Des groupes juifs ont tenté à plusieurs reprises de prendre d’assaut le monastère et l’église catholique Stella Maris dans la ville portuaire du nord de Haïfa dans le cadre des dernières vagues de violence et de provocations accrues contre les chrétiens en Terre Sainte, phénomène constaté par un journaliste de la télévision israélienne.
Selon Catholic News Agency, après « plusieurs tentatives la semaine dernière, des intrus ont réussi à s’infiltrer dans la cour extérieure du monastère et à perturber les prières qui se déroulaient, provoquant la peur et la colère de la communauté chrétienne ».
Installé sur les pentes du mont Carmel, le monastère est la maison des carmélites déchaussées dont les confrères religieux ont commencé à vivre en ermites sur le site à l’imitation du prophète Élie, dont la grotte se trouverait sous l’autel principal de l’église.
Après plusieurs tentatives d’incursions dans le monastère, les intrus se sont confrontés à des chrétiens le 26 juillet dernier, un incident qui a suscité l’intervention des forces de l’ordre.
Prétextes pour saisir les terrains chrétiennes et les judaïser
Selon une déclaration vidéo de mercredi de Wadie Abunassar, un conseiller des églises de Terre Sainte, ces extrémistes juifs affirment que le disciple d’Élie, le prophète Élisée, est enterré sur le terrain du monastère. Pourtant, Abunassar a fait écho au démenti catégorique de l’église au sujet de telles affirmations, précisant qu’Élisée a été enterré « près des terres des Moabites » loin à l’est près du Jourdain.
Il a déclaré que « des portes et des clôtures ont été installées » mardi pour marquer les limites de propriété du monastère « et pour insister sur le fait que quiconque franchirait ces portes et clôtures sans l’autorisation du monastère serait considéré comme un intrus », rendant en théorie ces violations plus faciles à faire poursuivre par la police.
L’affirmation qu’il y a des tombes juives dans des églises et monastères est un prétexte pour les saisir et les judaïser, analysent plusieurs observateurs des méthodes israéliennes.
Cette nouvelle allégation intervient dans le contexte des attaques répétées de groupes religieux juifs ciblant la présence chrétienne, profanant et vandalisant les lieux saints chrétiens, et attaquant et crachant sur les prêtres et les moines dans les rues.
Lors d’une interview en avril, le patriarche latin de Jérusalem, l’archevêque Pierbattista Pizzaballa, a déclaré que si de tels incidents ne sont pas nouveaux pour les chrétiens de la région, « la fréquence de ces attaques, les agressions, est devenue quelque chose de nouveau », depuis le nouveau mandat du Premier ministre Benyamin Netanyahou. Le gouvernement a prêté serment en décembre dernier, incorporant des dirigeants juifs extrémistes dans le cadre de la coalition majoritaire.
La nouvelle coalition gouvernementale inclut Itamar Ben-Gvir et son parti Jewish Power, qui lors de son discours de victoire électorale en novembre dernier a fait l’éloge de son collègue Bentzi Gopstein, qui qualifie les chrétiens de « vampires suceurs de sang » et « l’église chrétienne » comme « notre mortelle et séculaire ennemie » tout en appelant à l’expulsion de tous les chrétiens du pays.
Membre de la Knesset (parlement), Ben-Gvir est résident d’une colonie israélienne en Cisjordanie, considérée comme illégale au regard du droit international. Il a prêté serment en tant que ministre de la Sécurité nationale à la fin de l’année dernière, ce qui lui donne une autorité sans précédent sur la police et les unités paramilitaires frontalières qui opèrent parmi les 2,9 millions de Palestiniens sous occupation militaire en Cisjordanie.
Avec de tels dirigeants au pouvoir, les extrémistes juifs sont désormais de plus en plus enhardis pour harceler le clergé chrétiens tout en commettant également du vandalisme contre les biens des communautés chrétiennes.
« L’atmosphère culturelle et politique peut désormais justifier ou tolérer des actions contre les chrétiens », a déclaré le chef de l’Église catholique romaine en Terre Sainte.
Bien que la liberté de religion, de culte et de conscience soit pleinement reconnue dans la déclaration d’indépendance fondatrice d’Israël en 1948, une enquête du Pew Research Center de 2016 a révélé que près de la moitié des juifs israéliens pensent que les Arabes (y compris les chrétiens) « devraient être expulsés ou transférés » du pays.
ISRAEL
Catholics successfully defend their church from Zionist extremist group 'La Familia', who attempted to sieze Mar Elias Monastery by force
In recent months, priests have been stabbed and assaulted, cemeteries desecrated and churches set on fire in Israel pic.twitter.com/pW8k5YbK9u
— Catholic Arena (@CatholicArena) July 28, 2023
Augmentation importante des actes relevant de l’antichristianisme juif
Depuis que le nouveau gouvernement de Netanyahou a pris le pouvoir, les attaques se multiplient. Un Juif radical est entré dans l’église de la Flagellation en février et a démoli une grande statue de Jésus-Christ et la brisant sur le sol, puis en la défigurant avec un marteau.
En mars, deux terroristes israéliens sont entrés dans l’église de Gethsémané à Jérusalem qui englobe le tombeau vide de la Bienheureuse Vierge Marie et ont tenté de vandaliser des icônes et d’attaquer l’évêque président et un autre prêtre pendant la messe du dimanche matin.
Plus tôt, des frères franciscains de la Custodie de Terre Sainte ont dénoncé « un groupe de juifs religieux qui sont entrés par la Nouvelle Porte » près de leur siège et ont attaqué des touristes tout en commettant des actes de vandalisme, « jetant des chaises, des tables et des verres, et transformant le lieu chrétien en un champ de bataille ». Selon les Ordinaires catholiques de Terre Sainte, la police n’est arrivée qu’une heure après avoir été appelée, se décidant finalement à « emmener les assaillants ».
Des crimes impunis par l’État israélien grassement subventionné par les États-Unis
Il faut également signaler la profanation en janvier d’un cimetière chrétien à Jérusalem, la vidéo de surveillance montrant des juifs détruisant une trentaine de tombes chrétiennes, sans oublier des graffitis « Mort aux chrétiens » écrits sur les murs d’un monastère dans le quartier arménien et un acte de vandalisme commis contre un centre maronite.
Par ailleurs cela fait des années que des juifs crachent sur des chrétiens, perturbent leurs prières et incendient des biens, notamment l’église de la Multiplication des pains et des poissons incendiée en 2015 à Tabgha en Galilée.
Or, les crimes contre les chrétiens en Israël et en Palestine ne sont pratiquement jamais résolus ou correctement jugés.
« Nous constatons que la plupart des incidents dans notre quartier sont restés impunis », a déploré le père Aghan Gogchian, chancelier du Patriarcat arménien. Il a exprimé sa déception de constater que les autorités chargées de l’application des lois ne poursuivent pas les coupables de tels crimes de haine anti-chrétiens avec les graves accusations qu’ils méritent, mais minimisent les faits en parlant d’individus souffrant de maladie mentale.
« La police essaie de dépeindre chaque attaque comme quelque chose d’isolé et essaie de décrire les assaillants comme mentalement instables », a déclaré Amir Dan, porte-parole de la Custodie franciscaine de Terre Sainte, en mars. « Ce faisant, la police se dégage de toute responsabilité. »
Il est bon de rappeler que le gouvernement israélien est fortement subventionné par les contribuables américains dont les chrétiens restent une grande majorité à 69 %. Ces énormes subventions dépassent les 3,8 milliards de dollars par an.