Même si les ministres ne sont pas responsables de tout, la minute de silence demandée par François Braun dans tous les hôpitaux de France en hommage à l’infirmière assassinée paraît bien minable. On ne parlera même pas ici du catastrophique état de la psychiatrie française, dû à une politique mortifère et à une crise des vocations.
On se croirait revenus en 2020 avec les pauvres confinés qui applaudissaient, de leur fenêtre ou de leur balcon, seuls espaces de liberté « dehors », les soignants qui étaient alors « en première ligne » dans la lutte mortelle contre la pandémie, assimilée à la peste noire par le directeur de la Santé, Jérôme Salomon.
Trois ans plus tard et quelques dizaines de millions d’injections dangereuses dans le corps, une proportion grandissante de Français comprend qu’elle a été flouée, et les soignants avec, puisque ces derniers sont les laissés-pour-compte de la politique sanitaire.
Le but ? En dégager le plus possible pour dégager un maximum de budget pour payer les intérêts de la dette, et servir le soin français sur un plateau aux groupes privés. En attendant, ce ne sont pas les banquiers et les grands assureurs qui se font poignarder, mais bien les fonctionnaires en première ligne du chaos social.
Quand la France se réveillera...
L’homme suspecté d’avoir tué une infirmière et grièvement blessé une secrétaire médicale lundi, au CHU de Reims, a été interpellé peu après les faits. Selon les premiers éléments, Franck F., 59 ans, « semble avoir agi sans mobile apparent ». La piste d’un déséquilibré est privilégiée. En 2017, l’homme avait déjà été mis en examen dans une affaire de violences aggravées.
L’annonce de son décès est arrivée dès les premières lueurs du jour : Carène Thibaut-Mezino, 38 ans, a succombé dans la nuit à ses blessures. Cette infirmière, mère de deux enfants, a été poignardée lundi, peu avant 13h30, alors qu’elle se changeait dans les vestiaires. Elle s’apprêtait à prendre son service dans l’unité « médecine et santé » du CHU de Reims, où elle travaillait depuis une dizaine d’années. Une secrétaire médicale a également été grièvement blessée. Le suspect, un homme de 59 ans, a été placé en garde à vue lundi soir. L’enquête, ouverte pour « assassinat » et « tentative d’assassinat », a été confiée au commissariat central de Reims.
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« Maltraité en psychiatrie »
Selon les premiers éléments de l’enquête, Franck F., 59 ans, « semble avoir agi sans mobile apparent, d’autant qu’il n’avait pas de rendez-vous dans ce service », a indiqué Matthieu Bourrette, le procureur de la République de Reims. Alors que les investigations n’en sont qu’à leurs prémices, c’est le profil d’un homme au lourd passé psychiatrique qui se dessine peu à peu.
Interpellé quelques minutes après le drame alors qu’il tentait de fuir, il aurait déclaré - au milieu de propos incohérents - « en vouloir au milieu hospitalier ». Selon le rapport d’intervention des policiers qui ont procédé à son interpellation et que 20 Minutes a pu consulter, le forcené a indiqué qu’il souhaitait se « venger » après avoir été « maltraité en psychiatrie », précisant qu’« à chaque fois qu’il croisera une blouse blanche, il la plantera ». Il a admis avoir porté « trois ou quatre coups de couteau à des infirmières ».
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