Dans “Elle cause plus...elle flingue”, le dialogue un joyau, une pépite “ne salope pas mon parquet, Patins, j’ai dit les mains en l’air : pan, j’ai dit patins. Qu’est-ce que tu peux être pétardière. On ne peut plus rien te dire, tu ne rends pas compte que tu aurais pu me blesser, on ne tire pas sur les gens comme cela…. Tu vois certains soirs avec ton prédécesseur, nous mozardions, nous ravélisions, je te vois d’ici le séduire aux arpèges, le liquéfier au double croche, le mystifier au bémol, cela ne m’étonne pas de ce petit con, Oh, Camille !!”. Audiard, un virtuose des mots, de la poésie rien que de la poésie passant du chaud au froid puis au tiède à ébullition des sentiments des situations avec le très caustique André Pousse, un pince sans rire, associé au couple cinématographique du film Girardot et Blier.
Mais tous les films d’Audiard sont un champ de poésies, un embrun de mots lâchés emporté de par la bouche des plus grandes gueules du cinéma français (Blier, Gabin, Fernandel, Bourvil, Ventura, Girardot, D’Arc, Pousse, Simon, Delon, de Funès, Blanche, Belmondo, Dalban, Meurisse, Serrault, …)
Avant de prendre le bus dans les vieux de la vieille “si vous allez aussi vite que je vous emmerde, pour une fois vous serez en avance sur l’horaire !!”
Cependant quelques regrets, trop de musique pas assez de répliques cultes d’Audiard car tout l’imaginaire passe une articulation d’un dialogue ciselé, un cristal taillé finement, c’est cela Audiard.
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