Le président de la République a reçu, le 23 juillet dernier, à l’Élysée, le roi du Bahreïn, Hamad ben Issa el-Khalifa. Une visite extérieure à l’agenda officiel du chef de l’Etat et non déclarée à la presse.
La Syrie était au centre du débat, mais la situation dans le royaume de Bahreïn était également au menu afin que Paris et Manama puissent trouver une solution pour empêcher que Bahreïn ne glisse dans la guerre civile.
En effet, Amnesty International, l’organisation de la défense des droits de l’homme préoccupée par le sort des prisonniers, a dénoncé plusieurs atteintes aux droits humains commises par les autorités bahreïnites depuis le mois de mars 2011.
A fortiori, le royaume porte atteinte à l’exercice de la liberté d’expression, d’association et de réunion. Et 60 morts y ont été recensés par Amnesty International depuis un an.
Et dernièrement, notamment le 12 juillet, l’organisation a demandé à ce que Bahreïn autorise les manifestations pacifiques organisées par l’opposition locale.
La réunion des deux chefs d’Etat à l’Elysée est « extrêmement importante » a dit le chef de la diplomatie du Bahreïn, cheikh Khaled Bin Ahmed Al-Khalifa, ancien ambassadeur au Royaume-Uni jusqu’en 2005. La question se pose de savoir si la situation locale changera si une solution a été retenue lors de la rencontre entre le roi Hamad ben Issa el-Khalifa et le président français François Hollande.