Il y a deux ans, le général iranien Qassem Soleimani était assassiné en Irak par un drone sur ordre du président américain de l’époque Donald Trump. Ses partisans ont commémoré sa mort en détruisant des drapeaux américains et israéliens.
À Bagdad et à Téhéran, des milliers de personnes commémorent depuis le 1er janvier le deuxième anniversaire de la mort du général Qassem Soleimani. Le 3 janvier 2020, sur ordre du président américain de l’époque Donald Trump, un drone armé a pulvérisé le véhicule où se trouvait Qassem Soleimani, architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, sur la route de l’aéroport international de Bagdad. Avec lui se trouvait Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition de factions armées intégrée aux forces régulières irakiennes.
Comme le rapporte l’agence AP, le lieu où Soleimani a trouvé la mort a depuis été transformé en une sorte de sanctuaire, bouclé par des cordons de sécurité et orné de bougies allumées par les visiteurs. Le véhicule qui transportait le général et son lieutenant y trône désormais, devenu une carcasse de tôle désarticulée. La veille, des partisans du Hachd, des hommes mais aussi des femmes et des enfants, se sont rassemblés sur ce site pour de nouvelles commémorations. Tenant des portraits des deux hommes et des drapeaux de l’organisation, ils ont allumé des bougies qu’ils ont déposées au pied du véhicule.
Lors de ces commémorations auxquelles plusieurs centaines de personnes ont pris part, des oraisons funèbres ont également été récitées. Les filles des deux défunts étaient aussi présentes.
La veille, des milliers de partisans du Hachd s’étaient déjà rassemblés dans le centre de Bagdad dans le cadre de ces commémorations. Dans la capitale iranienne, des drapeaux américains et israéliens ont été foulés aux pieds et brûlés.
Par ailleurs ce 3 janvier, des militaires américains ont abattu deux drones piégés visant la coalition antidjihadistes à l’aéroport de Bagdad, une attaque mise en échec le jour même du second anniversaire de l’assassinat de Qassem Soleimani et de son lieutenant irakien. Des photos obtenues par l’AFP montrent ce qui reste d’un des aéronefs. « Opérations de vengeance des commandants », peut-on lire sur un morceau de métal noir. L’attaque n’a pour l’heure pas été revendiquée. « Deux drones armés ont ciblé l’aéroport de Bagdad », a déclaré à l’AFP un responsable de la coalition internationale dirigée par les États-Unis. Les drones visaient le « Centre de soutien diplomatique » mais « les batteries de défense C-RAM les ont interceptés et ils ont été abattus », a précisé cette source.
En outre, deux grands sites d’information israéliens ont été piratés, affichant des menaces à l’encontre de l’État hébreu : le site internet en anglais du Jerusalem Post ainsi que le compte Twitter en hébreu du quotidien Maariv ont affiché l’image d’un poing serré, arborant une bague sertie de rouge, qui semble tirer un missile vers un dôme qui implose – et qui selon Haaretz ressemble beaucoup à la centrale nucléaire de Dimona, qui abriterait également un centre de recherche atomique où Israël recyclerait son plutonium pour alimenter un programme nucléaire militaire.