Le jeune Gaspard Gantzer, qui était auparavant en charge de la communication de l’Élysée, ouvre les hostilités anti-Hidalgo à Paris en créant son mouvement « Parisiennes, Parisiens », une expression empruntée à Bertrand Delanoë, dont il a été le porte-parole, qui s’adressait de la sorte à ses administrés.
« Nous sommes plusieurs à avoir décidé de créer une association, qui est un mouvement et qui a vocation à débattre de la vie quotidienne des Parisiens et de l’avenir de la capitale »
On le voit venir gros comme un rat sur le Champ de Mars, le Gaspard ! Et on sent le coup de patte de tata Delanoë dans l’histoire :
« M. Gantzer n’ignore pas non plus que M. Delanoë et Mme Hidalgo sont en froid depuis plusieurs mois. Mettre en valeur l’action de l’ancien maire lui permet ainsi de mieux critiquer le bilan de l’actuelle. “Les services publics pourraient être mieux organisés, les deniers publics mieux employés, (…) les rues plus propres, les trottoirs mieux entretenus, regrette-t-il dans son manifeste. Tout n’a pas été tenté à Paris en matière de logements, de mobilité, de sécurité. (…) La réalité, c’est que des parti pris hâtifs se sont révélés improductifs”. » (Source : Le Monde)
Gantzer se lance donc dans la course à la mairie de Paris. Cramée comme une saucisse oubliée sur un barbecue quand tout le monde est trop bourré pour se souvenir de la bidoche sur le feu, la mère Hidalgo va avoir fort à faire en 2020 lors de la campagne des municipales, d’autant que le petit Griveaux veut aussi y aller, avec l’aval de l’Élysée.
« Le député des Hauts-de-Seine a insisté que le fait que "c’est un ami, un marcheur de la première heure, c’est un vrai parisien, élu à Paris, qui connait parfaitement la capitale. Je pense que Benjamin Griveaux ferait un très bon maire de Paris". » (Gabriel Attal, député LReM et membre des 10 hommes de confiance de Macron, sur RTL ce 10 juin 2018)
Gantzer, comme le rappelait Faits & Documents, est au carretour de pas mal de réseaux de pouvoir : gauche culturelle socialiste (il a été conseiller de Fabius au Quai d’Orsay), cercle Delanoë, ENA (il était de la promo Senghor avec Macron), Sciences Po, plus sa femme, Émilie Lang, qui a bossé à l’Élysée sous Hollande pour le compte d’Audrey Azoulay, ministre de la Culture devenu patron de l’UNESCO, l’organisation internationale qui penchait un peu trop du côté palestinien.
Bref, Gantzer, qui a fondé sa société de conseil « 2017 » en quittant l’Élysée, on imagine avec un carnet d’adresses gros comme ça, et qui officie aux côtés de la diva Fogiel dans On refait le monde sur RTL, a toutes les cartes en main pour dégager la Reine des Rats.
Le problème de cette joueuse de pipeau, c’est que les rats ne la suivent pas hors de la ville...
Gaspard Gantzer était l’invité de L’Heure de pointe (!) sur Nova, le 10 novembre 2017, pour parler de son livre La politique est un sport de combat :
Un mois plus tard, voici Gantzer chez Fogiel sur RTL, aux côtés de Gérard Miller et de la « journaliste » Annie Lemoine :