Le président iranien Ebrahim Raïssi entame mercredi 12 juillet sa tournée africaine allant au Kenya, en Ouganda et au Zimbabwe. Avec une délégation d’entrepreneurs, M. Raïssi doit rencontrer ses trois homologues. Cette première tournée en Afrique d’un leader iranien depuis onze ans constitue une nouvelle étape dans l’offensive diplomatique de Téhéran.

L’Iran cherche à renforcer ses partenariats politiques et économiques en Afrique, dans le but de contourner les sanctions occidentales imposées en raison de son programme nucléaire. Le chef de la diplomatie iranienne a déclaré que les pays africains étaient désireux de développer leurs relations avec l’Iran, tant sur le plan économique que politique. Cette offensive diplomatique vise à trouver des solutions aux nombreux défis économiques auxquels l’Iran est confronté, notamment l’inflation.

La tournée africaine d’Ebrahim Raïssi, accompagné de hommes d’affaires, comprend des rencontres avec les homologues kényan, ougandais et zimbabwéen. Le choix du Kenya pour débuter la tournée n’est pas anodin, car Nairobi est considéré comme la porte d’entrée économique de l’Afrique de l’Est. Des protocoles d’accord ont été signés entre le Kenya et l’Iran dans des domaines tels que l’agriculture, l’élevage, la culture et les nouvelles technologies. Le président kényan a même évoqué la création d’une Maison de l’innovation et de la technologie de l’Iran à Nairobi.

Parallèlement à cette initiative africaine, l’Iran a renforcé ses relations avec la Russie et la Chine, et s’est récemment rendu en Indonésie. De plus, le pays vient d’intégrer l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Le président Raïssi profite de ces rencontres pour appeler à la fin de l’hégémonie du dollar sur l’économie mondiale.

En juin dernier, le président iranien a également effectué une tournée en Amérique latine, visitant le Venezuela, le Nicaragua et Cuba. Il a profité de ces déplacements pour dénoncer les puissances impérialistes, en visant particulièrement les États-Unis.