Pesanteurs médiatiques obligent, il advient parfois que le plus important ne soit pas ce qu’on dise, mais qui le dit. En l’occurrence, Renaud Girard, grand reporter au Figaro et ami de toujours du défunt Gérard de Villiers, Monsieur SAS, dont le legs géopolitique fut même salué en quelques dizaines de pages dans la prestigieuse Revue des deux mondes de juillet 2014.
Bref, que nous dit Renaud Girard sur son blog personnel du 22 juin dernier ? Rien, si ce n’est ceci, à propos de la levée de l’embargo américain sur l’Iran : « Résister à la dictature financière américaine ». Soit tout ce que l’on peut apprendre sur nombre de médias dissidents ; sauf que là, c’est dans Le Figaro qu’on le lit : « L’Iran a exécuté l’intégralité de ses obligations au titre du traité du 14 juillet 2015, avec pour objectif la levée des sanctions commerciales et financières, que les grandes puissances occidentales avaient imposées en raison du programme nucléaire de Téhéran. En janvier 2016, il y a eu, comme convenu, la levée des sanctions européennes. »
Seulement voilà : « Depuis, alors que les banques européennes peuvent juridiquement financer les projets des entreprises, elles ne le font pas. Traumatisés par les amendes gigantesques payées par la BNP et d’autres banques, les établissements financiers d’Europe sont paniqués par les possibles punitions des autorités américaines. »