À en croire la classe politico-médiatique, la symphonie « Je suis Charlie » est devenue l’hymne de la liberté d’expression, joué unanimement dans toutes les « démocraties » dignes de ce nom. Vraiment ?
En Israël
Les Israéliens Benjamin Netanyahu, Avigdor Lieberman et Naftaly Bennett étaient à Paris pour le défilé « Je suis Charlie » du 11 janvier. Mais quel accueil un journal comme Charlie Hebdo recevrait-il dans leur pays ?
« Si Wolinski était venu en Israël et avait ouvert un Charlie Hebdo ici, il aurait eu un problème », écrit le dessinateur israélien Ido Amin dans le journal Haaretz. « En France, la liberté d’expression est considérée comme un droit universel. Mais en Israël, un hebdomadaire [comme Charlie Hebdo] ne pourrait pas exister, parce qu’une loi interdit “d’offenser les sensibilités religieuses”. »
Aux États-Unis
Le Huffington Post donne un aperçu de la situation outre-Atlantique :
« En réalité, les Américains, adeptes du “politiquement correct”, ont renoncé, il y a bien longtemps, à écrire quoi que ce soit qui puisse constituer une atteinte à la dignité des personnes et des communautés. Si le racisme n’a pas disparu dans ce pays, le meilleur ciment de la tolérance est l’absence de mise en cause des traditions des uns et des autres, notamment les coutumes religieuses. Ainsi, dès le 8 janvier, David Brooks intitulait son billet dans le New York Times , “I am not Charlie”, en expliquant qu’un tel journal dans un campus universitaire au cours des vingt dernières années en Amérique n’aurait pas tenu “30 secondes”. »
Au Royaume-Uni
Outre-Manche, certains médias ont choisi de ne pas diffuser la une du nouveau Charlie Hebdo, pour les mêmes raisons qu’aux États-Unis. Un barrage que Caroline Fourest, souhaitant ridiculiser l’islam partout où elle le peut, a essayé de forcer sans grand succès :