François Hollande a souligné dimanche "l’urgente, l’impérieuse nécessité d’empêcher l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire", indiquant qu’il se rendrait "dans les prochains mois" au Proche-Orient.
"Ce n’est pas seulement Israël qui est menacé, c’est l’ensemble de la région qui se trouverait bouleversé par l’éventuelle accession à l’arme nucléaire de l’Iran", a souligné le président Hollande, devant le 2e Congrès des communautés juives de France.
"Ce n’est d’ailleurs pas seulement le Moyen-Orient qui verrait sa sécurité éventuellement mise en cause, c’est l’Europe qui se trouverait elle-même éventuellement visée par la détention de cette arme", a-t-il fait valoir.
Le chef de l’État a précisé qu’il aurait "l’occasion de s’en entretenir avec l’ensemble des responsables de la région", et notamment le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lorsqu’il se rendra au Proche-Orient "dans les mois qui viennent".
La communauté internationale soupçonne la République islamique d’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique sous couvert de son programme civil, ce que Téhéran nie catégoriquement. L’ONU et les Occidentaux ont imposé à l’Iran une série de sanctions.
Évoquant la Syrie et le Hezbollah qui a apporté son soutien au régime de Damas, le président Hollande a rappelé que la France avait "demandé, pour la partie militaire (du Hezbollah), qu’elle figure sur la liste des organisations terroristes" de l’Union européenne.
La "délicate décision" prise par l’UE de lever son embargo sur les armes à destination de l’opposition, a-t-il enchaîné, suppose par ailleurs d’être "très attentifs, pour ne pas dire, très exigeants" sur la destination des armes qui pourraient être livrées.
Il s’agit d’être "sûr que l’opposition syrienne soit pleinement consciente aussi de ses responsabilités", a souligné François Hollande dans une allusion au risque de voir ces armes tomber aux mains de groupes islamistes radicaux.