La Grèce a dépassé les bornes d’endurance, a expliqué le ministre de la Protection du Citoyen, Christos Papoutsis, présentant à l’ANA-MPA vendredi le plan d’intervention du gouvernement contre l’immigration clandestine.
"La Grèce, a-t-il dit, a dépassé les limites d’endurance dans l’accueil des immigrés clandestins. La Grèce ne peut plus supporter. Je souhaiterais clarifier que, dans notre pays, ne resteront que les immigrés qui ont le droit à la protection internationale ou droit d’asile. Personne d’autre. Tous les autres devront saisir nettement le message. Ils partiront de Grèce, soit un rapatriement volontaire soit expulsés obligatoirement. Nous sommes absolument décidés. Par ailleurs, nous frapperons les réseaux de trafiquants exploitant des personnes et les leurrant sur une vie meilleure. Le gouvernement de M. Papandreou a la forte volonté politique".
M. Papoutsis s’est référé par la suite à la législation en préparation prévoyant un Service d’asile, un service pour les centres de premier accueil et les dispositions qui concerneront l’expulsion des immigrés n’ayant pas le droit de rester en Grèce.
En même temps, a ajouté le ministre, nous insistons sur la nécessité d’un accord entre l’UE et la Turquie pour que ce pays prenne ses responsabilités et que l’UE contribue à la mise en application de l’accord bilatéral sur le rapatriement, qui n’a été activé tout juste qu’en mai dernier après la rencontre Papandreou-Erdogan à Athènes.
Selon des tableaux statistique présentés par le ministre, il ressort en particulier qu’en 2006, les immigrés arrêtés se sont chiffrés à 95.239, en 2007 à 112.364, en 2008 à 146.337, en 2009 à 126.145 et de janvier à septembre 2010 à 96.398.
La ND critique la politique gouvernementale sur l’immigration
Le porte-parole de la Nouvelle Démocratie (ND), Panos Panagiotopoulos, a critiqué la politique gouvernementale sur l’immigration.
Commentant dans un communiqué dimanche les déclarations d’officiels gouvernementaux sur l’immigration clandestine, M. Panagiotopoulos a déploré des "mesures isolées" et des "rapiéçages".
M. Panagiotopoulos a accusé le gouvernement d’avoir "échoué totalement dans sa politique d’immigration, avec des conséquences désastreuses pour la société grecque", appelant à un "changement global" de politique.
"La ND a d’ores et déjà montré la voie, en formulant une proposition d’ensemble pour la politique d’immigration, qui est applicable et efficace sur-le-champ", a-t-il conclu.