Marion Fesneau-Castaing devra quitter son poste à Jérusalem pour avoir frappé un soldat israélien, après avoir été malmenée lors d’une opération humanitaire.
Entre le respect du droit international et la préservation de ses bonnes relations avec Israël, la France a tranché. Et c’est à une diplomate française d’en faire les frais.
Le 20 septembre dernier, Marion Fesneau-Castaing est tirée de force d’un camion et plaquée au sol par des soldats de Tsahal. La Française, attachée humanitaire du consulat général de Jérusalem, fait partie d’un groupe de diplomates européens accompagnant un convoi humanitaire dans la vallée du Jourdain, à l’est de la Cisjordanie.
Par leur présence, ils comptent protéger une équipe de militants d’ONG et de Palestiniens locaux, venus distribuer des vivres et des tentes à des Bédouins de Makhoul, sans domicile après avoir vu leurs habitations détruites sur décision de la Cour suprême israélienne. Comme 90 % de la vallée du Jourdain, le village de Makhoul se trouve en zone C, sous contrôle total de l’armée israélienne. Ce territoire, qui représente 62 % des territoires palestiniens, demeure sous l’autorité exclusive d’une administration civile israélienne depuis les accords d’Oslo II (1995, NDLR), dans l’attente de son transfert à un hypothétique État palestinien.
Lire la suite de l’article sur lepoint.fr