J’ai pas mal réfléchi à la problématique soulevée par cette vidéo... Aldous Huxley prophète ou collabo ? Les deux très certainement, mais "collabo", pas forcément dans une optique satanique (qui serait au demeurant parfaitement incompatible avec beaucoup d’écrits d’Huxley).
Je m’explique : je pense que Aldous Huxley était quelqu’un de très intelligent et cultivé, et surtout quelqu’un capable d’anticiper. Or que pouvait-il anticiper d’autre que ce qui nous arrive aujourd’hui : une surpopulation planétaire, une interdépendance et un épuisement des ressources globales, générant une montée exponentielle des tensions. Je n’invente rien, Piero San Gorgio nous le démontre très bien.
Que faire, ou qu’imaginer, face à cette situation en devenir ? Assurément, si l’on est cohérent et pacifiste : militer pour un système de régulation globale. D’où les accointances de Mr Huxley avec les cercles de réflexion et les organismes ayant pour vocation de promouvoir une gouvernance globale.
Que ces organismes aient été fagocités par les intérêts de groupes, de nations puissantes était un risque, risque pouvant mener à des dérives (dont "Le meilleur des mondes" est un exemple). On a souvent dit que c’était une critique du communisme : peut-être Mr Huxley s’est-il ainsi défendu auprès de ses collègues mondialistes capitalistes de ne pas les soutenir en tout... Car je me souvient parfaitement d’un texte que j’ai affiché longtemps chez moi, parlant précisément de la folie de notre monde, consistant à présenter comme utiles et indispensable à la vie ce qui justement n’a aucune valeur (biens de consommation, loisirs...).
Je pense qu’Aldous Huxley était sincère dans sa démarche, qu’il voulait le bien de l’humanité dans une version qui nous plairait, mais que son projet il l’a défendu aux côtés de personnes intéressées par autre chose, qui ont finalement pris le dessus et règnent sur les nations aujourd’hui. Argent et pouvoir ont (comme toujours ?) pris le pas sur la sagesse. C’était un risque, et je pense qu’il a essayé de nous mettre en garde avec son livre, malgré tout.
Que faisons nous, nous ? Nous nous préparons pour la chute de l’Empire, pour les "rues barbares", nous avons bien conscience qu’il n’y a plus de retour possible. Aldous Huxley avait conscience de l’avancée inexorable de la mondialisation, de la technique, de la baisse des ressources, mais il était encore possible, à l’époque, de changer les choses par le haut, ce qui n’est plus possible aujourd’hui.
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