Après avoir séquestré et menacé, selon les dires du jeune Jordan Florentin, un instagrameur d’extrême droite, le comique islamo-gauchiste Yassine Belattar est invité chez l’inévitable Cyril Hanouna, juge des élégances, pour défendre son innocence, et surtout sa réputation, parce qu’il n’en est pas à sa première menace.

Il rappelle en cela un certain Cyril Hanouna qui, à une époque, menaçait par téléphone les gens qui le critiquaient dans les médias. Qui se ressemble s’assemble ? Pas si sûr, écoutez bien la plaidoirie de maître Belattar, qui défend le pauvre Yassine, victime de racisme et de fascisme, et qui va jusqu’à invoquer la Shoah et l’apartheid des sales Blancs américains pour sauver son tiroir-caisse...

« Moi, l’extrême droite, j’parle pas avec eux, tu sais pourquoi ? J’vais t’expliquer par une phrase très simple. Y a quelques années ils mettaient tes ancêtres dans des trains pour les camps. c’est des gens qui s’attaquent aux homosexuels. C’est des gens, samedi, y a eu la manifestation Nous Toutes, ils attendaient des féministes avec des barres à mine !
C’est ça l’extrême droite, c’est des gens qui disent que les Manouches y a rien à en tirer. Nous sommes un pays fait de minorités qui veulent vivre en France sans qu’on leur rappelle tout le temps que ils sont différents. Ce garçon-là est en train de s’enfoncer publiquement dans un mensonge, moi la vérité je te l’dis, je suis serein. »

Attention, quand Yassine, au bord des larmes, parle de « ce garçon en train de s’enfoncer publiquement dans le mensonge », il ne parle pas de lui, malgré son gros melon, mais bien du petit journaliste qu’il aurait séquestré et menacé, en dépit des lois du pays uniquement composé de minorités qu’on appelle « France » et qui interdit de faire du mal aux autres, surtout aux plus petits ou aux moins lourds que soi. Il y a des catégories dans la boxe comme dans la vie.

Le commissaire Naulleau n’est pas le mieux placé pour se faire lui-même le juge des élégances, puisqu’il a voulu en venir aux mains avec le prétendu séquestreur. Mais cela ne prouve pas que monsieur Belattar est coupable, ce sont donc vils règlements de comptes entre people de seconde zone.

En tous les cas, le Belattar doit avoir chaud aux melons pour sortir la carte Shoah, le joker qui met fin à tout débat et à toute accusation, même fondée. Malheureusement, il n’est pas juif, il est musulman, et cela ne suffira peut-être pas à le sauver de la vindicte populiste, malgré le parapluie nucléaire que Macron lui a ouvert, imaginant que les millions de musulmans français pensent et votent comme un seul homme, à savoir Yassine Belattar.

C’est bien mal connaître les Français dans leur diversité, qu’ils soient croyants ou pas, que de les réduire à un essentialisme qui fleure bon le racisme bourgeois : le racisme bien-pensant des antiracistes !