Le 21 mars 2003, à 21h37, soit quelques heures après la fin de l’ultimatum de 48h du président George W. Bush – demandant au président irakien Saddam Hussein, ainsi qu’à ses fils Oudaï et Qusay, de quitter l’Irak – les États-Unis lançaient sur Bagdad les premiers missiles. C’était le début de la deuxième guerre occidentale contre l’Irak. Nous assistions impuissants et sidérés au déluge continu de missiles le plus massif de l’histoire. Tout cela était criminel et est resté à ce jour impuni. [Mise à jour d’un article publié en mars 2003].
Premiers bombardements sur Bagdad
Les pro-israéliens Pascal Bruckner, Bernard Kouchner, Alexandre Adler, Alain Finkielkraut, et leurs amis dans le monde, ont appelé à la guerre qui devait démembrer l’Irak et le mettre à genoux. Leur objectif caché : assurer la domination d’Israël dans la région. Il s’agissait pour tous ces pro-israéliens cyniques et impitoyables de se défaire d’un voisin qui résistait aux diktats d’Israël et de ses alliés. Peu en importait le prix. Cette guerre a tué un million et demi d’Irakiens et détruit leur pays. L’Irak ne serait plus jamais l’Irak. Tous ces avocats de la guerre ne se sont plus jamais souciés du sort des Irakiens et du sang qui a coulé. L’Irak n’était pas assez. Ils se sont fixés par la suite sur d’autres chefs d’État à abattre qui n’avaient jamais reconnu l’État juif d’Israël. Kadhafi en Libye, Assad en Syrie... et l’Iran dans la ligne de mire.
Silvia Cattori, 19 mars 2013.
C’est atroce. Ils la veulent leur guerre, Pascal Bruckner, Bernard Kouchner, Alexandre Adler, Alain Finkielkraut. Ils l’auront leur guerre. Ils le veulent leur sang. Ils l’auront leur sang, et les cadavres déchiquetés, et les blessés, et les millions de déplacés et de morts. Tout cela est effroyable.
Et nous, citoyens du monde, nous qui ne voudrions rien de tout cela, et qui en tremblons, nous qui voudrions empêcher les armées de continuer de verser du sang ; nous qui n’avons pas les moyens d’arrêter la folie guerrière de Bush et de Blair ; nous qui n’avons pu faire taire les impostures de ces gens inhumains qui trouvent normal d’aller attaquer un pays qui ne les attaque pas, il ne nous reste plus qu’à continuer de nous opposer à toutes ces guerres de cruelle domination.
L’Union européenne s’est associée à toutes les guerres illégales récentes depuis 1991. Ceux qui ont cru en elle ont de quoi déchanter, et tout à craindre pour demain. De quels nobles idéaux ses élus pourront-ils encore parler ? Les États européens ont déjà connu bien des égarements. Les pays européens n’auraient jamais dû s’inféoder à l’OTAN, sans se soucier des conséquences désastreuses pour les populations ni de leurs effets destructeurs à long terme. De quelle légitimité pourront-ils encore se prévaloir, alors que tant de gouvernements se sont associés, plusieurs fois déjà en treize ans, aux projets de dirigeants qui pratiquent le terrorisme d’État et qui piétinent les petits pays en violation du droit international ? Les États-Unis et son allié Israël peuvent-ils continuer de frapper d’autres États faibles, en toute illégalité, et demeurer impunis ?
Aujourd’hui, le monde a compris que, si des pays réputés « démocratiques » jettent les peuples dans des guerres illégitimes, ce n’est pas pour servir des principes moraux et des valeurs universellement reconnues. Leur seul langage est celui de la force. Les va-t-en-guerre pro-israéliens Richard Perle, Paul Wolfowitz, etc., dominent les institutions politiques, diplomatiques, et économiques. Ils ont le soutien de gens qui comme Pascal Bruckner, Bernard Kouchner, Alexandre Adler, Alain Finkielkraut, défendent eux pied à pied les intérêts d’Israël avant tout autre intérêt. Leurs guerres, au mépris de la légalité internationale, jettent des peuples innocents dans l’horreur.
Cette guerre contre l’Irak n’aurait peut être jamais commencé sans les pressions du lobby pro-israélien. Ce lobby a pesé de tout son poids dans les décisions du Pentagone et de la Maison Blanche. L’ouverture par les États-Unis de ce nouveau front au Moyen-Orient est une aubaine pour Israël ; il se sent déjà les mains libres pour continuer sa sale guerre à l’encontre des Palestiniens. Tous les jours, les militaires israéliens poursuivent des exactions et le vol de nouvelles terres pour y installer des colons fanatisés qui arrivent de France et d’ailleurs.
La question irakienne vient de dessiller bien des yeux.
Ce n’est pas la fonction des intellectuels que de mentir. Les récentes prises de position pour ou contre la guerre en Irak ont été une sorte de révélateur. Chacun a compris pourquoi les ardents supporters des interventions militaires contre les ennemis d’Israël, nous disent que cette guerre, si lourde de conséquences, est une bonne guerre.
Ils ont toujours manipulé des syllogismes mortifères. C’est pourquoi la doctrine de l’« axe du mal » chère à Bush leur va comme un gant. La tragédie irakienne est un formidable révélateur. Les souffrances des Irakiens serviront-elles au moins à provoquer une prise de conscience ?
Après 21 jours de bombardements, les forces armées US prennent le contrôle de la plus grande partie de Bagdad en ruines. L’Irak développé et prospère que nous avons connu a disparu.
Vidéos de l’attaque en anglais :