne s’avèrent improductifs à leur tour, et les sanctions économiques ont un effet boomerang.
      La situation actuelle reflète surtout la dure réalité, une Russie agressée en position défensive, et un occident agressif en pleine débâcle. À défaut de décrire l’évidence, la propagande otanienne se réfugie dans les détails pour exposer l’impuissance russe, avec l’espoir qu’une broutille ne change le cours des évènements. Le domaine du possible n’est pas à exclure, en effet.

       
    • @paramesh. 500.000 morts et des armes lourdes, t’appelles ça une "opération de police " !

       
  • #3257821
    Le 8 octobre 2023 à 11:07 par le joueur de go
    Hervé Carresse – Ukraine : stratégies, réalité militaire et prospective

    Toujours intéressant,ce Monsieur Caresse:connaissances des données tactiques et "opératives"(je ne sais pas exactement la différence),et en bon militaire,prudent quant’aux perspectives stratégiques et politiques des deux camps.Il souligne l’importance que prend Odessa si l’Ukraine continue à la prendre comme base pour ses attaques contre la Crimée.
    Tout à fait le genre de militaire,plutôt objectif, qu’on aimerait voir être plus souvent pris en compte par nos politiciens,nos journaleux,pour une politique bien française plutôt qu’otanienne,bien assise dans sa géographie et dans sa nature.

     

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  • Bien vu l’analyse d’Hervé Carresse du niveau opératif avec les centres de gravité de part et d’autre. Je les rappelle : pour l’Ukraine, son centre de gravité est sa démographie militaire : pour la Russie, la mer Noire est son point faible.

    Par contre, je pense que les Russes n’étaient pas du tout préparés à cette guerre en février 2022. Ils l’ont subie sous la contrainte au départ, d’où leurs déboires intitiaux, au nord sur Kiev et à l’est sur Karkhov. Ils subissaient les Ukrainiens avec un rapport de force dévaroble. Les choses se sont vite rétablies par la suite lorsque Poutine a mobilisé ses réservistes.

     

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